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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 11:18

Confrontation de points de vue…

Il n’était pas question de promenade ce matin. Un réveil précoce. Pas de transpiration particulière, mais au contraire, la gorge sèche, une difficulté anormale à secréter la moindre salive. Intrigué, je me suis levé pour boire un verre d’eau. L’effet a été très bref. A peine allongé, la gorge s’est à nouveau asséchée. Il devait être vers cinq heures trente. J’ai senti assez rapidement que je ne pourrais me rendormir. Et pourtant la fatigue était là. Je m’agitais, me retournais constamment. Pas de rêve donc mais des images sans liens qui passaient dans ma tête. Des animaux effrayés au moment d’entrer dans l’abattoir. Des visages hilares. De grosses mains velues qui brandissaient des outils ou des armes inconnues. J’aurais dû me lever. Tenter une lecture. Mais j’étais accablé. Par la fatigue physique réelle, les douleurs qui, par moments, parcouraient mes membres. Les hanches surtout et les genoux un peu. J’en oubliais même mon vieil ennemi, ce pied difforme que je ne sentais plus. Un bref assoupissement puis je repris lentement un état à peu près normal. J’aurais sans doute classé l’épisode dans les nuits agitées aux causes incertaines qu’on oublie très vite dès que le sommeil est rétabli. Mais ce matin, alors qu’à la mairie je remontai dans la pièce aux archives ma gorge se serra à nouveau. Pas d’assèchement de la bouche mais une gêne légère qui diffusait jusqu’à l’estomac, le long de l’œsophage. Cela fut très court et ce soir, je n’y pense déjà plus.

Hitler semble faire des émules. Mussolini ce clown grotesque au menton comiquement relevé, veut imposer à l’Albanie une union douanière et l’occupation du pays par les troupes italiennes. Mon adjoint défend le Duce, rappelant au secrétaire de mairie outré que la plupart des pays européens ont depuis bien longtemps imposé bien pire aux diverses colonies. Ce dernier s’embrouille un peu en essayant de mettre en avant les bienfaits de la civilisation. On apportait alors à des pays sauvages ce qu’ils n’avaient pu découvrir eux-mêmes. Je ne peux passer à la mairie sans qu’aussitôt des discussions s’engagent. Il faut donc croire que les événements actuels ont quelque importance, même pour une petite ville comme la nôtre. Chacun dit son mot, les secrétaires elles-mêmes qui, habituellement, n’osent pas contredire les élus. Dans les échanges qui commencent à devenir houleux, deux grands axes se dessinent autour du secrétaire de mairie et de l’adjoint sûr de lui. Il me faut donc prendre position. Et, contrairement à lui, et aussi au secrétaire, je balance souvent. Empêtré dans mes principes pacifistes, je sens bien que mon adjoint en prônant le laisser-faire n’a pas tout à fait les mêmes préoccupations que moi. Je dénonce les prétentions des deux dictateurs, les risques qu’ils font courir à la paix. Lui semble moins clair là-dessus. S’ il refuse comme moi toute révolte armée, c’est aussi et surtout parce qu’il considère que la force est toujours légitime et qu’elle met de l’ordre là où il en manque sérieusement.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 12:02

Vous trouverez cette semaine (13ème /2014)

Catégorie histoire locale :

  • Histoire du bulletin municipal : n° 2, juin 1978 (2)…
  • Immeubles au 19ème siècle : le cirier de la rue du Bignon…
  • Fermes et hameaux au 19ème siècle : la Thirelais…
  • Gorron en… : 1980…

Catégorie échanges :

  • Des Gorronnais soldats de Napoléon : François Launay (1)…
  • Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918 : février 1916…

Catégorie fictions :

  • Saga Gorronnaise : une nature humaine violente…

Catégorie point de vue :

  • Note de lecture : « le gamin de la rue Dutertre…
Actualité de la semaine (13ème/2014)...

PUBLICITE…

EXPOSITION / DIAPORAMA

SAMEDI ET DIMANCHE (05/06 AVRIL 2014) – Salle d’honneur de la mairie de GORRON.

THEME : les Trente Glorieuses (1945/1975).

