Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 11:56
La Pierre Tournante…

Les cadavres…

On sortit le corps du ruisseau. Tout le monde remarqua le paquet fixé sur son ventre. La paysanne avait cessé ses jérémiades. D’abord intéressée. Puis au bord de la crise de nerfs. Hyppolite venait d’écarter les linges souillés qui enveloppaient le paquet. Et l’on aperçut alors le visage gonflé et violacé d’un bébé. Le maréchal des logis avait perdu de sa superbe. Il détourna le regard. Et Simonin dut admettre que le docteur avait un certain courage, ou beaucoup d’habitude, pour poursuivre ses investigations sans perdre son sang-froid.

Une femme morte avec son bébé. Simonin crut, un instant, qu’il allait s’évanouir. Mais, cette fois, il lui fallait tout voir. La douleur est très forte quand le réel, brutalement, vous agresse. Mais que dire de l’incertitude qui vous ronge, bien longtemps après le drame ? Voir son enfant mourir est horrible. Le perdre sans savoir ce qui lui est arrivé doit dépasser l’entendement.

Il réussit à tout enregistrer. Les ficelles dénouées dans le dos de la morte. La blessure à la tête qui avait peu saigné. La taille du bébé. Et même son sexe, un instant dévoilé. Les deux gendarmes avaient apporté une civière. Le retour vers la carriole du médecin fut long, pénible. Personne ne parlait. Le couple de paysans avait été renvoyé avec des consignes de discrétion auxquelles personne ne croyait. Une autre épreuve s’annonçait.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 11:53
Le Champ des Martyrs…

Une réunion de Calvinistes à Gorron

L’essentiel des personnages étant en place (sauf découvertes au cours du récit), un des thèmes centraux du roman sera abordé à partir d’un fait réel : la réunion de calvinistes à Gorron attestée dans les éphémérides. J’en ferai une réunion clandestine où nous retrouverons Jean, Pierre, le religieux du couvent, Julien, le chirurgien de la Renardière, mais aussi des représentants des huguenots de Domfront, notamment les frères le Hérissé.

Cette réunion permettra d’évoquer les guerres de religion, les violences terribles qui les émaillèrent, l’intolérance religieuse… Nous pourrons voir les fractures existant au sein de chaque camp (en l’occurrence ici les Protestants), entre ceux qui rejettent la violence et ceux qui s’y complaisent et voir comment on peut basculer de convictions tout à fait respectables à l’intolérance criminelle.

Cette dimension peut évidemment entrer en résonance avec des événements contemporains. En évitant de tomber dans l’anachronisme, ce rapprochement constitue un des éléments ayant présidé au choix de l’histoire…

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 11:49
Actualité de l’Amicale Laïque…

Actualité de l’Amicale Laïque…

Assemblée Générale élective : 12/12/2015

Ce genre d’assemblée est destiné à renouveler le bureau de l’association. Pendant 14 ans, nous avons réussi à fonctionner avec une présidence « tournante » de deux ans. Lors des deux derniers mandats, ces présidences ont été rallongées d’une année, vue la difficulté de trouver des candidats pour la présidence.

Malheureusement, comme prévu, nous nous sommes retrouvés sans candidat cette année. La possibilité d’une présidence collective n’a pas empêché une discussion sur les dysfonctionnements constatés dans l’association. Moyenne d’âge des adhérents élevée, pas de relève, pas de participation des parents d’élèves, des enseignants en exercice… Sans compter une baisse du nombre d’adhérents.

Il a été décidé d’envoyer le message suivant aux membres de l’association :

Les constats :

-10 présents à une réunion qui avait été annoncée comme très importante pour l’avenir de l’Amicale.

-Pas de candidat pour assurer la succession du Président sortant qui a déjà prolongé son mandat d’une année.

-Aucun enseignant en exercice adhérent, 2 parents d’élèves adhérents… pour une association créée à l’origine dans le but de soutenir et de développer le service public d’enseignement.

Les décisions :

-La suite de la saison 2015/2016 se déroulera avec une présidence collective (assurée par les membres de l’association).

-Les deux activités réalisées chaque année pour recueillir des fonds destinés aux subventions aux établissements scolaires (loto et tournoi de pétanque) sont annulées. Par conséquent, aucune subvention ne pourra être versée cette année.

-les aides matérielles ou humaines (accompagnements des sorties scolaires par exemple) restent bien sûr possibles.

