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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 12:18
Le Champ des Martyrs…

L’expédition des bourgeois de Gorron

Récit de Mathieu Le Boullenger.

« … la plus grande partie des habitants et bourgeois de cette ville s’enfuirent avec leurs femmes et leurs enfants, et cachèrent et emportèrent le plus qu’ils purent de leurs effets et meubles, y étant épouvantés par le tocsin et son des cloches qui sonnaient non seulement ici mais en toutes les paroisses voisines. Et ceux qui restèrent et eurent du cœur prirent les armes et allèrent au-devant d’eux à la suite de messire François de Pennard, prêtre curé dudit Gorron, qui, montant à cheval à leur tête, après leur avoir donné une bénédiction générale, ils furent tous encore environ trois cents jusqu’aux landes de la paroisse de Lesbois où ils apprirent que c’était une fausse alarme ; quoi voyant, ils s’en revinrent tous à l’église de Gorron, où ils chantèrent un Te Deum en actions de grâce ; et, le dimanche ensuivant, ils firent des feux de joie dans une pièce de terre située derrière cette église où ils firent des décharges de coups de fusils, de manière que la pièce de terre a retenu le nom de prince d’Orange, qu’on l’appelle communément aujourd’hui. »

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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 11:55
Note de lecture…

« Un candide à sa fenêtre » (Régis Debray)

Toute proportion gardée, l’ouvrage m’a fait penser à Montaigne. Un regard porté sur soi sans concession, teinté parfois d’autodérision… Le genre qui me plaît et qui nous change des discours péremptoires, démonstratifs, agressifs souvent….

Debray fait parfois allusion à ses 70 ans avec, me semble-t-il, un peu de nostalgie, même s’il revendique sa « sagesse » actuelle et regarde, amusé, l’agitation et les travers de son monde, celui des « gens de lettres ». Au-delà de cette introspection, l’auteur porte aussi un regard critique dans de nombreux domaines : art, littérature, politique…

Les analyses sont, le plus souvent, très fines, très intelligentes, dans une langue travaillée qu’on pourrait envier quand on essaie d’écrire. Grande culture, belle écriture… Une certaine admiration parfois tout de même un peu agacée par les locutions (latines ou autres, très modernes) qui frôlent le « maniéré ». On retrouve ce travers dans une élocution un peu précieuse lors des interviews données par l’auteur.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:44

Vous trouverez cette semaine (45ème semaine 2015)

Catégorie histoire locale :

  • Les archives de Jean-Jacques Garnier : 1797…
  • Gorron en cartes postales : l’entreprise Monnier (la fabrique)
  • Un siècle d’histoire gorronnaise : la Grange (suite)…
  • Gorron « Vers l’an 2000 » : Maine Ateliers

Catégorie échanges :

  • Patrimoine historique : la mairie…
  • Le moulin du Pré : la scierie hydraulique…

Catégorie fictions :

  • La Pierre Tournante : souvenirs
  • Le Champ des Martyrs : l’aventure des bourgeois de Gorron (2)…

Catégorie point de vue :

  • Note de lecture : « La malédiction du chat hongrois »…

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Actualité de la semaine (45ème/2015)...

L’extension des bâtiments ayant abrité l’activité de la fabrique des meubles Monnier, à la suite des premiers ateliers.

La situation actuelle sur la zone d’activités économiques des Besnardières.

Actualité de la semaine (45ème/2015)...
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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:42
Archives de Jean-Jacques Garnier…

Correspondance

1797

Le Directoire est toujours en proie à beaucoup de difficultés. Il durcit notamment sa position par rapport aux catholiques. Un général, Bonaparte, rencontre des succès militaires et prend de plus en plus de pouvoir (il signe notamment des traités sans en référer au Directoire).

Paris le 9 février 1797 (20 pluviôse an V) / La Chaussée le 19 mars 1797 (29 ventôse an V) / Paris le 7 octobre 1797 (16 vendémiaire an VI) – neveu.

Guillaume est à Paris. Il habite dans l’appartement de son oncle, rue et collège des Cholets près le Panthéon français, qui réside sur le domaine de la famille de Mesmes à Bougival (domaine de la Chaussée). Il travaille à l’hôpital militaire du Val de Grâce. Les échanges de lettres portent essentiellement sur des affaires courantes : paiement des abonnements à des gazettes envoyées chez le marquis de Mesmes, blanchissage de vêtements, échanges de livres… L’oncle et le neveu ont l’occasion de se voir assez régulièrement.

Il [le blanchisseur] est allé te chercher la semaine dernière au Val de Grâce où il ne t’a pas trouvé (…) Je t’embrasse mon cher neveu sans pouvoir encore te dire quand j’aurai le plaisir de te voir »

Sur une des lettres de l’abbé, on a exceptionnellement une réponse de Guillaume : « Epoque à laquelle j’aurai le plaisir de vous voir. (…) je me hâte de me conformer à vos désirs. Je serai trop heureux si vous trouvez cette conduite agréable. Je suis avec reconnaissance et respect en attendant le plaisir de vous voir… »

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:37
Gorron en cartes postales…

L’entreprise Monnier

La fabrique de meubles prend de plus en plus d’importance au sein de l’entreprise. Le premier bâtiment (constitué de quatre unités) est complété par d’autres locaux vers le Pré Patois (à gauche de la photo en noir et blanc).

« Il y avait derrière notre magasin un marécage d’environ un hectare et demi qui servait de décharge publique (…) N’ayant pas la possibilité d’acquérir du terrain ailleurs nous vîmes dans ce marécage des possibilités de construction donc de développement.»