De ce fait, les articles de la semaine prochaine paraîtront le lundi 07/04/14.

Vente et dédicaces du livre : "Histoire de Gorron" au cours de l'exposition.

Vente et dédicaces du livre : "Histoire de Gorron" au cours de l'exposition.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:59
Histoire du bulletin municipal…

Numéro 2 : juin 1978. (2)

Où il est question des anciens…

Le repas organisé par l’Amicales Laïque, chaque année, est désormais financé par la commune.

Un club du 3ème âge a été créé vers 1974. Ses activités hebdomadaires (jeux de cartes, tricot, crochet, broderie…) ont lieu à la cantine scolaire, rue de Normandie. Il organise aussi des voyages, des journées de variétés, une vente des travaux fabriqués par les membres…

L’historique des établissements Monnier J. et ses fils…

Créée en 1889, l’entreprise artisanale s’est développée tout au long du 20ème siècle. En 1978, la fabrique de meubles (première usine créée en 1956) est spécialisée dans les chambres à coucher, les salles à manger en chêne rustique. De 15 personnes en 1950, l’entreprise est passée à 250 réparties sur l’ensemble du groupe (usines, magasins, ventes dans toute la France…) qui a élargi sa production.

Illustration : le repas des anciens organisé par l’Amicale Laïque à la cantine scolaire rue de Normandie.

Suite et fin la semaine prochaine : il y sera question d’assainissement…

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:57
Gorron en 1980…

Ouverture d’un magasin Supra VB. Ce grand magasin, qui deviendra plus tard Unico puis Super U marque une évolution majeure pour le commerce de la ville de Gorron. Alors que dans les années 1970, on dénombrait encore un nombre important de commerces (de bouche notamment) dont l’implantation remontait au 19ème siècle, ces commerces ont progressivement diminué au cours de la seconde partie du 20ème siècle.

Achat de terrain pour le complexe sportif. Gorron bénéficiait déjà, après la Seconde Guerre mondiale, d’équipements sportifs importants sur le site Robert Dollé. Dans les années 1980 il est décidé d’agrandir ce site entre le cours de la Colmont et la route de Brecé.

Projet d’agrandissement du CAT. Ouvert en 1977, il est implanté sur la zone artisanale de la rue de Brecé (zone de la Haie) Nous verrons, grâce au bulletin municipal, l’importance de cette structure dans un prochain article.

Projet d’une salle polyvalente, projet de curage du plan d’eau… Qui dit projets dit parfois des années de réflexion avant leur réalisation. L’école publique de filles, par exemple, devait être déplacée vers le groupe scolaire rue de Normandie… avant la Première Guerre mondiale. Cela ne se réalisa qu’après la Seconde !

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:54
Fermes et hameaux au 19ème siècle…

La Thirelais ( Guérilais, Tiérilais, la Tirelaie) dépendait aussi du fief du Boisbrault. Le nom de l’exploitation varie notablement entre les différents recensements.

1846

Jean Garnier, laboureur, et Renée Meslin.

Pierre Beaugé, laboureur et Virginie Garnier.

Deux familles habitaient et travaillaient sur l’exploitation.

Une d’entre elles, la famille Pelé, est restée plus de 35 ans à la Thiérilais.

En 1866, Jean Pelé et sa femme Virginie Fourmi. En 1901, Virginie Fourmi et son fils Isaïe Pelé. A noter que Virginie Fourmi est recensée comme Propriétaire exploitant en 1896.

1906

Pierre Delangle, cultivateur, et Marie Poirier.

Pierre Perret, cultivateur.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:52
Immeubles gorronnais au 19ème siècle...

A la suite du courriel de Claude ci-dessous :

« Tu as mis le début de la rue du Bignon sur le blog et vers les années
1948-50 il y avait un cirier dans cette rue vers les numéros 18-20
(Auguste Belliard) il avait un fils Gérard qui est en photo sur l'école
maternelle du Sacré Coeur que je t'ai envoyée, j'émets l'hypothèse que c'est au
même endroit où l'on voit François Racineux (cirier) à chaque
recensement, qu'est-ce que tu en
penses ? »

Je pense que l’hypothèse est assez forte. Il y avait effectivement, dans cet endroit, un cirier et ce depuis au moins 1846. Il s’agissait d’Auguste Gallienne, recensé rue Royale qui prolongeait à l’époque la Grande Rue (au niveau de la rue du Bignon actuelle).