-Les autres activités (sortie champignons, tarot/galette, séances d’informatique, exposition d’histoire locale) sont maintenues.

Un nouveau point sera fait en fin de saison (activités, adhérents, liens divers…).

La pertinence d’une nouvelle évolution sera alors discutée.

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:37

Vous trouverez cette semaine (52ème semaine/2015)

Catégorie histoire locale

  • Les archives de Jean-Jacques Garnier : 1801- frère…
  • Gorron en cartes postales : rue de Bretagne (suite)
  • Un siècle d’histoire gorronnaise : rue de Brecé/rue du Maine (suite)…
  • Gorron « Vers l’an 2000 » : le comité de jumelage

Catégorie échanges :

  • Famille Bougrain-Dubours : installation à Gorron...
  • L’affaire Tabur : les soupçons…

Catégorie fictions :

  • La Pierre Tournante : un corps dans le rusisseau…
  • Le Champ des Martyrs : les meuniers…

Point de vue

  • Les Régionales à Gorron : les votes Front national…

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Actualité de la semaine (52ème/2015)...

Au croisement de la rue de Bretagne et de la rue des Chauvinettes, le bâtiment le plus élevé abritait une boucherie. Boucherie qui existait encore en 1962. Elle était tenue par Arsène Chénel, boucher, et sa femme Marie-Claire Laurier.

Actualité de la semaine (52ème/2015)...
Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:36
Archives de Jean-Jacques Garnier…

Correspondance

A la Chaussée, 27 mai 1801 (7 prairial an IX) – frère.

René exerce à Hercé des fonctions d’aide et de charité en direction de ses anciens paroissiens. Jean-Jacques Garnier s’en réjouit mais s’inquiète pour la situation matérielle de son frère.

« …ne courez plus aucun risque de la part de l’administration qui paraît vouloir se rapprocher de plus en plus des principes de l’équité et de la justice. »

La sienne semble satisfaisante malgré le décès du marquis de Mesmes. Si la succession de son ami n’impose pas la vente du domaine, il pourra rester à la Chaussée avec la veuve et le fils de M. de Mesme.

« …elle vient de nous faire éprouver une affliction par la perte de M. de Mesmes mon ami depuis quarante ans (…) Cet événement tout triste qu’il a été pour mon cœur ne change rien pour le présent à ma situation. Mme de Mesmes et son fils me sont tout aussi attachés qu’il pouvait l’être… »

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:27
Gorron en cartes postales…
Gorron en cartes postales…

Rue de Bretagne (en remontant vers le centre ville)

GORRON (Mayenne) – Rue de Bretagne J. Sorel, Edit. Rennes

Nous retrouvons, sur cette photo, la boulangerie au n° 3 de la rue de Bretagne[1], très facile à identifier grâce, notamment, au balcon qui servait à hisser les sacs de farine. Balcon toujours présent actuellement.

La boulangerie est tenue, à l’époque (recensement de 1921), par Jean Gendron et sa femme Marie. En face, se trouvait (même si aucun indice sur la carte ne le signale) une boucherie tenue par Victor Bailleul et sa femme Paule.

Des inscriptions sur la carte postale nous précise que Colombiers est à 3 km et qu’à gauche existe un garage (Auto, avec la flèche). La pompe à essence que nous avons vue la semaine dernière n’est pas présente.

Il existe toujours une boulangerie dans cet immeuble : elle était tenue, dernièrement, par Mme et M. Cailly.

[1] Celle que connaissait bien Claude comme il nous l’a précisé dans son commentaire.

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:22
Un siècle d’histoire…

Rue de Brecé / Rue du Maine/Rue du Pré

En 1866, on ne trouve que la rue de Brecé dans les listes de recensement. Nous passerons directement à 1872 où apparaissent, à nouveau, la rue Péret, le quartier du Pré et la rue de Brecé.

Les nouveaux métiers :

Sabotier, mercier, mégissier, sommelier, facteur rural, lavoir public ( ?), vidangeuse, mécanicien, fileur de laine, ouvrier en chaussures, forgeron, équarisseur, tricoteuse, scieur de bois, tailleur de pierre, rentière, tailleur, manœuvre.

Pour certains de ces métiers, il s’agit d’un simple changement de dénomination. Pour d’autres comme scieur de bois ou mécanicien, il s’agit bien d’activités nouvelles.

Familles présentes depuis 1846

Renard, Vaugeois, Meslin, Penloup, Chantepie, Buchard, Rouillard, Lecourt, Bouillon, Bougrain.

