Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:46
Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918…

1916

Février

Le 21 février 1916, l’offensive allemande sur Verdun se déclenche par le tir de plusieurs millions d’obus sur les lignes françaises. La plus grande bataille de la guerre commence.

ERNOULT Albert (Meuse)

MORICE François (Marne)

BESNARD Joseph (Somme)

LECHAT Narcisse (Somme)

PIEDNOIR Georges (Meuse)

CHRETIEN Louis (Meuse)

LE GENTIL Alexandre (Meuse)

GENDRON Alexandre (Meuse)

LECHAT Narcisse (Vermandovillers)

QUENTIN Edouard (Marne)

QUENTIN Henri (Marne)

LHUISSIER Paul (Meuse)

BOULANGER Victor (Meuse)

QUENTIN Albert (Meuse)

MAHOUIN Louis (Meuse)

BAGUE Emile (Meuse)

Nous resterons plusieurs semaines sur ce mois de février 1916, particulièrement meurtrier pour évoquer ces morts.

Illustration : un Gorronnais qui reviendra de la guerre (M. Morin).

Partager cet article
Repost0
30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:45

Une nature humaine violente et destructrice…

Le passage dans la pièce aux archives devenait un moment de calme préparant la rêverie de l’après-midi. Le nouveau document, rédigé par Charles Gabriel, s’ouvrait sur une autre époque, le milieu du 19ème siècle, qui correspondait à une transformation profonde de la vie gorronnaise. Les quelques pages parcourues montraient une réflexion sur l’exercice de la médecine en pleine évolution dans les campagnes. Je tenais encore l’épais registre quand je m’assis dans mon fauteuil, retrouvant les travaux gigantesques pour l’époque d’édification de l’église et du château. J’imaginais les artisans gorronnais ravis de l’activité économique engendrée par ces constructions. La population avait dû encore s’accroître. Les propriétaires du château, seigneurs divers changeant au gré des batailles, venaient en grande pompe, visiter leurs terres. Je vois les oriflammes, les costumes aux couleurs chatoyantes, les cavaliers caracolant sur les voies étroites menant au château. Anglais, Bretons, Normands, Français… Cela importait peu aux villageois auxquels l’arrivée des seigneurs offrait des jours de fête. Des rois anglais dont l’illustre Richard Cœur de Lion y séjournèrent dit-on. Mais qui dit seigneurs dit aussi guerres incessantes de conquêtes et de défenses. Si les villageois pouvaient se réjouir des fêtes et des activités économiques, ils étaient aussi les premiers à subir violences et destructions au court des batailles qui émaillèrent les siècles précédant la Révolution. Les moulins bâtis le long de la Colmont, non protégés par les murs de la ville et du château, en étaient les premières victimes. Je vois les meuniers et leurs familles réfugiés dans des abris naturels habités dans les temps très anciens, évitant, contrairement aux ancêtres, d’allumer les feux pour ne pas être vus, se lamentant devant le pillage du fruit de toute une vie de labeur. Et quand les soudards s’éloignaient après avoir pillé tout ce qu’ils avaient pu, il restait malgré tout les collecteurs d’impôts. Car la vie des seigneurs coûtait très cher au petit peuple. Il fallait reconstruire les remparts qui n’avaient pu les protéger, entretenir la soldatesque prête à reprendre le combat, et enrichir les gouverneurs, sénéchaux et autres lieutenants-généraux, chargés de représenter les nobles itinérants et de recueillir les fruits de leurs nombreuses terres en se servant généreusement au passage.

Ces rêveries dans mon fauteuil vont sans doute devenir un des moments privilégiés de mes journées. Les jambes allongées sur le repose-pied, un coussin dans le dos, la nuque sur l’appui-tête, mon corps se détend. Un bien-être physique nouveau qui contraste avec les petits malaises ressentis depuis quelques jours. Je sommeille parfois ou, au contraire, perds un peu le fil de mes reconstitutions historiques en observant les passants sur la place de la mairie. Quand le jour sensiblement décline, je me dirige vers mon bureau. Sa fenêtre s’ouvre sur une petite cour intérieure dont les murs servent de tuteur à différents arbustes. J’écris sur une large table sur laquelle j’ai aménagé une place pour les manuscrits ramenés de la mairie. Mon cahier est plus neuf, moins épais, mais il commence à trouver sa place dans les traces laissées par mes prédécesseurs. Je repense à la famille du meunier blottie dans le refuge, désolée face au désastre. Je les imagine quelques temps plus tard, acclamant les vainqueurs qui vont permettre la reconstruction du moulin. La destruction, la reconstruction, ne sont-elles pas inscrites dans la vie des Hommes. Un mouvement dont la nécessité serait incompréhensible à la raison humaine mais qui prendrait du sens dans l’avancée de l’Humanité ? Quel rôle jouons-nous à titre individuel dans ce mouvement qui nous échappe ? Une question sans doute bien vaine. Mais j’ai confusément l’impression, en écrivant ces lignes, que je m’inscris tout de même dans cette évolution et cette impression me plaît.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 11:43
Note de lecture… par JC.

