Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 17:39

 

L’erreur d’Auguste

 

Il expliqua les circonstances de ce qui était, pour lui, malgré tout un suicide. Mais il avoua être arrivé au bord de l’étang avant que sa fille ne se jette à l’eau avec son enfant.  Qu’il avait tenté de la retenir, qu’elle s’était débattue et qu’elle s’était blessée en tombant dans l’étang avec le bébé. Il n’avait rien pu faire. Il était trop tard. Un instant Simonin eut presque pitié de ce vieillard qui s’écroulait, les larmes aux yeux. Il faillit même le consoler. A quoi bon revenir sur ces événements passés ? Quand il pensa à son chien.

Auguste n’eut alors aucune difficulté à expliquer ce qui s’était passé. Le chien avait tenté de sauver Adèle et l’enfant. Mais la vase de l’étang l’aspirait. Il aboyait. Il allait ameuter tout le monde. Il fallait le supprimer. C’est à l’aide d’une branche qu’il l’enfonça dans l’eau et la vase. L’ancien maire ne vit pas le visage de Simonin. C’est tout juste s’il ne plaisantait pas sur la résistance de la bête. Il n’aurait certainement pas compris le mélange de haine et de souffrance qui envahissait son gendre. Il saisit tout de même quelque chose de terrifiant dans le regard qui le fixait.

 

La Pierre Tournante…
Partager cet article
Repost0
16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 12:08

 

 Vers le dénouement

 

Simonin perdit un peu ce contrôle dont la quête faisait l’essentiel de sa vie actuelle. Il sentit un plaisir pervers monter en lui. Il allait faire souffrir cet homme, briser ses défenses beaucoup trop rigides pour être totalement efficaces. Il se situa délibérément sur le terrain choisi par Auguste. Puisque celui-ci lui signifiait clairement qu’il n’avait pas su satisfaire sa femme, il lui rappela, perfidement, l’alcoolisme de sa belle-mère. Bien que mondain et caché, il savait que ce problème avait perturbé en profondeur la vie d’Auguste. Il vit qu’il avait visé juste. Le vieil homme retomba au fond du fauteuil.

Simonin maintint son avantage. Il s’entendait utiliser des arguments parfois discutables mais qui déstabilisaient Auguste. Il parla de l’adultère d’Adèle. De l’enfant qui n’était pas de lui. De la honte qui aurait rejailli sur la famille Péan si cela s’était su dans le village.  Que d’ailleurs, cela pourrait bien se savoir. Qu’il pouvait se charger d’en faire état. Au besoin, s’il le fallait, par des lettres anonymes.

Auguste sentit alors qu’il ne dominait plus son gendre. Que tout lui échappait. Ses forces même le trahissaient. Il tenta une ultime manœuvre. Après tout, ce petit Simonin n’était-il pas, fondamentalement, un faible ? Il demanda alors un peu de pitié, pour son honneur, pour l’honneur de toute la famille. Il réussit même à laisser couler une larme. Il fut surpris de s’apercevoir que son ultime manège n’avait que peu d’effet sur Simonin qui insistait pour connaître les circonstances exactes du suicide d’Adèle. Quand son gendre aborda, d’une manière plutôt confuse, l’indulgence d’Auguste par rapport aux affaires du médecin et du gendarme il sentit un réel danger. Que Simonin puisse faire connaître la réalité cachée de la famille Péan était déjà difficilement supportable, mais qu’on puisse revenir sur le suicide d’Adèle devenait inimaginable. Il sentit alors qu’il devait céder à Simonin.

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 10:14
La Pierre Tournante…

Confrontation

Simonin n’avait pas souvenir d’avoir déjà eu un véritable tête-à-tête avec son beau-père. Il l’avait trouvé vieilli, tassé dans son fauteuil. Et avec un œil légèrement dans le vague qu’il connaissait bien pour l’avoir vu chez ses propres parents, peu de temps avant leur mort. Il se sentit un peu déstabilisé. Avait-il vraiment envie de faire souffrir cet homme qui, manifestement, était en fin de parcours ?

Son hésitation fut de courte durée. Dès qu’il eut abordé la mort d’Adèle, son beau-père se raidit. Il se redressa dans son fauteuil, ses mains épaisses serrant les accoudoirs. Il retrouva, pour un temps, cet air un peu méprisant qu’il avait toujours eu envers son gendre. A quoi pouvait servir un tel retour sur un passé douloureux ? Puis devant l’insistance de Simonin, Auguste devint brutalement agressif.

Plutôt que de s’intéresser aux circonstances de la mort d’Adèle, il aurait mieux valu s’en occuper de son vivant. Simonin retrouvait là le réel mépris qu’Auguste lui avait toujours manifesté. Il faut dire qu’il représentait tout ce que l’ancien maire détestait. Physiquement, c’était un minable. La taille, le poids, étaient les signes de capacité et de volonté que les couches basses de la société n’avaient guère.