S’il reste des familles présentes depuis 1846 en 1906, nous essaierons de les suivre plus précisément au cours de cette moitié de siècle (pour la famille Bougrain, voir la rubrique « échanges »).

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:19
Vers l’an 2000…

Autres associations

Le comité de jumelage Gorron/Schwaikhem

L’idée d’un jumelage Franco-Allemand a été lancée par G. Launay en 1966. Il était alors Président des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre de Gorron. Première rencontre à Gorron : visite des Allemands à la Toussaint 1967. Visite des Gorronnais en avril 1968 à Schwaikheim. Le jumelage des deux associations est officialisé en Allemagne en juillet 1968 puis, en France, en juillet 1969. La signature officielle entre les deux villes a eu lieu en 1986. Une avenue (du rond-poind de la route de Lesbois à celui de la route d’Ambrières) sera baptisée « avenue Schwaikem ».

En 1986, donc, les villes sont officiellement jumelées et les échanges ne feront que croître.

Parmi ces échanges : séjours de jeunes, rencontres sportives, séjours d’artisans, échanges musicaux et… un exploit sportif : 1 000 kilomètres à pied de Gorron à Schwaikhen.

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:16

Un corps dans le ruisseau

La progression vers la « Pierre Tournante » était difficile. Il fallait patauger dans un pré humide, franchir deux fois le même ruisseau. Le maréchal des logis Rouillard, suivi de deux de ses gendarmes, fouettait les hautes herbes avec le fourreau de son épée. Conquérant. Simonin Guiochet s’amusait de voir le docteur Delacourt tenter vainement de préserver le cuir fauve de ses bottes. Il n’y avait pourtant pas de quoi se réjouir. D’après les explications confuses du paysan qui les avait alertés, une femme serait morte, noyée dans le ruisseau, près de la Pierre.

La femme du paysan les attendait. Dès qu’elle les vit arriver, elle commença ses jérémiades. Des « quel malheur ! » répétés d’une voix plaintive, exaspérante, rythmés par des signes de croix compulsifs. En réalité, elle comptait bien, grâce à ce rôle de pleureuse, qu’on n’allait pas l’éloigner quand on sortirait le corps de l’eau.

Rouillard faisait l’important : « ne touchez à rien ! ». Delacourt, vexé lui demanda s’il pouvait, lui, s’approcher. Simonin guettait la chute brutale de la prétention du militaire. Le menton recula. Les épaules s’affaissèrent. Et la veulerie du regard compléta le tableau. « Je ne parlais pas pour vous docteur, évidemment ». Simonin en conclut, qu’en tant que premier magistrat de la commune, il n’avait pas plus d’importance que les deux paysans. L’habitude se dit-il en soupirant.

Il se plaça, néanmoins, de façon à voir, en détail, le déroulement des opérations. Un des gendarmes descendit dans le ruisseau et retourna le corps. Le Maire dut s’appuyer sur la roche. La femme était jeune, encore belle. De lourds cheveux mouillés encadraient un visage blême. Il fut brutalement renvoyé à son propre drame. Et il dut faire un violent effort pour continuer son observation.

La Pierre Tournante…
Partager cet article
Repost0
3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 12:11

La famille Ruault

Une famille de meuniers jouera, elle aussi, un rôle important dans le roman. Une petite étude sur le Moulin du Pré, qui a pu être lue sur le blog dans la rubrique « échanges », m’a donné l’idée de situer les exactions des Huguenots vers cet endroit, à proximité du Champ des Martyrs.

Dans la trame initiale du roman, une jeune fille, membre de cette famille, se retrouvera au centre des ravages qui abîmèrent le bas de la ville, en dehors des fortifications. Il me fallait trouver une situation permettant la rencontre de Jean, fils de bourgeois, avec la fille du meunier, de milieu beaucoup plus modeste.

Le lieu de la rencontre sera donc ce moulin. Au cours de la rédaction de ce chapitre, il me parut évident que la fille du meunier devait avoir une personnalité particulière. Bien qu’il n’était pas question de parler d’autisme à cette époque, c’est dans ce trouble psychique que je suis allé chercher les caractéristiques psychologiques du fonctionnement de Marie-Madeleine, belle, naturellement, mais aussi étrange. Tout ce qu’il fallait pour intéresser Jean, grand adolescent confronté à des passions naissantes.

Le Champ des Martyrs…
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de jouvinjc
  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
  • Contact

Texte Libre

Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

Recherche