« Le gamin de la rue Dutertre » (Jacques Cousin).

Avec une dizaine années d’écart, j’ai à peu près le même parcours que celui de l’auteur. Un ancien collègue, d’ailleurs. J’ai donc retrouvé avec plaisir une époque et des lieux connus. Nous avons gardé, tous les deux, un intérêt pour l’histoire et le passé en général. Nous avons milité au sein du Syndicat National des Instituteurs et, même si nous étions dans des tendances différentes, parfois opposées, nous partagions les mêmes valeurs : laïques, de gauche, pour aller vite.

Les seules réserves que je pourrais faire sur ce récit seraient la présence parfois de « clichés » qui pourraient faire penser au slogan « c’était mieux avant ».Je sais que l’auteur n’est pas tombé dans cette facilité et qu’il n’évacue pas la dureté de la vie des familles modestes vers le milieu du 20ème siècle. Mais on pourrait discuter, par exemple, du recours à la violence (les « taloches », ça passe mieux) dans les méthodes éducatives…

Je reviendrai sans doute dans la rubrique point de vue sur un intérêt pour le passé qui éviterait la nostalgie…

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 12:06

Vous trouverez cette semaine (12ème /2014)

Catégorie histoire locale :

  • Histoire du bulletin municipal : n° 2, juin 1978…
  • Immeubles au 19ème siècle : boulevard Faverie…
  • Fermes et hameaux au 19ème siècle : la Durandais…
  • Gorron en… : 1979…

Catégorie échanges :

  • Des Gorronnais soldats de Napoléon : François Morin…
  • Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918 : octobre 1915…

Catégorie fictions :

  • Saga Gorronnaise : doutes…

Catégorie point de vue :

  • Note de lecture : « le quatrième mur » autre regard…

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI…

Actualité de la semaine (12ème/2014)...

2014 : élections municipales.

Courrier de la Mayenne (13/03/2014) : « Bien vivre à Gorron s’engage sur la fiscalité : la liste bien vivre à Gorron, conduite par le maire sortant, Jean-Marc Alain, souhaite développer et améliorer le cadre de vie. Pour les personnes âgées, il s’agira de contribuer au maintien de l’aide à domicile, de réaliser un village intergénérationnel sur le site des HLM du Bignon… »

Actualité de la semaine (12ème/2014)...

1790 : le premier maire de Gorron.

Le 14 décembre 1789, l’Assemblée Constituante institue les communes distinctes désormais des paroisses. Elles seront administrées par un Conseil d’officiers municipaux. A la tête de ce Conseil, un Agent municipal (ou Maire) est élu par les citoyens de la commune payant une certaine somme d’impôts.

Le premier maire de Gorron : Urbain GONNET DE BOIS ROGER (Février 1790 / Décembre 1790). Né à Ambrières le 15 septembre 1740, de Maître Michel Gonnet sieur de Maubray et de Marie Germont Crinais.

Le curé Gonnet avait un rôle important avant la Révolution. C’est lui qui, à l’assemblée du Mans pour la préparation des Etats Généraux, signa le cahier du clergé de la sénéchaussée du Maine. On lui attribua facilement la fonction de maire de Gorron, confiance qui fut réaffirmée en février 1790.

Illustration : les halles au-dessus desquelles se réunissait le Conseil des officiers municipaux.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 12:04
Histoire du bulletin municipal…

Histoire du bulletin municipal…

Numéro 2 : juin 1978.

Les éléments principaux du sommaire :

-Budget de la commune.

-Plan d’occupation des sols.

-Assainissement et ordures ménagères.

-Des résultats sportifs.

-Nouvelles associations.

Et des articles historiques sur : l’entreprise Monnier, le club du 3ème âge et la maison de retraite.