Auguste était viscéralement convaincu de l’inégalité des hommes. Il pouvait être le premier à aider les indigents. Mais il ne leur reconnaissait aucun droit équivalent à ceux des bourgeois dont l’aisance et les biens n’étaient que la juste rétribution de leurs mérites. Des mérites héréditaires. Les valeurs collectives et personnelles se transmettant, pour lui, génétiquement. Quand il avait vu débarquer dans sa propre famille ce freluquet issu de la classe ouvrière, il avait pris le choix de sa fille comme un affront personnel. Même si, par la suite, il lui avait fallu admettre qu’intellectuellement Simonin avait quelques dons. Mais, de toute façon, improductifs.

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 11:54
La Pierre Tournante…

Vers l’insupportable

Le maire prit la parole. Il comprenait la position de ses deux interlocuteurs mais était étonné des risques pris. Se faire accuser de meurtre était tout de même plus grave que de voir resurgir des affaires qui, au pire, ne pouvaient que les amener à quitter le village et à se refaire une respectabilité ailleurs. Les deux hommes lui expliquèrent alors qu’ils ne pensaient pas que quelqu’un pouvait relancer l’enquête et contester la version suicidaire. Auguste Péan, l’ancien maire, les avait rassurés à ce niveau.

Quand il entendit parler de son beau-père, Simonin eut un moment de flottement. Jusqu’alors, il maîtrisait la situation. Et là, il avait peur de perdre ce contrôle, un peu pervers, qu’il aimait exercer sur les autres. Il s’intéressa à Rouillard, ignorant les tentatives d’explication de Delacourt qui avait senti un danger. Que venait faire Auguste dans cette histoire ? Il sut, très vite, que l’ancien maire était au courant des deux affaires concernant le gendarme et le médecin. Et qu’ainsi il détenait un certain pouvoir sur eux.

Simonin revit brutalement le corps de sa femme, de l’enfant et le cadavre de son chien. Cette fois aussi, on avait conclu au suicide. Il fixa Hyppolite qui eut du mal à soutenir son regard. Auguste avait-il fait la même démarche quand Adèle était morte ? C’est Rouillard qui avoua. Et, dans le même temps, il se leva et sortit en criant que cette fois, il n’avait rien à voir avec cela.

Le maire et le médecin restèrent longtemps en tête à tête. Ils finirent même la soirée dans l’ancien four à pain. Ils parlèrent d’Adèle. Hyppolite reconnut sa liaison. Il avoua même qu’il se doutait bien que l’enfant était de lui. Mais il supplia Simonin de le croire. Il n’était pour rien dans sa mort. Pouvait-on l’imaginer tuant la femme qu’il avait aimée et son propre enfant ? Simonin lui fit part de sa piètre opinion sur la nature humaine. Il lui raconta même les lettres anonymes. Signifiant ainsi qu’il ne se faisait même pas d’illusion sur sa propre personne. Et il termina en prenant en exemple le père de la morte de la Pierre Tournante.

A peine avait-il prononcé cette phrase qu’il échangea avec Hyppolite un regard épouvanté.

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 12:15
La Pierre Tournante…

Explications

C’est donc d’une manière détendue que la conversation s’amorça entre les trois hommes. Chacun revint sur la complexité de l’âme humaine. Sur le calvaire que pouvaient subir certaines femmes dans les milieux frustres et peu cultivés. A ce moment, Simonin ne put s’empêcher de revenir sur ses soupçons.

La gêne s’installa brusquement. Décidément ce freluquet était incorrigible pensa Hyppolite. Quant à Gaspard, il rougissait et s’agitait. Le maire leur expliqua calmement qu’il ne leur voulait aucun mal, d’autant moins que l’affaire était close. Mais il voulait comprendre. Il y mit toute la persuasion possible. Ses deux interlocuteurs se détendirent un peu. Ils avaient compris que, de toute façon, ils ne s’en sortiraient pas sans explications.

C’est Gaspard Rouillard qui, le premier, entra dans les confidences. Quand le corps de la jeune femme et de son enfant avaient été découverts dans le ruisseau, près de la Pierre, il s’était dit qu’on pouvait le soupçonner. Il revint alors sur son histoire avec la jeune fille dans la grange. Il fut très surpris de voir que Simonin n’était pas au courant de l’affaire. Il était persuadé que son beau-père, l’ancien maire, lui avait tout raconté. Il rougit violemment. Mais il était trop tard pour reculer. Il se tourna alors vers Hyppolite et lui avoua qu’il l’avait cru coupable quand il lui avait demandé de rédiger un rapport de suicide. Mais que cela l’avait soulagé.

