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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 11:48

Vaines tentatives…

La transformation fut totale. Son image sociale s’épanouissait. Il découvrit de nouveaux amis. Il sortait, ne ratant jamais les manifestations locales de toutes sortes. On l’invitait. Sa conversation était, paraît-il, devenue brillante. On le sollicita même pour participer à des élections locales. Il faut dire qu’il dépensait beaucoup. Il commençait enfin à ressembler à un notable. Ses cheveux raccourcirent, ses vêtements s’épaississaient. Il commençait même à exhiber un ventre avantageux. Il eut quelques expériences sexuelles inédites avec des bourgeoises dont il devait ôter les bijoux avant de connaître « l’infinie tristesse de la chair ».

Il crut retrouver la « Belle Humeur ». Rarement. Au retour de quelques soirées arrosées, la nostalgie gaie qu’il ressentait alors lui faisait croire à la bonne nouvelle. Mais les lendemains toujours déchantaient. Toujours plus vides que la veille. Il avait, au début, recommencé à fréquenter son bureau. Mais pourquoi la Romance de Nadir et les Pêcheurs de perles le fatiguaient-ils à ce point ? Pourquoi les bavardages d’intellectuels torturés le laissaient-ils aussi indifférent ? Il réapprit les radios généralistes recherchant les bonnes grosses blagues et les chansons martelées de « people » prétentieux et vains. Il en rit parfois. Tout comme il redécouvrit la littérature policière qui, au moins, racontait des histoires.

Le projet immobilier était-il si médiocre ? Le frémissement ressenti au moment de sa conception n’avait-il été qu’un leurre ? Etait-il définitivement seul avec lui-même ? Il fut un peu rassuré quand il put commencer à emménager dans cette maison isolée au pied du bois près de la rivière. Il choisit soigneusement la pièce qui allait devenir son bureau. Il ne le reconstitua pas à l’identique mais l’essentiel était là. L’emménagement dura quelques semaines. Quand il ne pouvait pas l’assurer seul, il fit appel à sa famille dont il s’était un peu éloigné. Seuls quelques amis très proches, de ceux qui progressivement s’étaient installés, autrefois, dans ce « Fantôme d’Autrui » disparu, furent aussi sollicités. Le cercle qu’il fréquentait alors en fut un peu surpris. Plus encore quand il cessa de sortir. Ses cheveux rallongèrent. On hésitait de nouveau à le saluer. Il ne trouvait plus rien à dire. On l’évitait.

La rivière.

La rivière.

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 11:44
Point de vue…

SERAP : manque de main d’œuvre qualifiée à Gorron

A la suite de l’article du Courrier de la Mayenne « Gorron, ville industrielle en déclin ? », le maire répond en revenant sur « l’essoufflement de la dynamique industrielle ». Il parle alors du problème de « manque de main d’œuvre qualifiée. La SERAP rencontre cette difficulté et doit embaucher des ouvriers polonais ».

Ce genre d’information pourrait faire penser que, malgré le chômage, les ouvriers français ne se précipitent pas pour trouver des emplois.

Dans un autre article, le responsable ressources humaines de la SERAP, précise que 50 candidatures sont venues de pôle emploi pour 12 postes à pourvoir.

Il ne s’agit donc plus d’un manque de volonté de la part des chômeurs mais de leur formation. Sur les 50 candidats « quasiment personne n’a fait des études de chaudronnerie de base ». Il y a quelques années, l’élargissement d’annonces de recrutement au nord de la France n’aurait, lui non plus, rien donné.

Conclusion : soit il n’y a plus de chaudronniers en France, soit ils sont mal formés… Il aurait été intéressant de connaître les conditions d’emploi (type de contrat de travail, rémunération, conditions de travail…) pour se faire une idée globale de la situation et s’interroger sur le peu d’attirance pour ce genre de spécialisation.

