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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 11:30
Le Taillis de la Mort…

Elle

« C’est étrange comme tu peux décortiquer, analyser ces moments merveilleux. Moi, je ne pensais à rien quand tu étais là, tout contre moi. Que tu aies pu imaginer me fatiguer par tes baisers me déconcerte un peu. Quand j’étais seule, j’y pensais tout le temps. Quand j’étais avec toi, j’aurais voulu que ce ne soit qu’un seul et long baiser.

Quand je rentrais à la maison, souvent je pleurais. Je ne savais pas pourquoi. J’étais tellement heureuse que je m’abandonnais. J’étais sûre d’avoir trouvé ce que je cherchais plus ou moins consciemment depuis ma plus tendre enfance. Ma mère ne comptait plus. J’aurais pu l’abandonner là, sur-le-champ. J’étais sûre que notre histoire n’allait jamais finir.

Je ne voyais plus que toi. J’étais profondément heureuse. Quand tu m’as caressé les seins j’ai eu un mouvement de recul. Je savais que ça se faisait entre garçon et fille. Je n’étais pas effrayée. Je m’y attendais un peu. Mais, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu l’impression que tu t’éloignais un peu de moi. Puis j’en ai éprouvé du plaisir. Pas le même. Il n’y avait plus cet abandon que j’aimais tant avec tes lèvres et ton corps plaqué contre moi. Plus concentré, plus localisé, ce plaisir était parfois dérangeant.

Après, il a pris toute sa place. Et je t’aimais d’autant plus. Cette main, à ce moment, participait au sentiment de plénitude, de douceur protectrice, qui étaient toute ma vie d’alors. Mais, quand elle se glissa sous ma jupe, quelque chose s’est rompu. Comme l’irruption d’un réel que j’avais pour un temps oublié et qui résistait. Ma mère m’avait fait promettre de ne jamais accepter une caresse au-dessous de la ceinture. Je n’avais pas très bien compris alors. Mais elle avait réussi à faire passer dans son interdiction une pression dramatique qui ne m’a jamais vraiment quittée.

Ce refus et ton air malheureux ont gâché les derniers jours de vacances. Je voulais me persuader que rien n’était changé. Que je pouvais partir en t’emmenant avec moi. Tu as tout fait pour me rassurer. Et je te remerciai de ne pas avoir insisté. Mais cette main et la promesse à ma mère étaient venues s’immiscer dans cet amour immense qui devait être éternel. »

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 11:28
Note de lecture…

« Le Royaume » (Emmanuel Carrère)

Un style clair, direct, sans affectation, sans recherche excessive d’originalité. Une histoire dans laquelle l’auteur, le narrateur, les personnages, sont étroitement liés. Le lecteur peut entrer dans ce monde, y trouver sa place à ces trois niveaux.

Emmanuel Carrère a abandonné la fiction pure depuis quelque temps déjà. Ici, il traite du début du Christianisme. Mais l’imaginaire est aussi présent et revendiqué, clairement identifié. Tout comme la réflexion personnelle de l’auteur, réflexion sur lui-même, sur les autres, sur le monde en général. Le lecteur peut prendre dans l’ouvrage ce qui lui convient le mieux. Personnellement, j’ai tout pris. Et je m’y reconnais, quel que soit le domaine…

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 12:55

Vous trouverez cette semaine (22ème semaine 2015)

Catégorie histoire locale :

  • Un siècle d’histoire gorronnaise : la rue Jean-Jacques Garnier (résumé-suite)…
  • Les archives de Jean-Jacques Garnier : la biographie familiale (fin)…
  • Gorron « Vers l’an 2000 » : les métiers disparus (suite)
  • Gorron en cartes postale : l’Avenue de Fougères…
  • Classes anciennes : privé/maternelle/1937-1938…

Catégorie échanges :

  • Actes civils publics : de Jean Béchet à Julien Heuveline …
  • Notes sur Lesbois : Jean-Baptiste Garnier…

Catégorie fictions :

  • Le Taillis de la Mort : Lui…

Point de vue

  • Note de lecture : «Premier amour »…

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Actualité de la semaine (22ème/2015)...

Les informations puisées dans la presse locale reprennent bien souvent les mêmes thèmes. Cette rubrique « d’hier et d’aujourd’hui », quand l’actualité ne permettra pas un retour sur le passé, portera sur une déambulation dans Gorron à partir de cartes postales anciennes et de photos d’aujourd’hui.

Elle sera complétée par une rubrique dans la catégorie « Histoire de Gorron » (Gorron en cartes postales) que vous retrouverez chaque semaine sur le blog.

Pour cette semaine, le carrefour de la route de Fougères et de celle d’Ernée. Carte postale datant vraisemblablement des années 1930/1940.