Hyppolite, beaucoup plus calme, le visage blême, leva les yeux au ciel. Décidément ce Rouillard était bien épais, de corps et d’esprit. Il lui était maintenant difficile de ne pas parler de sa propre affaire. Il se tourna vers Simonin. Il fut un peu surpris de ne voir aucun triomphalisme sur son visage. Il reconnut avoir dicté une partie du rapport au gendarme, persuadé, lui aussi, mais à l’inverse, que le maréchal des logis était coupable. Ne souhaitant pas voir évoquer sa propre affaire avec la petite-fille de l’ancien maire, il préféra s’en tenir à la thèse du suicide. A ce moment, il sentit que Simonin devenait plus attentif.

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 12:22
La Pierre Tournante…

Soulagement

Simonin, dans un premier temps, était effaré par la nouvelle. Puis la lucidité revint. Et avec elle un cynisme un peu froid. Malheureusement, l’homme n’était toujours pas sorti de l’animalité. L’accès à la culture, dont il avait été un des instruments pendant sa vie professionnelle, n’était-il qu’un vernis illusoire ? Vernis qui permettait de maintenir un semblant de vie sociale à peu près apaisée. Mais vernis qui craquait si vite dans les situations extrêmes. Individuelles ou collectives.

En attendant, il fallait agir. Une nouvelle fois, il se retrouva avec le gendarme et le médecin. Il fut décidé de passer d’abord par la gendarmerie. Le père fut arrêté. Il dessaoulait, pour l’heure, dans une des geôles de la prison, tout près de chez Simonin. Il se passa alors une chose étonnante. Les trois hommes se retrouvèrent dans la maison du maire, dans le corps d’habitation depuis bien longtemps fermé. Recevoir les deux hommes, qu’il avait un temps soupçonnés de meurtre, lui aurait paru impensable il y a encore peu. Il n’était pas allé jusqu’à leur ouvrir l’ancien four à pain mais l’effort était remarquable.

Hyppolite et Gaspard semblaient soulagés. Ils sentaient, cette fois, que tout était bien fini. L’accusation du Pirotte leur avait déjà permis de retrouver un peu de calme. D’autant plus que les lettres anonymes s’étaient arrêtées. Mais, désormais, ils savaient qu’on tenait le coupable qui avait déjà avoué. Il pouvait toujours se rétracter, les effets de l’alcool ayant disparu. Mais le témoignage de la femme ne laissait planer aucun doute.

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 12:18
La Pierre Tournante…

Terribles aveux

La mère de la jeune ouvrière, morte près de la Pierre Tournante, était là, en pleurs. Simonin eut du mal à la calmer. Elle tremblait. Le débit des paroles était haché. Il était question du mari. Alcoolique, violent, ça, le maire n’était pas étonné. La femme montrait des traces de coups et demandait de l’aide.

Après avoir réussi partiellement à la calmer, Simonin lui présenta clairement la situation. Ou on faisait appel à la gendarmerie et le mari risquait d’aller en prison. Ou on faisait appel au médecin pour un internement à l’asile départemental. Quand elle entendit ce nom, la femme retomba dans son agitation. Ce n’était pas la perspective de l’internement du mari qui la mettait dans un tel état. Dans ses propos incohérents se mêlaient les noms de sa fille et du Pirotte.

C’est après beaucoup de patience et grâce à la qualité d’écoute du maire que l’ordre revint dans le discours. Selon la femme, ce n’était pas le Pirotte qui avait tué sa fille et son enfant, mais son propre père. Il n’avait pu supporter la faute de la jeune femme. Qui plus est avec un débile. Il ne voulait pas d’une telle descendance. Ça, c’était l’explication donnée en premier. Mais très vite, Simonin comprit que le père avait déjà eu des pratiques incestueuses avec sa fille. La jalousie, mêlée au soi-disant affront familial, avaient déclenché le drame. On pouvait mieux comprendre, ainsi, l’assassinat de l’enfant.

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 12:12
La Pierre Tournante…

Un coupable idéal

Quand ils arrivèrent à l’asile, ils furent surpris d’y rencontrer le maréchal des logis. Le directeur de l’établissement l’avait fait venir. Il se trouvait que le professeur s’était mis en tête de faire avouer Pirotte. Il était persuadé que ce dernier était l’auteur des crimes de la Pierre Tournante. Dans ses moments de délire, le malade avait en effet évoqué la jeune femme morte et son bébé. Le propos était incohérent, mais le professeur y avait mis de l’ordre. Des questions fermées, posées après les séances d’hydrothérapie étaient facilement venues à bout des premières dénégations du Pirotte. Et, ce jour-là, il récitait passivement à Gaspard Rouillard, une leçon apparemment bien apprise. Il avait tué la jeune femme qui, enceinte de lui, refusait toutes ses avances.