Nous retiendrons : la maison de retraite…

12 années de travaux (1966/1978) pour arriver à la situation suivante : une capacité de 98 lits (68 en chambres individuelles, 30 en chambres à deux lit). Chaque chambre comprenant un cabinet de toilette, une prise de télévision… Chaque bâtiment disposant d’un ascenseur. L’hospice a été administré par la communauté de Briouze jusqu’en 1977.

Les membres de la commission administrative en 1978 : Président : M. Dufour (maire), vice-président M. Maret (représentant le conseil général) avec M. Le Bullenger, M. lemay (représentant le conseil municipal), M. Ledauphin, maire de Brecé.

Suite la semaine prochaine…

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 12:02
Gorron en 1979…

Le plan d’eau commence à poser des problèmes. Lors de son creusement, à l’endroit où la Colmont, coulant du nord au sud, amorce un tournant pour s’orienter est/ouest, les risques d’envasement n’ont pas été bien évalués. La nature reprenant ses droits, le plan d’eau risque de retrouver le cours ancien de la Colmont, bordé de champs marécageux (correspondant à l’ancien étang asséché depuis des siècles). Un curage est donc envisagé.

Des évolutions inéluctables : le dépeuplement des campagnes qui continue ; la crainte des commerçants face à la concurrence du marché de Mayenne qui souhaiterait avoir lieu le mercredi, et de l’éventuelle implantation d’une grande surface à Gorron.

Un téléphone est installé à l’école maternelle publique. L’équipement du pays en matière téléphonique est à l’époque bien modeste par rapport à d’autres pays.

Des travaux divers : église, rue de la gare, caserne des pompiers, logement municipal…

L’exposition des artisans d’art de la Mayenne remporte un grand succès : organisée par l’union des commerçants, artisans et industriels de Gorron, sous la direction de M. Béchet, elle réunit 38 exposants et attire 8 415 visiteurs…

Projet d’aménagement du complexe sportif.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 12:00
Les immeubles gorronnais au 19ème siècle…

Boulevard Faverie...

A la suite du travail sur les immeubles proches de la boucherie Bailleul, j’ai fait l’hypothèse qu’Eugène Faverie aurait pu habiter, par la suite, boulevard Faverie. L’immeuble faisant face à celui occupé par la famille Daniel (actuel 21 boulevard Faverie) aurait pu être construit à la fin du 19ème par Eugène Faverie.

Si cette hypothèse s’avérait exacte, il aurait été construit après 1896. A cette date, Eugène Faverie est, en effet, recensé, comme juge de paix, Grande Rue. Décédé en 1900, le recensement de 1901 ne peut nous aider pour confirmer cette hypothèse. Par contre, en 1901, son successeur, Paulin Valette, juge de paix, habite vraisemblablement cet immeuble.

Nous retrouvons, à cette date : la liste suivante : Irma Lalande (maison actuelle du 21 boulevard Faverie) / Paulin Valette, juge de paix / Hyppolite Prod’homme, curé. Ce qui correspondrait à un recensement alterné du boulevard Faverie.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:56
Fermes et hameaux au 19ème siècle…

La Duranderie, la Durandière (vraisemblablement la Durandais) relevait aussi du fief du Boisbrault.

1846 :

Charles Poisson, laboureur, et Marie Montécot.

Michel Lesage, maçon, veuf.

Julien Lesage, maçon, et Marie Daligault.

Jacques Prel, tisserand, et Rose Boittin.

Rose Boittin habite à la Durandais au moins pendant 45 ans (1846/1891). En 1891, elle a 92 ans et son prénom est noté Rosalie. Veuve de Jacques Prel, tisserand, elle est recensée comme propriétaire en 1876.

En 1906, il n’y a pas de cultivateur à la Durandais. Marie Boittin (parente avec Rose ?) veuve de Jean Delangle, cultivateur en 1896, est recensée sans profession.

1906 :

Mélanie Gourdelier, sans profession.

Marie Boittin, sans profession.

Jean Durand, journalier, et Clémentine Doré.

Modeste Delangle, sans profession

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:55
Des Gorronnais soldats du Premier Empire…

Claude a envoyé…


« La famille Morin de Gorron a un ancêtre comme soldat de l'empire
napoléonien.
Marcel Morin né en 1927 que j'ai vu comme footballeur dans les années
cinquante est le fils de Marcel Morin (1893) mécanicien et Julia
G
uerrier.