Actualité de la semaine (22ème/2015)...
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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 12:52
Les archives de Jean-Jacques Garnier…

La biographie familiale : « Vie de Garnier (Jean-Jacques) » … (fin - 2).

- Solitaire et social…

« La majeure partie des grands écrivains de son temps venaient le consulter sur leurs ouvrages tant son jugement et son bon goût étaient connus. »

« Garnier a été simple et varié comme les fleurs qu’il se plaisait à cultiver dans sa retraite. »

- Indépendance et fidélité…

Et, pour conclure, il connaissait bien les philosophes grecs et était « pénétré de leurs maximes [notamment les stoïciens] et digne de les pratiquer. »

Jean-Jacques Garnier a vraisemblablement fait sienne la distinction établie par les stoïciens entre les choses qui dépendent de nous et sur lesquelles nous pouvons agir et les choses qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n'avons aucune influence. Ce qui lui donnait une sagesse, une modération qui n’ôtait en rien les prises de position courageuses.

Neveu (filleul), frère, d’un curé et d’une religieuse, fils d’une mère très pieuse, il est resté fidèle à l’Eglise catholique en refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il a lui-même été tonsuré. Mais ce premier pas dans le statut d’ecclésiastique était plus un moyen pour pouvoir devenir « homme de lettres » que le signe d’une réelle vocation. Son intérêt pour les philosophes grecs, souvent matérialistes, confirme cette indépendance par rapport à la hiérarchie catholique.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 12:50
Classes anciennes…
Classes anciennes…

Privé/maternelle/1937-1938.

3ème rangée.

N° 3 : René Foisnet, fils de François Foisnet (cultivateur) et de Marie Foisnet (cultivatrice), rue de Normandie.

N° 6 : Jean Chiochetti, fils de Jacques Chiochetti (cimentier) et de Marie Chiochetti (journalière), rue Brochard-Brault.

N° 8 : Paul Boudier, fils de Joseph Boudier (cultivateur) et de Marie-Louise Boudier (cultivatrice), Les Petites Fontaines.

N° 12 : Thérèse Bailleul, fille de Maurice Bailleul (cultivateur) et de Marie-Louise Bailleul (cultivatrice), La Grille.

N° 14 : Germain Fougères, fils de Constant Fougères (cultivateur) et de Madeleine Fougères (cultivatrice), La Chennerie.

N° 15 : Rolande Lair, fille de Maurice Lair (terrassier) et Clémence Lair (piqueuse), rue du Bignon.

N° 16 : Odette Huvé, fille d’Amédée Huvé (journalier) et d’Anna Huvé (couturière), rue de la Fontaine Saint-Martin.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 12:42
GORRON EN CARTES POSTALES...
GORRON EN CARTES POSTALES...

L’actualité gorronnaise à travers la presse locale qui nous a servi pour la rubrique « D’hier et d’aujourd’hui » s’épuise. Nous utiliserons désormais, le plus souvent, la comparaison des photos d’autrefois avec les photos d’aujourd’hui dans cette rubrique qui annonce l’actualité de la semaine.

La carte postale choisie pour « D’hier et d’aujourd’hui » sera détaillée ici dans cette nouvelle rubrique de la catégorie « Histoire de Gorron ».

Il s’agit cette semaine de l’ « Avenue de Fougères », photo prise du croisement entre la route d’Ernée et la route de Fougères à l’entrée de la rue de Bretagne actuelle.

Vu le modèle de la voiture cette photo a pu être prise dans les années 1930. Les vêtements des deux personnages (homme en costume, femme en jupe demi-longue (à fleurs ?) et soquettes blanches pourraient aussi correspondre à cette époque autour de la Seconde Guerre mondiale.

Dans le recensement de 1936, deux patrons mécaniciens se situaient dans ce secteur : François Gendron et Joseph Naveau. L’un des deux pourrait tenir le garage qui se situe à droite de la photo (avec les publicités Mobiloil, Michelin, Citroën…).

On distingue un poteau électrique en bois à gauche de la photo.

La semaine prochaine nous verrons les différences entre l’ancienne photo et la photo actuelle.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 11:54

La rue Jean-Jacques Garnier (résumé).

La première partie de la rue Jean-Jacques Garnier, autrefois rue des Palmes, a connu pendant un siècle (1850/1950) de nombreuses activités de commerce et d’artisanat (menuisiers, cordonniers, épiciers, sabotiers, horloger, etc.). Sans compter, bien sûr, les débitants et autres couturières, activités souvent secondaires très fréquentes sur toute la ville.

Nous retiendrons trois lieux pouvant être illustrés grâce à des photos ou sur lesquels existe encore une activité à caractère commercial.

Au n° 1, actuellement occupé par un magasin de chaussures, un ferblantier (Lecomte), recensé parfois place du Général Barrabé, à la fin du 19e et au début du 20e siècle.

