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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:53

Doutes, incertitudes…

Il faisait très doux ce matin. Une douceur de printemps. La nuit avait été correcte. Au lever, je n’ai pas senti de trouble particulier au niveau de la tête. Je décidai donc de marcher un peu. L’exercice n’est pas toujours facile. La canne m’aide beaucoup. Cette fameuse canne que certains m’envient. Il s’agit d’un simple bâton de meslier, ces outils utilisés par les paysans pour mener leurs bêtes. Taillés dans un bois très dur, avec un bout ferré, ils pouvaient aussi devenir une arme redoutable. Le mien relevait plutôt de l’art. Un serpent avait été sculpté de bas en haut et la tête de l’animal, recouverte d’argent, servait de pommeau. Je choisis la promenade la plus longue. Elle me menait au Taillis de la Mort, jusqu’à la lisière ouest, là où se situait une petite maison depuis déjà longtemps disparue. Je trouvais du plaisir à tirer sur mon pied, la volonté maîtrisant les contraintes du corps. Mais, au retour, brusquement, la fatigue m’envahit. Une légère envie de vomir, la tête qui devient lourde, les yeux qui s’enfoncent dans les orbites. Cela ne dure que quelques minutes. Tout est rentré dans l’ordre lorsque j’arrive à la maison.

Hitler, maintenant, exige de la Lituanie la ville de Memel. On lui accorde. En même temps, la France, l’Angleterre, la Pologne garantissent l’intégrité du territoire de la Belgique, des Pays-bas, de la Suisse. Pourquoi, tout à coup, ces informations prennent-elles une tout autre importance pour moi ? Je défendais un principe quand j’affirmais qu’il fallait à tout prix éviter la guerre. Je n’avais pas conscience, à ce moment-là, que les pays concernés par les revendications territoriales de l’Allemagne ne m’étaient pas familiers. Si on me l’avait dit, je crois même que j’aurais protesté. Familiers ou pas, on ne déroge pas à un principe. D’où vient donc mon trouble quand il s’agit de la Belgique, des Pays-bas, de la Suisse ? Parce que les revendications seraient moins justifiées ? Si tant est que la présence d’Allemands sur le territoire d’un pays souverain puisse justifier une revendication de cet ordre. La guerre pourrait donc, dans certains cas, être un moindre mal ? La fin justifierait-elle les moyens ? On pourrait accepter la mort d’innocents pour sauver la liberté, le droit d’un pays à disposer de lui-même ? C’est la position, semble-t-il, de notre secrétaire de mairie. A l’opposé, mon adjoint ne se pose pas ce genre de questions. Et si nous nous retrouvons pour rejeter à tout prix la guerre, ce n’est sans doute pas pour les mêmes raisons. Il ne risque pas, lui, d’être perturbé dans ses convictions. Hypertrophie du moi, ego surdimensionné, au choix… Ce genre de personnage est tellement sûr de lui qu’un point de vue différent du sien ne peut-être qu’absurde. Cela doit être confortable, tout du moins jusqu’au moment où les faits viennent briser le système. Généralement, alors, tout s’écroule et la dépression est proche. Mais certains réussissent à passer toute leur vie installés dans leurs certitudes au prix d’une mauvaise foi incroyable. Ce n’est pas mon cas. Les bruits de bottes en Europe m’angoissent et me déstabilisent.

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:51
Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918…

1915

Octobre

Fin octobre, pour aider les Serbes, les alliés ont décidé d’ouvrir un nouveau front en Grèce.

ROBIEUX Marie (Serbie)

HAUDEMONT Eugène

ROBIEU Marie

Né le 05 juillet 1889 à Hercé. Mort le 05 novembre 1915 ; il avait 25 ans.

Incorporé au 175ème Régiment d’Infanterie, il est « tué à l’ennemi » à Ormanli (Serbie).

En 1906, il vit avec son père, Victor ROBIEU, originaire de Brecé, tanneur chez Gendron, et ses frère et sœurs : Auguste, Victorine, Marie-Louise, Léa et Berthe, rue de Bretagne. Il est lui-même domestique dans l’entreprise Gendron.

HAUDEMONT Eugène

Né le 02 février 1896 à Montenay. Mort le 09 décembre 1915 ; il avait 19 ans (célibataire).

Incorporé au 330ème Régiment d’Infanterie il est mort à l’Hôpital auxiliaire n° 63.

Il est absent des listes de recensement de 1906 à Gorron. Domicilié en dernier lieu à Gorron.

Illustration : des prisonniers au camp de Cassel.

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:50

« Le quatrième mur » (Sorj Chalandon)… par Maryvonne.