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 11:01

Vous trouverez cette semaine (43ème /2014)

Catégorie histoire locale :

  • Immeubles au 19ème siècle : La maison du docteur Bouessée (2)…
  • Fermes et hameaux au 19ème siècle : La Haie…
  • Histoire du bulletin municipal : Gorron Infos 1993…
  • Photos de classes anciennes : Privé / filles / 1905…

Catégorie échanges :

  • Témoignage : La famille Herpin (12)…

Catégorie fictions :

  • Le Taillis de la Mort: Le projet…

Catégorie Point de vue :

  • Note de lecture : « L’année de l’éveil… »…

Catégorie associations :

-Amicale Laïque Gorronnaise : Sortie champignons (2)...

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI…

Actualité de la semaine (43ème/2014)

Courrier de la Mayenne (02/10/2014) : « Braderie. « L’année est phénoménale rapporte Hélène Hédouin du Cap Gorronnais. Sous le soleil, 150 exposants ont participé à la traditionnelle braderie. (…) Le western était le thème choisi pour l’édition 2014. Spectacle équestre, tipis avec le Kansas Missouri association (Alençon) et le club Little river (Le Mans) ont animé la ville avec les danseurs de country… »

Actualité de la semaine (43ème/2014)

Dans son discours de fin de mandat, le Président de « l’Union des Commerçants, artisans et Industriels de Gorron » prononcé le 10 février 1988, Michel Béchet précise : « 1985, Première grande braderie – il sera question de 12 000 visiteurs. C’est un succès tel qu’il faudra renouveler cette Braderie tous les ans à la même époque. »

L’automne a depuis longtemps été une période festive à Gorron, notamment depuis la création du comice agricole au milieu du 19ème siècle, autour duquel sont venues se greffer de nombreuses animations (courses cyclistes, cavalcades, feux d’artifices…).

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:57

La Haie

Claude (dont la famille a acheté la ferme de la Haie) nous donne les informations suivantes : « Au début, il n'y avait qu'une ferme. Elle existait déjà en 1443. Elle appartenait à Raoul Girard (écuyer) il fonde aussi une chapelle en l'église). Ensuite la ferme appartient au clergé (chapelain de l'écluse) et est vendue nationalement en 1791. Elle est achetée par Le Dauphin Tesnières (magistrat à Mayenne) et frère de Le Dauphin-Blinière,[ ancien maire de Gorron ]. Elle est achetée, ensuite, en 1853 par Jacques Forton juge de paix à Gorron.
Une deuxième ferme fut construite un peu plus haut vers 1850 dans le style du second empire c'est l'époque où les fermes se dédoublaient par abandon de la jachère. La famille Guihéry a acheté la nouvelle ferme en 1877
.

1846

François Leboulanger, laboureur, et Jeanne Fauveau.

Louis Leboulanger, laboureur, et Perrine Beaudet.

1872

La petite Haie : François Boulanger, terrassier, et Hortense Lochu.

La Haie : Jean-Baptiste Fourmond, fermier, et Florence Fontaine.

Victor Manceau, fermier cultivateur, et Michèle Véronique Moreau.

1906

Romain Ledoyen, cultivateur.

Mélanie Denis, sans profession ; son fils, Pierre Guihéry, cultivateur, et Marie Lhuissier.

Deux familles exploitaient la ferme. Nous retiendrons la famille Manceau qui est présente du recensement de 1872 à celui de 1906. Romain Ledoyen ayant épousé la fille de Victor Manceau et Michelle Véronique Moreau.

La semaine prochaine nous reviendrons sur la famille Guihéry, présente sur les listes de recensement de 1881 à 1906 ainsi que sur l’apparition de la Petite Haie sur les mêmes listes.

A suivre…

Fermes et hameaux au 19ème siècle…
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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:53
Immeubles gorronnais au 19ème siècle…

La maison du docteur Bouessée (2)

M. Vatus, dans son ouvrage « Gorron… autrefois » a abordé « l’ouverture de la rue de l’Eglise en 1877 ». Nous partirons de ces éléments pour essayer de situer l’immeuble occupant l’emplacement actuel de la maison Bouessée.