De tels aveux rendirent méfiants le maire, le médecin et le gendarme. Ils tentèrent bien de revenir sur l’interrogatoire. Mais le Pirotte persistait et commençait à s’agiter. On pensait bien que le pauvre faisait un lien entre l’arrêt de l’hydrothérapie et le discours récité. Mais les trois hommes avaient, eux aussi, quelques intérêts à voir l’affaire se terminer. Simonin n’était guère à l’aise avec ses lettres anonymes, ses représentations peu charitables du médecin et du gendarme. Ces derniers étaient eux-mêmes plutôt soulagés de voir s’éloigner ce qui leur avait attiré beaucoup trop de problèmes personnels.

On parla encore un peu du crime de la Pierre Tournante dans le village. Mais les tensions s’estompaient. Simonin avait retrouvé sa quête de la « Belle Humeur ». Il ne sortait guère de son four à pain aménagé. Il se sentait bien dans ce choix de mettre une vraie distance entre sa vie personnelle et les contraintes de la vie sociale. Il fumait un cigare devant un bon cognac quand on sonna, un soir, à son portail.

Partager cet article
Repost0
28 août 2016 7 28 /08 /août /2016 09:27
La Pierre Tournante…

Des liens se créent

Un jour, il accompagna même Hyppolite qui rendait visite au Pirotte, à l’asile départemental. Pendant le trajet, ils échangèrent peu de mots mais rien d’hostile ou d’exagérément tendu entre eux. Le médecin se confia même un peu. Il regrettait les limites des connaissances en médecine. Simonin ne voyait plus l’homme cynique et arrogant soucieux de sa seule carrière. Mais un praticien en proie au doute. Il s’entendit, lui-même un peu étonné, tentant de remonter le moral du médecin. Quelles que soient les limites de son art, les tâtonnements dans les soins prodigués, tout médecin apporte beaucoup au pauvre malade. Il revint alors sur l’épisode du Pirotte et félicita Hyppolite pour son attitude au moment de la piqûre. Celui-ci sembla sincèrement touché.

Il parla de l’Asile. Des méthodes plus que barbares du professeur responsable des soins. Il s’inquiétait pour le Pirotte. Contenu dans une baignoire muni d’une espèce de couvercle, le pauvre pouvait recevoir sur le front, pendant des heures, voire des journées entières, une goutte d’eau lancinante. Avec un tel traitement, les gouttes d’eau devenaient pour lui comme du plomb fondu prêt à lui transpercer le front. Sans compter les douches brûlantes ou glacées, administrées à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. L’hydrothérapie. La théorie en vogue du professeur. Hyppolite en connaissait les dégâts et se demandait comment il allait trouver son patient.

Partager cet article
Repost0
21 août 2016 7 21 /08 /août /2016 09:13
La Pierre Tournante…

Une autre hypothèse

En attendant les services de l’asile qui devaient récupérer le pauvre Pirotte, le maire, le médecin et le maréchal des logis, entendirent les parents. L’histoire était malheureusement banale. Le fils un peu débile, gentil, s’était, depuis quelques années, transformé en malade en proie à de graves sautes d’humeur. Après quelques hésitations, les parents finirent par avouer que ces accès de violence étaient le plus souvent liés à des problèmes sexuels. Par périodes, le Pirotte harcelait les jeunes femmes qu’il pouvait rencontrer et, notamment, sa propre sœur. Jusqu’à présent, cela se limitait à des attouchements, parfois brutaux mais la jeune fille réussissait à se sauver et à alerter ses parents. Mais, depuis quelques temps, il voulait aller plus loin et se mettait dans des colères terribles quand les parents s’interposaient entre le frère et la sœur.

En pleurs, celle-ci précisa que son frère avait changé depuis qu’il avait abusé d’une jeune fille du village. Intrigué, Simonin voulut en connaître plus. Après de nombreuses tentatives, aidé en cela par le médecin et le gendarme, il finit par faire dire à la fille et aux parents que le fils avait vraisemblablement violé une jeune femme. Que celle-ci avait eu un enfant et qu’ils étaient tous les deux les victimes du crime de la Pierre tournante.

L’enquête sur le crime prit alors une autre tournure. Simonin se sentait un peu coupable d’avoir soupçonné le médecin et le gendarme. Il ne s’expliquait toujours pas leur attitude au moment de la découverte des cadavres. Mais les individus brutaux, pervers et fourbes qui le hantaient avaient pris un autre visage. Il voyait maintenant un homme courageux et un autre pouvant être profondément humain. Difficile de les imaginer alors lier un bébé sur le ventre de sa mère morte et de les jeter tous les deux à l’eau.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de jouvinjc
  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
  • Contact

Texte Libre

Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

Recherche