En réponse pour "le 4eme mur": pour ma part je ne projetais rien de précis, attirée surtout par
Antigone messagère de paix dans le conflit israélo-palestinien. Puis,connaissant le traumatisme vécu par l'auteur au cours des massacres de cette guerre, j'ai lu ce livre comme sa propre quête de délivrance. Plus que le côté poisseux, j'ai été sensible à la dimension vertigineuse due au fossé et l'incommunicabilité entre ces 2 mondes : le nôtre, notre quotidien, et celui de la guerre : où est le réel quand on vit ce décalage entre 2 mondes qui n'ont rien à voir, quels allers-retours possibles, quelle place pour Antigone ? L'auteur a pourtant laissé passer des années avant d'écrire ce livre, le poisseux ne peut
toujours que coller à la peau, à l'âme, et la question reste: comment vivre, ou mourir, avec..."

Il faudra d'ailleurs que je relise ce bouquin. J'ai été marquée par cette lecture et les récits des différentes approches vécues de la réalité de cette guerre : d'abord dans l'imaginaire (les soutiens militants avec toutes les représentations mythiques qu'on en a de loin), puis
symbolique avec la présence d'Antigone, de l'antiquité à nos jours ; enfin
l'immersion totale dans le réel, très bien rendue par le style différent d'écriture justement, qui est basculement, qui ne peut qu'être folie; c'est ça la folie, la plongée dans le réel brut, qui n'a plus rien à voir avec la réalité qu'on se construit dans notre quotidien, réalité qui
éclate, qui ne peut plus être recollée, et à laquelle on ne peut plus coller. Et cette utopie que représente Antigone, pourtant presque réalisée, mais qui, sur le terrain, ne peut pas tenir. Pour m'en sortir, de tout ce vertige, cette fureur, cette fascination sidérante, j'ai pensé à Barenboim qui avait ce même désir avec la création, réalisée, de son orchestre composé de Juifs et de Palestiniens.

Pour mémoire, la première note de lecture par JC concernant ce roman.

J’ai découvert cet auteur grâce à son roman « Une promesse ». Le thème, l’écriture (malgré quelques coquetteries dérangeantes), et surtout cette aptitude à déclencher chez moi, lecteur, une belle émotion, m’ont très vite séduit. J’ai lu ensuite tous ses romans.

Le dernier tenait ses promesses (si je puis dire) dans la première partie. Le contexte (militantisme de gauche dans les années 1970), le héros, l’émotion toujours présente, tout y était… Et, en plus, l’idée de monter « Antigone » dans le Liban en guerre. Passionnant…

Et puis, il y a eu la guerre, le sang, l’horreur, le choc traumatique du héros… Et là, je n’ai plus retrouvé ce que j’aime tant chez cet auteur : le refus de rendre le texte « poisseux », « dégoulinant » tout en conservant l’émotion.

Les massacres, la violence qui fascine certains… Il fallait sans doute en passer par là. Mais je ne reconnaissais plus « mon » Sorj Chalandon. Même s’il s’agit de sang, je n’aime pas quand ça « poisse ».

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:54

Vous trouverez cette semaine (11ème /2014)

Catégorie histoire locale :

  • Histoire du bulletin municipal : décembre 1977 (3)…
  • Immeubles au 19ème siècle : immeubles rue du Bignon (fin)…
  • Fermes et hameaux au 19ème siècle : la Touche…
  • Gorron en… : 1978…

Catégorie échanges :

  • La Cour de Forges : quartier dangereux 100 ans plus tard…
  • Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918 : juillet/août/septembre 1915 (3)…

Catégorie fictions :

  • Saga Gorronnaise : naissance de la ville…

Catégorie point de vue :

  • Note de lecture : Les années vides…

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI…

Actualité de la semaine (11ème/2014)

Courrier de la Mayenne (27/02/2014 : «Musique : neuf élèves de l’école de musique, accompagnés au piano par Julien Lamoulie, ont offert un concert gratuit le vendredi 21 février à l’espace culturel Colmont. Quatre disciplines instrumentales étaient représentées. »

Actualité de la semaine (11ème/2014)

Les activités musicales à Gorron ne datent pas d’aujourd’hui. Nous pouvons citer, notamment, la musique et la clique de la Jeanne d’Arc présentes dès la première moitié du 20ème siècle, le Cercle musical créé et animé par Jean Bart avec son morceau de bravoure : la représentation de l’Arlésienne, et les premiers pas de l’école de musique qui sont évoqués en ce moment même sur le blog (voir histoire du bulletin d’information municipal).

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:52
Histoire du bulletin municipal…

Numéro 1 : décembre 1977

Actualités

Les actualités de ce premier bulletin sont limitées. Elles concernent le projet d’une école de musique à Gorron et de l’amélioration de la circulation en ville…

L’Association départementale pour le développement de la musique propose à Gorron :

-deux séances de présentation d’instruments dans chacune des classes maternelles et primaires,

-un concert éducatif pour les scolaires,

-un concert du soir pour les adultes.

Nous verrons l’essor important de la musique au fil des années à Gorron.

Un sens interdit, rue de la Houssaye a soulevé quelques protestations… La municipalité, prudente, se réserve l’appréciation de ce sens interdit après six mois d’application.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:50
Gorron en 1978…

Travaux au lotissement des Gandonnières. Les lotissements de maisons individuelles continuent à se développer. Les Gandonnières ouvrent sur l’actuelle rue du Huit Mai 1945.