En 1861, on retrouve un Vital Gallienne, cirier sensiblement au même endroit.

En 1896, la fille de Vital Gallienne est mariée à François Racineux, cirier toujours dans le même secteur.

Confirmation après « enquête » : la maison appartenant à la famille Racineux se situait au n°18 de l’actuelle rue du Bignon. Information donnée par les propriétaires de la maison qu’ils ont achetée à Mme Racineux ne vivant plus à Gorron. Ils ont connu Auguste Belliard qui était locataire de cette maison. Des traces de son activité de cirier étaient encore visibles dans la cave de la maison.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:49
Des Gorronnais soldats du Premier Empire…

Des Gorronnais soldats du Premier Empire…

François Launay, né le 2 août 1792 à Surgan dans le canton de Gorron. Ses parents, René Launay et Marguerite Besnard, sont sans doute laboureurs.

Nous retrouvons une Perrine Launay en 1846 (vraisemblablement cousine de François), sur les listes de recensement de la population, femme de Pierre Aveneau, laboureur, à Surgan.

Au village de Surgan, en 1846, il y a cinq familles de laboureurs, deux de journaliers. Il se situe au nord/est, près de la ville de Gorron et comporte deux implantations : Grand Surgan et Petit Surgan.

Il entre dans l’armée comme conscrit le 2 mars 1812. Agé de 20 ans, il a été tiré au sort sur une liste établie par les autorités du canton selon un quota exigé en fonction des besoins en homme des armées de Napoléon. La durée du service était alors de cinq ans.

Il est affecté au 48ème régiment de ligne (4ème compagnie, 3ème bataillon).

Suite la semaine prochaine…

Illustration :

l’acte de baptême de François Launay.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:46
Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918…

1916

Février

Le 21 février 1916, l’offensive allemande sur Verdun se déclenche par le tir de plusieurs millions d’obus sur les lignes françaises. La plus grande bataille de la guerre commence.

ERNOULT Albert (Meuse)

MORICE François (Marne)

BESNARD Joseph (Somme)

LECHAT Narcisse (Somme)

PIEDNOIR Georges (Meuse)

CHRETIEN Louis (Meuse)

LE GENTIL Alexandre (Meuse)

GENDRON Alexandre (Meuse)

LECHAT Narcisse (Vermandovillers)

QUENTIN Edouard (Marne)

QUENTIN Henri (Marne)

LHUISSIER Paul (Meuse)

BOULANGER Victor (Meuse)

QUENTIN Albert (Meuse)

MAHOUIN Louis (Meuse)

BAGUE Emile (Meuse)

Nous resterons plusieurs semaines sur ce mois de février 1916, particulièrement meurtrier pour évoquer ces morts.

Illustration : un Gorronnais qui reviendra de la guerre (M. Morin).