Sur la seconde photo en couleur, d’autres bâtiments ont été construits, toujours dans le champ le long de la rivière. On peut aussi y distinguer la passerelle reliant les deux magasins, au-dessus de la rue de Bretagne.

« La pose de la passerelle fut un événement car la route fut arrêtée à la circulation pendant toute une journée. Le spectacle était dans la rue avec les hommes en équilibre sur les poutrelles qui donnaient le vertige aux habitants qui les regardaient. »

Gorron en cartes postales…
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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:32
Un siècle d’histoire…

La Grange

1891

Géhan Joseph (cultivateur) ; Portais Emmanuel (bûcheron).

1896

Deneau François (cultivateur) ; Colin Julien (mécanicien) ; Roisnel Jean (sabotier) ; Lainé Louis (tireur de pierre) ; Dubourg Sophie (SP) ; Louveau Rosalie (journalière).

1901

Guesdon Jean (charpentier) ; Boitin Joseph (menuisier) ; Huard Marie (cultivatrice, veuve Denault/Deneau) ; Hercent Louis (journalier) ; Colin Julien (mécanicien).

On voit que la ferme a changé d’exploitant et qu’aucune des familles présentes 10 ans auparavant n’habite à la Grange, toujours enregistrée avec les fermes et les hameaux.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:29
Vers l’an 2 000…

Le développement des associations

Maine-Atelier

L’Atelier Protégé Maine-Atelier (dépendant de l’Association Mayennaise de Travail Adapté) démarre son activité en 1986.

Distincte du CAT par le type de personnes concernées, cette structure ne cesse de se développer sur les zones d’activités économiques de la route d’Ambrières, ouvrant régulièrement de nouveaux locaux.

Dès 1986, un atelier est installé salle Saint-Martin puis une structure de 500 m2 est projetée route d’Ambrières. Une autre de 250 m2 suit. En 1990, l’association a créé une trentaine d’emplois.

En 1992, Maine-Atelier emploie 41 personnes (34 handicapées et 7 valides) ; en 1995, 45 employés dans des activités diverses : création et entretien d’espaces verts, conditionnement de copeaux, réparation de chariots libre-service, câblage électrique, confection industrielle…

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:25
Le pont sur la rivière.

Le pont sur la rivière.

Les engrenages du moulin.
Les engrenages du moulin.

La scierie hydraulique

Une information fournie par Claude : Marie Gallienne, femme Ruault, a fait l’acquisition de l’emplacement d’un moulin le 26 février 1806.

C’est M. François Leray qui a transformé le moulin (alors une minoterie) en scierie hydraulique. Les époux Leray ont, d’autre part, construit un pont sur la rivière (avec un droit de passage pour les voisins Dreux et Lamas). Pont qui n’existe plus actuellement mais qu’on peut voir sur l’ancienne carte postale ci-contre.

M. Jean-Baptiste Lamas (propriétaire et négociant) et sa femme Renée Dreux ont ensuite acheté le moulin à M. François Leray (propriétaire négociant) et Vitaline Valette, sa femme. La vente porte sur la scierie et deux jardins d’un même tenant. Elle a eu lieu le 11 septembre 1879.

C’est en avril 1883 que la scierie sera achetée par M. Armand Rousseau et sa femme.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:23
Patrimoine gorronnais…

La mairie

La salle de l’auditoire, au-dessus des anciennes halles, servit de mairie pendant la période révolutionnaire. Puis, la municipalité fit l’acquisition d’immeubles situés juste derrière les halles qui seront utilisés comme mairie à partir des années 1820. Ces immeubles, comme les halles elles-mêmes, appartenaient, avant la Révolution, aux châtelains de Gorron (les derniers étant la famille du Bailleul).

La destruction des halles, bâtiment très ancien et vétuste est décidée en 1865. Elles seront remplacées par la première mairie, située sensiblement à la même place que l’ancien édifice. La construction de forme originale (octogonale) demandera deux ans (de 1866 à 1868).

Cette première mairie fut presque entièrement détruite par un incendie déclaré au cours de la nuit du 13 au 14 août 1921. Ce n’est qu’en 1928 que la seconde mairie fut reconstruite. Elle gardera la forme originale adaptée à la configuration de la place. Entre temps, les services municipaux sont transférés dans le groupe scolaire construit en 1886 pour accueillir l’école communale de garçons.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:20
La Pierre Tournante…

Souvenirs

Aujourd’hui, il était sur la bonne voie. Cette envie de boucler les dossiers en cours. Ce besoin de rangement, de ménage. Cette froide lucidité sur ses propres faiblesses, sur ses actes passés, peu glorieux. Autant de signes. Il avait remarqué que cela arrivait souvent après quelques excès. Il aimait améliorer parfois ses soirées. Un bon repas, un cigare, un alcool fort. Et la recherche de l’acmé à surtout ne pas dépasser. Et le lendemain, il se regardait avec bienveillance. La volonté, l’image de soi, là était le secret.

Il avait connu ça, ou à peu près, autrefois, avec des corps de femmes. Pas souvent. Cette euphorie du retour. La joie d’avoir su offrir. L’image restaurée dans la pupille de l’autre. Il songea qu’il en était loin actuellement. Mais de peur d’enrayer ce qu’il sentait s’installer, il oublia Jeanne, son corps hésitant et son mari floué.

Il ne lui restait plus qu’à dormir. Il éteignit le feu, prit sa lampe à pétrole au réservoir bleu lumineux et posa le pied sur la première marche de l’échelle. Si tout se passait comme il l’espérait, les rêves seraient doux et le réveil facile.

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  • : Le blog de jouvinjc
  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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