Ce dernier est le fils de Marie Pierre Morin (menuisier) et
Félicité Pacory mariés le 14/04/189
1.

Ce dernier est le fils de Marie Jean Constant (menuisier) né le 9/12/1833 et
Adélaïde Briman, mariés le 30/06/1862
.

Marie Jean est le fils de Jean
François Morin, soldat de l'empire, et Julienne Meslin se sont mariés le 23/04/1810 à Gorron. A la naissance de leur premier enfant, Napoléon Jean Julien, le 7/01/1811 (Gorron), il est soldat au quatrième régiment d'infanterie.
»

Les guerres napoléoniennes, guerres de conquêtes, sont nombreuses et variées. Où était le 4ème régiment d’infanterie en janvier 1811 ? Difficile à dire mais, à cette date, la campagne du Portugal était le champ de bataille le plus important.

Illustration : l’équipement d’un soldat de Napoléon.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:53

Doutes, incertitudes…

Il faisait très doux ce matin. Une douceur de printemps. La nuit avait été correcte. Au lever, je n’ai pas senti de trouble particulier au niveau de la tête. Je décidai donc de marcher un peu. L’exercice n’est pas toujours facile. La canne m’aide beaucoup. Cette fameuse canne que certains m’envient. Il s’agit d’un simple bâton de meslier, ces outils utilisés par les paysans pour mener leurs bêtes. Taillés dans un bois très dur, avec un bout ferré, ils pouvaient aussi devenir une arme redoutable. Le mien relevait plutôt de l’art. Un serpent avait été sculpté de bas en haut et la tête de l’animal, recouverte d’argent, servait de pommeau. Je choisis la promenade la plus longue. Elle me menait au Taillis de la Mort, jusqu’à la lisière ouest, là où se situait une petite maison depuis déjà longtemps disparue. Je trouvais du plaisir à tirer sur mon pied, la volonté maîtrisant les contraintes du corps. Mais, au retour, brusquement, la fatigue m’envahit. Une légère envie de vomir, la tête qui devient lourde, les yeux qui s’enfoncent dans les orbites. Cela ne dure que quelques minutes. Tout est rentré dans l’ordre lorsque j’arrive à la maison.

Hitler, maintenant, exige de la Lituanie la ville de Memel. On lui accorde. En même temps, la France, l’Angleterre, la Pologne garantissent l’intégrité du territoire de la Belgique, des Pays-bas, de la Suisse. Pourquoi, tout à coup, ces informations prennent-elles une tout autre importance pour moi ? Je défendais un principe quand j’affirmais qu’il fallait à tout prix éviter la guerre. Je n’avais pas conscience, à ce moment-là, que les pays concernés par les revendications territoriales de l’Allemagne ne m’étaient pas familiers. Si on me l’avait dit, je crois même que j’aurais protesté. Familiers ou pas, on ne déroge pas à un principe. D’où vient donc mon trouble quand il s’agit de la Belgique, des Pays-bas, de la Suisse ? Parce que les revendications seraient moins justifiées ? Si tant est que la présence d’Allemands sur le territoire d’un pays souverain puisse justifier une revendication de cet ordre. La guerre pourrait donc, dans certains cas, être un moindre mal ? La fin justifierait-elle les moyens ? On pourrait accepter la mort d’innocents pour sauver la liberté, le droit d’un pays à disposer de lui-même ? C’est la position, semble-t-il, de notre secrétaire de mairie. A l’opposé, mon adjoint ne se pose pas ce genre de questions. Et si nous nous retrouvons pour rejeter à tout prix la guerre, ce n’est sans doute pas pour les mêmes raisons. Il ne risque pas, lui, d’être perturbé dans ses convictions. Hypertrophie du moi, ego surdimensionné, au choix… Ce genre de personnage est tellement sûr de lui qu’un point de vue différent du sien ne peut-être qu’absurde. Cela doit être confortable, tout du moins jusqu’au moment où les faits viennent briser le système. Généralement, alors, tout s’écroule et la dépression est proche. Mais certains réussissent à passer toute leur vie installés dans leurs certitudes au prix d’une mauvaise foi incroyable. Ce n’est pas mon cas. Les bruits de bottes en Europe m’angoissent et me déstabilisent.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de jouvinjc
  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
  • Contact

Texte Libre

Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

Recherche