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:45

Une nature humaine violente et destructrice…

Le passage dans la pièce aux archives devenait un moment de calme préparant la rêverie de l’après-midi. Le nouveau document, rédigé par Charles Gabriel, s’ouvrait sur une autre époque, le milieu du 19ème siècle, qui correspondait à une transformation profonde de la vie gorronnaise. Les quelques pages parcourues montraient une réflexion sur l’exercice de la médecine en pleine évolution dans les campagnes. Je tenais encore l’épais registre quand je m’assis dans mon fauteuil, retrouvant les travaux gigantesques pour l’époque d’édification de l’église et du château. J’imaginais les artisans gorronnais ravis de l’activité économique engendrée par ces constructions. La population avait dû encore s’accroître. Les propriétaires du château, seigneurs divers changeant au gré des batailles, venaient en grande pompe, visiter leurs terres. Je vois les oriflammes, les costumes aux couleurs chatoyantes, les cavaliers caracolant sur les voies étroites menant au château. Anglais, Bretons, Normands, Français… Cela importait peu aux villageois auxquels l’arrivée des seigneurs offrait des jours de fête. Des rois anglais dont l’illustre Richard Cœur de Lion y séjournèrent dit-on. Mais qui dit seigneurs dit aussi guerres incessantes de conquêtes et de défenses. Si les villageois pouvaient se réjouir des fêtes et des activités économiques, ils étaient aussi les premiers à subir violences et destructions au court des batailles qui émaillèrent les siècles précédant la Révolution. Les moulins bâtis le long de la Colmont, non protégés par les murs de la ville et du château, en étaient les premières victimes. Je vois les meuniers et leurs familles réfugiés dans des abris naturels habités dans les temps très anciens, évitant, contrairement aux ancêtres, d’allumer les feux pour ne pas être vus, se lamentant devant le pillage du fruit de toute une vie de labeur. Et quand les soudards s’éloignaient après avoir pillé tout ce qu’ils avaient pu, il restait malgré tout les collecteurs d’impôts. Car la vie des seigneurs coûtait très cher au petit peuple. Il fallait reconstruire les remparts qui n’avaient pu les protéger, entretenir la soldatesque prête à reprendre le combat, et enrichir les gouverneurs, sénéchaux et autres lieutenants-généraux, chargés de représenter les nobles itinérants et de recueillir les fruits de leurs nombreuses terres en se servant généreusement au passage.

Ces rêveries dans mon fauteuil vont sans doute devenir un des moments privilégiés de mes journées. Les jambes allongées sur le repose-pied, un coussin dans le dos, la nuque sur l’appui-tête, mon corps se détend. Un bien-être physique nouveau qui contraste avec les petits malaises ressentis depuis quelques jours. Je sommeille parfois ou, au contraire, perds un peu le fil de mes reconstitutions historiques en observant les passants sur la place de la mairie. Quand le jour sensiblement décline, je me dirige vers mon bureau. Sa fenêtre s’ouvre sur une petite cour intérieure dont les murs servent de tuteur à différents arbustes. J’écris sur une large table sur laquelle j’ai aménagé une place pour les manuscrits ramenés de la mairie. Mon cahier est plus neuf, moins épais, mais il commence à trouver sa place dans les traces laissées par mes prédécesseurs. Je repense à la famille du meunier blottie dans le refuge, désolée face au désastre. Je les imagine quelques temps plus tard, acclamant les vainqueurs qui vont permettre la reconstruction du moulin. La destruction, la reconstruction, ne sont-elles pas inscrites dans la vie des Hommes. Un mouvement dont la nécessité serait incompréhensible à la raison humaine mais qui prendrait du sens dans l’avancée de l’Humanité ? Quel rôle jouons-nous à titre individuel dans ce mouvement qui nous échappe ? Une question sans doute bien vaine. Mais j’ai confusément l’impression, en écrivant ces lignes, que je m’inscris tout de même dans cette évolution et cette impression me plaît.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:43
Note de lecture… par JC.

« Le gamin de la rue Dutertre » (Jacques Cousin).

Avec une dizaine années d’écart, j’ai à peu près le même parcours que celui de l’auteur. Un ancien collègue, d’ailleurs. J’ai donc retrouvé avec plaisir une époque et des lieux connus. Nous avons gardé, tous les deux, un intérêt pour l’histoire et le passé en général. Nous avons milité au sein du Syndicat National des Instituteurs et, même si nous étions dans des tendances différentes, parfois opposées, nous partagions les mêmes valeurs : laïques, de gauche, pour aller vite.

Les seules réserves que je pourrais faire sur ce récit seraient la présence parfois de « clichés » qui pourraient faire penser au slogan « c’était mieux avant ».Je sais que l’auteur n’est pas tombé dans cette facilité et qu’il n’évacue pas la dureté de la vie des familles modestes vers le milieu du 20ème siècle. Mais on pourrait discuter, par exemple, du recours à la violence (les « taloches », ça passe mieux) dans les méthodes éducatives…

Je reviendrai sans doute dans la rubrique point de vue sur un intérêt pour le passé qui éviterait la nostalgie…

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  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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