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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 10:08
Le Champ des Martyrs…

Pour ceux qui pourraient être intéressés par la fabrication de romans ou de nouvelles historiques, je vais vous donner une idée de leur construction (en ce qui me concerne tout du moins). Actuellement, je travaille sur un roman : Le Champ des martyrs.

L’idée du roman.

Pour mes recherches sur l’histoire de Gorron, j’utilise très souvent les listes de recensement de la population (archives en ligne de la Mayenne). En 1866, apparaît le lieu-dit : Les Martyrs. J’ai mis un certains temps à situer ce lieu. Une carte postale m’a permis de le faire d’une manière certaine. Il s’agit du bas de la rue du Maine, au niveau du pont, juste avant les HLM de la Colmont. Le champ en question, on l’appelait, à mon époque : le Saut au Loup, à la sortie de l’ancienne piscine.

De quels martyrs s’agissait-il ? J’avais le choix étant données les multiples guerres et exactions s’étant déroulées au cours des siècles sur le territoire de l’actuelle commune. J’optai pour les guerres de religion au 16e siècle. Ce choix a été guidé par un épisode dramatique concernant précisément Gorron dont je vous reparlerai la semaine prochaine.

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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 16:36
Le Taillis de la Mort…

Epilogue

Le lendemain, il se sentait toujours fatigué. Et un bizarre mal de gorge l’intriguait. Il testa sa voix mais ne la reconnut guère. Elle était comme voilée. Au cours de sa promenade matinale, le mal de gorge s’accentuait dès qu’il empruntait un sentier difficile. Il crut, en passant devant l’arbre creux et la cache comblée, que l’émotion contribuait au resserrement de la trachée. Son dernier texte avait été vraiment éprouvant à écrire. Il rentra à la maison persuadé qu’il avait tout simplement besoin d’une pause. Un repos dans la marche et l’écriture.

Le repos ne dura guère. Il y avait bien sûr la lecture, la musique, la rêverie. Mais, si le mal de gorge avait disparu, il sentait un manque qui commençait, finalement, à lui peser. Il reprit ses sorties. Il goûtait les nuances de la température, les éclairages changeants. L’évolution rapide des perspectives, les ruptures dans la végétation, les dénivellations étayaient toujours son intérêt. Mais il n’y eut plus de rencontre, d’émotion soudaine et, surtout, plus d’envie d’écriture.

Une fin d’après-midi grise et humide, d’un gris pesant, il rentra à la maison particulièrement fatigué. Il s’allongea, après s’être préparé un thé très fort et écouta une symphonie de Schubert. Habituellement, il retrouvait dans ces conditions un calme et une détente physique qui éloignaient la fatigue. Cette fois, il s’endormit lourdement.

Il se réveilla brutalement, en sueur, la gorge particulièrement serrée. Il sentait comme un poids sur sa nuque et ses épaules. Ses bras étaient sans force et légèrement cotonneux. Il entendit, tout à coup, des bruits étranges. Comme si l’on frottait des pierres sur les murs de sa maison. Il pensa au vieux Payot quand une réelle frayeur le saisit.

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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 10:08
Le Taillis de la Mort…

La fin de l’aventure

« Il fallait fuir. Profiter du reste de la nuit pour m’éloigner de ce village où tous me recherchaient. Je ne fus pas surpris quand Claudine me chuchota doucement qu’elle allait retrouver Roger. Je partis avec sur mon visage la sensation d’une ultime et sage caresse tandis que des lèvres parfumées me murmuraient de ne pas avoir peur. »

Il était épuisé. La fatigue, il connaissait, après le besoin et l’impatience de l’écriture. Mais, cette fois, il se sentait vidé. L’ampoule, derrière la lampe verte, grésilla. Quand il voulut dater ce nouvel épisode, l’encre du stylo s’amenuisa. Il regardait, distrait, la ramette de papier bleu sérieusement diminuée.

Il n’eut pas le courage de se dévêtir et s’allongea doucement sur son lit. Il tenta de retrouver les silhouettes familières. Les étoffes bleutées étaient malmenées par un vent furieux. De temps en temps les visages apeurés de l’enfant, l’artiste, le vieil homme et la femme apparaissaient furtivement, rapidement masqués par le tissu claqué. Il crut, juste avant de s’endormir, apercevoir des bras immenses rassemblant les étoffes emmêlées.