Au n° 17, actuellement occupé par une imprimerie (Les Presses du bocage), un local dans lequel se sont succédé, au 20e siècle, un coiffeur, une poissonnerie, une supérette…

Au n° 2, un magasin d’électricité (Renard), installé avant la Seconde Guerre mondiale et présent dans la seconde partie du 20e siècle.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 11:51
Vers l’an 2 000…

Evolution de l’activité économique

Les métiers disparus par rapport à 1939 (suite)

Le journalier : ouvrier peu qualifié (autrefois essentiellement dans l’agriculture), employé à la journée. On a ensuite parlé de manœuvre (en dehors de l’agriculture). Cette activité était très fréquente jusqu’à la Seconde Guerre mondiale : en 1936, 90 Gorronnais étaient recensés comme journaliers.

Le Bourrelier : fabricant d'articles de cuir (autrefois plus précisément pour le harnachement des chevaux, la fabrication de courroies etc.) ; de la fabrication, le bourrelier est passé, comme beaucoup de petits artisans, à la réparation pour ensuite disparaître. En 1962, au 2, Grande Rue, Eugène Taburet exerçait encore le métier de bourrelier.

Le cordier : à la veille de la Seconde Guerre mondiale, trois cordiers (fabricants de corde) exerçaient à Gorron : Louis Penloup (père), Grand rue ; Louis Penloup (fils), rue Corbeau-Paris ; Vital Pommier, Grande Rue. En 1962, Louis Penloup, cordier, était encore recensé rue Corbeau-Paris.

Le tonnelier : au 19ème siècle, on parlait de boisselier : artisan qui fabriquait les petits objets en bois tels que seaux, boisseaux (mesures), baquets, planches à laver, brouettes. Puis le tonnelier, spécialiste des tonneaux, des futailles, des muids… est apparu sur les listes de recensement à Gorron. Un des derniers tonneliers gorronnais exerçait rue Magenta : Henri Bourdon. Son gendre a fait revivre l’activité dans le cadre d’un musée de la dinanderie et de la tonnellerie, sur les lieux mêmes où exerçait son beau-père.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 11:48
Archives de la Mayenne.
Archives de la Mayenne.

Nous avons vu qu’à partir de janvier 1794, les registres tenus par Jean Béchet ont adopté entièrement le calendrier républicain après quelques tâtonnements et hésitations…

Un nouveau registre des décès est ouvert le 1er vendémiaire, l’an troisième, délivré par René-Yves Duvivier, vice-président du district d’Ernée. Sur ce document la notation « Vieux » évoquée la dernière fois est confirmée. La formule complète est « Vieux style » pour qualifier le calendrier grégorien. Des dossiers séparés sont de la même façon ouverts pour les naissances et les mariages.

Les actes sont ensuite rédigés de façon identique. Seuls les signataires peuvent changer.

Les actes de naissance et de décès sont signés par Jean Béchet (adjoint de la commune de Gorron) ; les actes de mariage par Gaspard Louis Boullard (président de l’administration municipale du canton de Gorron), seul ou avec Jean Béchet.

Jean Béchet est remplacé par Julien Heuveline (agent municipale de la commune de Gorron) à partir du 1er vendémiaire an VIII (23 septembre 1799). Puis le nouveau maire Joseph Lefaux signe les actes de mariage à partir du dix messidor an VIII (29 juin 1800).

Le maire Joseph Lefaux, bourgeois, (nommé par le gouvernement), succède en effet à Gaspard Louis Boullard, notaire public, en 1800

A suivre…

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 11:40
Recueil de notes sur Lesbois (1898)…

Le commentaire de Claude, précisant « Sous-lieutenant Michel Barrabé est le grand-père du Général Barrabé (place) » à propos de Michel Barrabé, sous-lieutenant de la Garde Nationale de Lesbois, nous amène à essayer de retrouver les familles dont les noms sont cités pendant la période Révolutionnaire.

Nous partirons des premières listes de recensement disponibles et ne pourrons retenir que les noms pour lesquels figurent les prénoms.

Jean-Baptiste Garnier de la Plaguerie (tué d’un coup de fusil).

Il s’agit vraisemblablement de Jean-Baptiste Garnier, cultivateur à la Plaguerie, marié à Marie Cougé, décédé le ? du mois de pluviôse an deux de la République (janvier 1794). Mais nous ne retrouvons pas l’acte de décès sur les registres d’état civil de Lesbois. La Plaguerie, faisait partie de Lesbois Normandie (voir rubriques précédentes) ce qui explique sans doute cette absence.

Ces informations sont tirées de l’acte de mariage de son fils, Jean-Baptiste Garnier (maire de Lesbois en 1841) avec Renée Quentin, le 09 septembre 1820 à Désertines.

A suivre…

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  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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