Sur le plan ci-contre, nous allons tenter de replacer « le plan du tracé provisoire dressé par M. Barbé qui suit une ligne droite dans l’axe de l’église, une voie pourvue de trottoirs de 12 mètres de large dont 8 mètres de chaussée qui traverserait la zone triangulaire comprise entre la place de l’église, la rue du même nom et la rue du collège ».

En sachant que l’église présente sur le plan est l’ancienne église, que son « orientation n’était pas la même que celle de l’église actuelle (la porte s’ouvrait au Nord-Ouest, à l’opposé de l’édifice actuel), que la mairie actuelle n’était pas encore construite, on peut envisager le tracé du futur boulevard Faverie (en pointillé rouge sur le plan, la zone triangulaire étant entourée en bleu).

Nous analyserons les listes de recensement la semaine prochaine.

Immeubles gorronnais au 19ème siècle…
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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:51
Histoire du bulletin municipal…

1993

Apparition d’une feuille intercalaire : 6 pages.

Un événement : le décès de M. Dufour, maire de Gorron de 1952 à 1989, personnage important ayant participé à la vie publique de la ville pendant cinquante ans, remplacé par M. Corbeau.

Travaux sur la commune

Création d’un giratoire au croisement de la rocade et de la route de Fougères.

Le plan du lotissement de la Bourdaiserie est établi.

Les services de la mairie sont disposés autrement.

Le dépôt de Brilhaut est fermé et nettoyé.

Des changements à la maison de retraite (établissement public autonome) : le pavillon Maret construit en 1964 sera désaffecté ; un nouveau bâtiment de 40 chambres sur trois étages sera construit. La commune loue le bâtiment dit « milieu de cour » - logis de la Renardière – à la maison de retraite pour le club du 3ème âge. Une association de loisirs fonctionne dans la cadre de la maison de retraite.

Economie

Agrandissement de la société « Rillettes Gorronnaises » : rachat de l’atelier relais libéré par la société Swit-sports ;

Société TME : réalisation d’un atelier relais pour un bâtiment de stockage.

Développement de Maine Atelier (un local de 240 m2 sera construit sur la zone des Frères Lumières).

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:49

Comme promis, nous ouvrons une nouvelle rubrique à partir de photos de classes anciennes. Pour chaque classe, les noms des élèves connus seront donnés ainsi que des informations sur les familles quand elles pourront être retrouvées sur les listes de recensement disponibles.

Ecole privée : 1905

Depuis 1897, une école privée confessionnelle de filles et maternelle est ouverte près de l’église (le bâtiment du Sacré-Cœur actuel). Les enseignantes privées, en 1906, sont recensées rue de l’Eglise. La directrice était vraisemblablement Marie Cointet, les adjointes : Marie Prod’homme, Yvonne Marais, Victorine Jarry.

A partir du haut de la photo :

4ème rangée : n° 3, Félix Bouessée, fils de Félix et Marie Bouessée, médecin, Grande Rue, n° 4, Joseph Anger, fils de Paul et Georgette Anger, boucher, rue de Bretagne.

5ème rangée : n° 3, Georgette Anger, sœur de Joseph ; n° 9, Célina ( ?) Herpin, fille de Emile et Pauline Herpin, cirier, Grande Rue.

Classes anciennes…
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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:45
La famille Herpin (13)…

L’ouvrage de Marie-Emile Herpin (suite).

La bénédiction de la nouvelle cloche vécue par Marie-Emile Herpin (suite).

« A 18h, dans la salle Ste Elisabeth à l’école du Sacré-Cœur, un repas était servi, réunissant tous les invités de Mr le Curé. Au dessert, Mr le Chanoine Herpin lut une touchante poésie, sur le « Vieux bourdon ».

Pendant ce temps, les monteurs de cloches réussissaient à installer dans son beffroi l’héroïne du jour et Mgr l’Evêque eut la joie, avant de quitter Gorron, de pouvoir apprécier la beauté du son de la nouvelle cloche, et son harmonie parfaite avec les deux anciennes.