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 11:37
Le Taillis de la mort…

Tout s’écroule…

C’est à ce moment précis que tout s’écroula. Un bruit étrange de bête en fureur, dérangée, parcourut les remparts végétaux, inextricables et épineux. Puis il y eut les vagues malmenant ronces et broussailles. Je crus un moment que les occupants avaient découvert le camp. Que le soldat lâchement épargné m’avait suivi dans ma déroute honteuse. Qu’avec une troupe hostile, il venait m’arrêter, me tuer peut-être. Curieusement, Claudine n’était pas affolée. Elle avait compris. Elle ne dit pas un mot quand Roger émergea, bras et visage écorchés, dans une fureur que je n’aurais pu imaginer. Je crus qu’il allait nous frapper. Et je levais le bras pour piteusement me protéger comme un enfant battu. Mais Roger s’acharnait sur la minuscule cabane. Il dégageait violemment l’entrée des deux souterrains reliant la clairière à la cache et à l’arbre creux. On aurait dit qu’il voulait fouailler, ouvrir, mettre brutalement à jour. Faire disparaître toutes ces défenses derrière lesquelles je m’étais protégé.

J’essayai, par les mots, de le calmer, ne comprenant rien au geste de la main que Claudine m’adressait. Roger s’arrêta, brutalement, et me fit face. Et cela commença par mon orgueil, ma prétention, mon égoïsme. Tout était faux en moi. Ma gentillesse, mon souci et mon respect de l’autre n’étaient qu’un masque destiné à manipuler. Quant à ma fameuse volonté, mon soi-disant courage, il couvrait une profonde lâcheté. De ces lâchetés physiques qui dégradent et peuvent entraîner les pires trahisons.

Puis, désespérément, il reprit sa destruction rageuse. Cela dura longtemps. Jusqu’au moment où je vis comme le bout d’un tunnel épouvantable ouvrant sur l’axe central du Taillis. Et j’étais fasciné par cette clarté, envahi par la vague sensation d’un écoulement, d’une impuissance à retenir quelque chose d’essentiel qui lentement me quittait. Je fixais cette trouée, sidéré. Il fallut les bras enveloppant de Claudine pour qu’enfin je puisse réagir.

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27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 09:17
Le Taillis de la Mort…

Jouissance…

Et là je sentis sa main. Elle me caressait lentement les cheveux. Puis elle s’accroupit et me berça doucement. Je sentais ses cheveux glisser sur mes joues humides. Et ma tête sur ses seins reposa doucement. Ses longs doigts à la peau élastique et soyeuse séchèrent mes yeux martyrisés. Nous restâmes là, un long moment, sans rien dire.

Je connus alors, enfin, la force inimaginable du sentiment vrai. La fermeture, le fameux barrage majestueux dont la puissance pouvait impressionner l’Autre se trouvaient subitement enveloppés, étouffés, digérés par cette douceur ouatée. Ai-je eu, à ce moment, l’infime prescience d’un immense danger ? Je n’en suis pas bien sûr. La raison inflexible et dure, la volonté tendue du stratège résistant à l’envahisseur, s’effritèrent brutalement. Et c’est une quantité discontinue, noyée dans la gratitude et l’amour maternel que Claudine transporta avec précaution dans la minuscule cabane de fougères odorantes et séchées.

Nous restâmes longtemps allongés nus sur la paillasse sèche. Je ne savais pas encore jusqu’où elle prévoyait d’aller. D’avoir pu voir et caresser son corps me suffisait. Tout y était fin, translucide, soyeux. L’effleurement de mes mains faisait naître d’infimes contractions, d’imperceptibles frémissements sur une peau tantôt lisse et mouvante, tantôt hérissée et granuleuse.

C’est elle qui prit l’initiative. Elle alla s’allonger près de l’arbre, directement dans le halo lunaire qui éclairait l’herbe encore suffisamment verte. Elle me tendit la main. Elle regardait intensément la lune lorsque je vis ses paupières frémir et soudain se fermer. Je n’oublierai jamais ce léger son, comme un cri et un gémissement mêlés, ténus. Car ma propre jouissance éclata, à ce moment précis. Depuis cette nuit, certaines femmes peuvent déclencher chez moi, par le simple spectacle d’une grâce délicate, cette émotion proche des larmes accompagnée d’une douceur physique inégalée.

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 11:39
Le Taillis de la Mort…

L’effondrement

Etrangement, j’avais tout prévu, sauf vers quelle partie du corps j’allais diriger ma balle. Le soldat s’était arrêté pour uriner. Dans le front, l’os allait brusquement éclater et des projections de sang et de cervelle gicler. Dans la poitrine, je pouvais manquer le cœur et blesser seulement. Dans le ventre, les douleurs, paraît-il, étaient ensuite atroces. Le soldat fermait sa braguette en sifflotant. Ma tête tournait. La crosse glissait dans mes mains alanguies. Cœur et tempes résonnaient. C’était donc cela la peur. Un effondrement. Avec ses dimensions honteuses, physiques et morales.