Une deuxième station d’épuration devient nécessaire, la consommation d’eau étant en pleine expansion.

Subvention au Guidon gorronnais (correspondant au cyclotourisme signalé dans les activités sportives en 1977 ?).

Subvention pour l’Association du développement musical (vers l’ouverture d’une école de musique ? Voir article sur l’histoire du bulletin d’information municipal).

Location du 1000 club à l’atelier TMG. Des licenciements sont évoqués (alors que l’année précédente, on parlait d’extension pour cette usine).

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:43

La Touche dépendait aussi du Boisbrault.

En 1772, Pierre Grangeré, marchand à Gorron, est sieur de la Touche.

Les différents exploitants ne sont pas restés très longtemps au cours de la période 1846/1906.

Nous pouvons, par contre, noter la présence de deux fileuses, notamment celle de Jeanne Quentin qui a habité la Touche pendant plus de trente ans. Elle est présente comme fille de ménage dès 1872 chez le propriétaire laboureur : Siméon Landelle puis comme journalière en 1881 et enfin comme fileuse de 1886 à 1906.

1846 Jean Boudier, laboureur, et Renée Rogues.

Perrine Bellier, fileuse.

Perrine Resnoud, fileuse.

1906 Joseph Barré, cultivateur et Victoire Paris.

Joseph Gérault, cultivateur et Philomène Ledemé.

Jeanne Quentin, fileuse.

Eulalie Fouilleul, fileuse.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:40
Immeubles gorronnais au 19ème siècle…

Les voisins de la boucherie Bailleul (suite et fin).

1891 : Bailleul est le premier de la liste ; Herpin Emile (sacristain) ; Poirier Charles (receveur enregistrement) ; Béchet Etienne (débitant).

1896 : Béchet Etienne (menuisier) ; Herpin Emile (sacristain) ; Bailleul ; Bodin Julien (boulanger) ; Demeslay Virginie (nouveautés).

1901 : Bodin Julien (boulanger) ; Bailleul ; Herpin Emile (sacristain).

1906 : Bailleul ; Boissée (médecin) ; Herpin Emile (sacristain) ; Herpin Paulin (notaire).

Nous avons ici une idée de la complexité de la tâche quand il s’agit de repérer les immeubles où habitaient les familles Le Marchant, Faverie, Boullard… On peut juste faire l’hypothèse que ceux-ci ont été ensuite occupés par la famille Herpin.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:38
La Cour des Forges... (2)

La Cour des Forges, pas très sûre non plus au début du 20ème siècle…

C’est Alain, cette fois, qui nous a transmis l’article de journal ci-contre :

« Gorron. A COUPS DE BATON. Pierre Meslin, ferblantier à la Cour des Forges, en Gorron, sortait lundi matin pour aller chercher du tabac, quand il s’est fait lui-même « passer à tabac » par son voisin Cosme, qui l’a frappé sur la tête à coups de bâton. Meslin est blessé à la joue droite et à l’épaule gauche. (...) Cosme nie avoir frappé Meslin. »

Nous retrouvons effectivement les deux individus sur les listes de recensement de 1906. L’agresseur supposé est Louis Cosme, journalier. A noter « l’humour » du journaliste qui joue avec le mot tabac… On aurait aimé connaître les causes de l’altercation.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 11:36
Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914/1918…

1915

Juillet/Août/Septembre (3)

BERTRAND Joseph *

Pourrait être né le 16 novembre 1895 à Bouère. Mort le 26 septembre 1915 ; il avait 19 ans.

Incorporé au 160ème Régiment d’Infanterie, il est « tué à l’ennemi » à Ripont (Marne).

Il est absent des listes de recensement de 1906 à Gorron.

BLANCHETIERE Pascal *

Né le 31 mai 1885 à Hercé. Mort le 29 septembre 1915 ; il avait 29 ans.

Incorporé au 130ème Régiment d’Infanterie, il est « mort sur le terrain » à l’Epine de Védegrange (Marne).

En 1906, il est cultivateur, employé chez Auguste RECTON, à la ferme du Rocher.

LEFIZELIER Victor

Né à Gorron le 12 septembre 1886. Mort le 29 septembre 1915 ; il avait 29 ans.

Incorporé au 130ème Régiment d’Infanterie. Il est « mort sur le terrain » à l’Epine de Védegrange (Marne).

En 1906, il est employé cultivateur chez Louis TIERCELIN, Le Verger.

BOUILLON Ernest

Né à Gorron le 16 mai 1883. Mort le 13 octobre 1915 ; il avait 32 ans.

Incorporé au 303ème Régiment d’Infanterie, il est « tué à l’ennemi » à Eparges (Meuse).

Il est absent des listes de recensement en 1906 à Gorron. Il pourrait être le fils de François BOUILLON, tailleur de Pierre, de Constant, charpentier ou d’Isidore, les trois habitant rue Jean-Jacques Garnier.

Illustration : du théâtre au camp de Cassel...

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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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