Enfin, le soir, à 22 heures, devant une assistance enthousiaste, Mr l’abbé Bocquillon embrasa la tour et le clocher de feux de Bengale pendant que les trois cloches sonnaient un angélus triomphal. »

Le Chanoine Herpin cité dans le texte de Marie-Emile est, sans doute, le prêtre doyen de la basilique de Mayenne, dont nous avons déjà parlé ici, et qui, en son temps, a publié plusieurs ouvrages. Il a aussi, entre autres choses, rédigé des prières…

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:43
Le Taillis de la Mort…

Le projet

Mais quand il essaya de renouer le dialogue interrompu avec lui-même, tout de suite il sentit comme un manque. Cet « Autre lui » avec qui il aimait tant dialoguer lui semblait absent. Etait-il possible qu’il ne fût pas seul, autrefois, dans cette sphère intime ? Jamais il n’aurait cru que cette compagne de tant d’années, brutalement disparue, s’y était aussi installée. N’y en avait-il pas eu d’autres ? De ces « Fantômes d’autrui » qui, comme certains oiseaux, étaient venus déposer là des œufs étrangers. Il tenta alors de se retrouver. Pendant des années, il avait consigné sa quête des subtils mécanismes porteurs de la « Belle Humeur ». Et de ceux qui, insidieusement la dégradaient. Il était persuadé qu’en traquant cette « Belle Humeur » il allait retrouver ses tendres « Fantômes ».

Il s’acharnait. Il tenta vainement, pendant des mois, de traquer la moindre ouverture. De forcer même la réalité quotidienne. Rien n’y fit. Loin d’entraîner la plus petite évolution, l’exercice de sa volonté se perdait dans un sentiment d’échec, d’inutilité. Quant à sa propre image elle continuait, de ce fait, à se dégrader. Il en était là, à passer son temps dans ses carnets. A relire sans cesse ce qui présidait autrefois à la montée de la « Belle Humeur ». Quand il tomba sur le jour où il avait pris l’apéritif avec ses voisins, il sentit comme un frémissement. Il reprit plusieurs fois ces quelques lignes qui lui faisaient revivre ce qu’il avait bien cru mort. Il pleura. Il pleura sur ce temps disparu. Et il pleura sur sa femme. Non comme il l’avait déjà souvent fait, en empathie avec les personnes qui l’aimaient, mais pour elle-même. Et c’est là qu’il eut l’idée. Le Taillis de la mort, cette maison oubliée, il devait en faire quelque chose. Il en allait de sa propre survie.

Il s’engagea alors dans une entreprise totalement étrangère à ce qui avait été jusqu’alors sa vie. Un projet déraisonnable. Un rêve comme ceux que sa mère, quand il était petit, s’ingéniait à discréditer. Il lui fallait reconstruire cette maison oubliée, au pied du Taillis. Cela lui demanda deux années. Racheter le terrain à un cultivateur réticent. Obtenir le permis de construire. Convaincre les entrepreneurs de s’embarquer dans une véritable galère. Accès difficile, sol à drainer, fondations sur pilotis. Et pendant ces années, il fut quelqu’un d’autre. Il apprit à quémander, à flatter. Il accepta les humiliations. Il pratiqua l’hypocrisie, le mensonge. Il sut être odieux, feindre des colères homériques, y céder quelquefois. Il voulait devenir quelqu’un de sociable. Tout ce qu’il s’était toujours refusé. Par orgueil, timidité. A moins que ce qu’il défendait avant était tout simplement sa propre réalité.

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 10:40
Amicale Laïque Gorronnaise…

Sortie champignons (suite)

Cette activité, devenue depuis quelques années traditionnelle, a pu être réalisée grâce à Maurice Gérard qui, bénévolement, met à la disposition des participants ses connaissances étendues en matière de botanique en général et de champignons en particulier.

Un article d’une demi-page lui est consacré dans Ouest-France du 11-12 octobre 2014. « Je dois connaître 2 000 espèces de champignons et je reste humble si on me demande si je suis connaisseur ». Lors de la sortie de l’Amicale Laïque, une trentaine d’espèces différentes ont été étudiées et classées dans les trois familles principales : à lamelles, à tubes et à aiguillon.

Amicale Laïque Gorronnaise…
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  • : Le blog de jouvinjc
  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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