Le retour vers le Taillis fut un des moments les plus difficiles de toute mon existence. Tout craquait. Je ne pouvais plus rien retenir. Par la suite l’image d’un immense barrage cédant d’une manière infime à l’infiltration de minuscules filets d’eau puis s’ouvrant largement dans un fracas épouvantable prit une place définitive dans mes nuits tourmentées.

Quand je refermai sur moi l’entrée camouflée au fond de la cache, aucune descente apaisante et excitante à la fois. Tout était entré dans le camp. Ma peur, ma lâcheté, le dégoût de moi-même. Arrivé dans la clairière, je restai sur les genoux, les larmes coulaient. Il m’était déjà arrivé de pleurer sur mon insignifiance, sur ma médiocrité. Mais cela ressemblait plus au coup de talon au fond de la piscine qu’à l’abandon du noyé sidéré. Cette fois, je ne sentais pas le fond. Et n’espérais même pas l’abandon. J’aurais pu rester là toute la nuit, effondré, toutes défenses ravagées.

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 11:47
Le Taillis de la Mort…

Le projet

Puis un jour, il ne fut plus possible de reculer. Il était nécessaire d’agir. D’autant plus que Claudine et Roger connaissaient le lieu, le moment et les modalités de l’assassinat. Car il était bien question d’assassinat. Bien sûr c’était un soldat ennemi. Bien sûr j’allais devenir un héros. Mes conversations avec Dieu avaient, de plus, conforté ma décision. Mais le quadragénaire bedonnant, souriant et plutôt bon enfant que j’avais pris pour cible ne pourrait plus jamais poursuivre le jeu. Il ne s’agissait plus de bouts de tissu récupérés après l’après-midi de patronage par l’abbé.

Quand j’examinais ces questions morales, je sentais suinter d’autres interrogations difficiles à endiguer. Et si l’homme un peu faible se révélait, dans une lutte pour sa survie, un véritable guerrier ? Si par maladresse je manquais ma cible et devenais à mon tour le gibier ? Si on m’attrapait après l’attentat et que je subissais ces scènes de tortures qui avaient remplacé les fantômes de notre enfance ?

Toutes ces interrogations minaient l’image de dureté inflexible que je m’étais composée. Quand j’étais seul, il m’arrivait de m’effondrer sur ma paillasse, les genoux au menton et les tempes bourdonnantes. Il était même heureux, dans un sens, que je ne rencontrasse bientôt plus que Claudine et Roger. L’effort de composition était ainsi encore gérable. Je ne sais si j’aurais pu, alors, assumer les réunions enfumées du café du village.

Puis le moment arriva. Ce soir là, il avait été convenu que Claudine m’attendrait au camp du Taillis. Roger, lui, devait faire le guet et, éventuellement, provoquer une diversion si mon affaire tournait mal. La sortie de mon refuge, l’attente de la sortie du soldat du café, la nuit noire, la crosse du fusil dans mes mains un peu moites. Tout se déroulait comme prévu. On tremblait pour moi, j’allais étonner le monde. L’idée que mes admirateurs tremblants ne fussent plus que deux amis plutôt perplexes, que le monde se limitât à un village tranquille s’étant plutôt facilement accommodé d’une occupation somme toute acceptable ne m’effleurait même pas.

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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 11:45
Le Taillis de la Mort…

Le passage à l’acte

Jusqu’à présent, les vols, les attaques de quelques soldats isolés destinées à récupérer des armes étaient attribuées à des résistants étrangers à la commune. Des résistants qui, eux, n’hésitaient pas à faire usage de ces armes. Quand je disparus du village, on crut, avec beaucoup de surprise d’ailleurs, que j’avais rejoint un de ces groupes de résistants. Finalement, je m’aperçus que ma grande entreprise avait très rapidement sombré dans une médiocrité et une indifférence qui m’ébranlèrent. Il faut dire que de mes fidèles, il ne restait plus, depuis déjà pas mal de temps, que Claudine et Roger. Eux-mêmes ayant abandonné les chapardages et les attaques, sans véritable violence d’ailleurs, des soldats isolés. Leurs seules activités clandestines se résumaient désormais à me ravitailler. Et, comme moi-même je n’avais jamais vraiment participé concrètement à une activité de résistance, je fus un moment effrayé par l’évidence : ma grande œuvre n’avait servi à rien.

