La biographie familiale : « Vie de Garnier (Jean-Jacques) » … (fin - 2).
- Solitaire et social…
« La majeure partie des grands écrivains de son temps venaient le consulter sur leurs ouvrages tant son jugement et son bon goût étaient connus. »
« Garnier a été simple et varié comme les fleurs qu’il se plaisait à cultiver dans sa retraite. »
- Indépendance et fidélité…
Et, pour conclure, il connaissait bien les philosophes grecs et était « pénétré de leurs maximes [notamment les stoïciens] et digne de les pratiquer. »
Jean-Jacques Garnier a vraisemblablement fait sienne la distinction établie par les stoïciens entre les choses qui dépendent de nous et sur lesquelles nous pouvons agir et les choses qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n'avons aucune influence. Ce qui lui donnait une sagesse, une modération qui n’ôtait en rien les prises de position courageuses.
Neveu (filleul), frère, d’un curé et d’une religieuse, fils d’une mère très pieuse, il est resté fidèle à l’Eglise catholique en refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il a lui-même été tonsuré. Mais ce premier pas dans le statut d’ecclésiastique était plus un moyen pour pouvoir devenir « homme de lettres » que le signe d’une réelle vocation. Son intérêt pour les philosophes grecs, souvent matérialistes, confirme cette indépendance par rapport à la hiérarchie catholique.