L’alternative était simple. La chute ou l’action. Ou, plus précisément, la projection de l’action. Je me mis, fébrilement, à préparer un attentat. Un vrai, cette fois. Il s’agissait de prendre une vie. Je fis plusieurs expéditions nocturnes. Depuis combien de temps n’avais-je pas quitté mon campement ? L’angoisse qui me saisit lorsque j’obstruai l’entrée de la cache me fit penser que j’étais resté isolé là pendant très longtemps, trop longtemps. J’épiais, je notais, je traçais des plans, des déplacements. Il m’arriva de rentrer précipitamment dans mon refuge. Le plaisir que j’éprouvais alors m’amena à chercher les imprudences. Je me souviens encore d’une nuit où, immobile derrière mon opercule végétal, j’entendais les pas et les voix de mes poursuivants. Ce battement énorme, cette chaleur, et la descente, le relâchement… j’eus du mal, ensuite à m’endormir dans la petite cabane aux fougères séchées.

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30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 11:48
Le Taillis de la Mort…

Toute puissance

La théorie voulait que le refuge serve à tout membre du groupe éventuellement découvert et poursuivi par les occupants. Dans mon esprit, il paraissait évident qu’il m’était réservé. Qui d’autre que le cerveau, le grand ordonnateur, pouvait occuper cette place centrale, à l’abri de l’extérieur, de laquelle il agissait en maître sur le monde qui l’entourait ?

Tant qu’il s’agit de gamelles, voire de parties d’uniformes, le garde-champêtre enquêta mollement. Le premier poignard subtilisé déclencha une toute autre émotion. Une partie du groupe d’origine trouva de bonnes raisons pour suspendre son action. J’avais prévu ces défections inévitables. Elles permirent de renforcer l’organisation des plus courageux. J’imposais une discipline de fer. Je passais tout mon temps à imaginer des plans d’action, à peaufiner des règlements toujours plus compliqués. L’excitation montait en moi. Je sentais comme un emballement. Une activité intellectuelle en boucle qui me réveillait la nuit. Je ne participais plus à aucune action. Je déléguais, j’imposais parfois des opérations qui devenaient risqués à des fidèles qui m’admiraient. Je passais le plus clair de mon temps dans la petite clairière, au milieu des ronces.

Les seuls repos, les seules parenthèses que je m’accordais étaient les dialogues directs avec Dieu. Je lui concédais encore une place différente de la mienne. Malheureusement, l’idée même de transcendance s’atténuait. Ceux qui croyaient en moi, à ma force intellectuelle, à la justesse de mon raisonnement, à ma volonté inflexible, étaient certes très peu nombreux (de moins en moins nombreux d’ailleurs) mais je leur étais tout puissant. Quand ils me ramenèrent les premières armes, je décidai de les stocker au camp et d’y résider définitivement.

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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 18:12
Le Taillis de la Mort…

Le camp…

Nous avions entrepris d’aménager le Taillis pour une retraite éventuelle. Tout naturellement, nous nous intéressâmes à l’arbre creux et à la cache sous terre qui avaient vraisemblablement permis aux insurgés, au cours de la Grande Révolution, d’échapper aux soldats de la République. Dès le début du patronage, la génération précédente s’était déjà fortement intéressée à ces cachettes auréolées d’exploits guerriers. Il faut dire que les jeux organisés par les abbés du patronage, sous l’intitulé la « Vie », avaient, étrangement, des rapports assez étroits avec une activité malheureusement bien humaine consistant à trucider son voisin. Nous retrouvions nos combats d’avant. Dans un mélange d’insouciance où le merveilleux avait toute sa place.

Nous fûmes à peine surpris de trouver le départ d’un souterrain au fond de la cache. Que ce sous-terrain puisse aboutir au pied de l’arbre creux nous parut tout à fait naturel. La réalité résista un peu plus quand nous entreprîmes de creuser nous-mêmes une troisième voie menant au centre de l’amas touffu occupant la zone la plus inaccessible du Taillis. Mais la joie fut telle quand le dispositif devint opérationnel qu’on oublia très vite les défections qu’avaient déjà entraîné la durée et les difficultés de l’aménagement. Je me souviens encore de cette sensation difficilement traduisible qui me saisissait alors lorsque j’obstruais les deux accès au camp. Camp était un bien grand mot. En réalité on s’aperçut très vite que la minuscule cabane de bois et de fougères, masquée par les branches du seul arbre noyé dans les arbustes et les ronces, ne pouvait accueillir qu’un ou deux fuyards, pas plus.

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