Cambriolage. La boucherie Binois (rue du Bignon) a été cambriolée dans la nuit (4h 30). Le cambrioleur paraissait connaître les lieux. Il emporte quelques milliers de francs.
Comice. Il aura lieu le mercredi 27 septembre. M. Renault, vétérinaire, présidele comité chargé de son organisation.
17 – 18 juin 1950
Syndicat d’électrification. Sous la présidence de M. Maret, maire de Gorron, des décisions sont prises sur la création de postes d’électrification dans la campagne de plusieurs communes (Hercé, Lévaré, Colombiers, Saint-Mars-sur-Colmont, Couesmes…).
Les cosaque Djiguites. Les plus forts cavaliers du monde, se produiront dans un spectacle nocturne, derrière le groupe scolaire, rue de Normandie, le jeudi 23 juin.
Grand concours de pêche. Il aura lieu le 16 juillet. 300 personnes sont sociétaires de la société de pêche gorronnaise.
La laïcité et le laïcisme. Je commençais à désespérer de l’Eglise catholique à la lecture des bulletins paroissiaux. Ce nouvel article me rassure un peu sur les capacités de compréhension des adversaires de la laïcité. Cette fois, le principe me semble bien compris et même accepté. : cette laïcité est acceptable en fait, à condition qu’elle demeure vraiment neutre et qu’elle respecte toute la liberté de conscience et toutes ses exigences.
Mais, en introduisant la notion de laïcisme, doctrine philosophique opposée aux autres doctrines religieuses, cela permet de reprendre le combat et à tout prix se débarrasser de cette doctrine. Nous retrouvons alors les obsessions contre l’Ecole laïque mais, cette fois, on pourrait argumenter.
Les cent ans de l’Ecole libre. 1831 – 1931. Un article historique revenant sur le monopole d’Etat sur l’enseignement instauré par Napoléon. Un monopole que les dangereux laïques n’ont d’ailleurs jamais voulu restaurer lors des grandes Lois Laïques des années 1880. On peut regretter que l’auteur ne remonte pas plus haut dans le temps, à l’époque où l’Eglise catholique revendiquait pour elle-même ce monopole…
Le Comité des Semaines Commerciales et le Comité des Fêtes fusionnent. Des projets : une grande fête des fleurs en 1951. Un grand meeting d’aviation avec les plus savantes et inédites réalisations pour le 3 septembre 1950 renouant ainsi avec les fêtes de septembre au moment du comice.
Football Club Gorronnais. Un grand bal et un grand banquet sont prévus. On apprend que le bal aura lieu à la salle des fêtes de la mairie le 11 juin, que le banquet se déroulera à l’ hostellerie du Pont d’Hercé le dimanche soir 18 juin. M. Drolon est secrétaire du FCG.
12 juin 1950
Obsèques. Mme Veuve Pottier, née Buffard, conseillère municipale, est décédée à 62 ans. Elle se consacrait aux Vieux et aux Indigents. Elle était la femme de Joseph Pottier, huissier-greffier qui fut maire de Gorron d’octobre 1930 à juillet 1938. Les enfants des écoles publiques, les membres du Vestiaire et Amis des Ecoles publiques, le corps enseignant, ont assisté aux obsèques.
Costes et Bellonte sont de fiers catholiques. Il semblerait que la réussite des deux aviateurs soit due à leur foi catholique car ils avaient le « Bon Dieu comme pilote » ; « Nous n’avons été que des jouets dans la main de Dieu ». Il faut dire aussi que leurs familles ont prié Dieu toute la nuit pour eux.
Nungesser et Coli, qui eurent moins de chance, avaient sans doute le Diable comme pilote…
La révolution à l’Ecole Laïque. Quand l’Eglise s’intéresse au syndicat national de instituteurs, c’est pour le moins avec quelque malice. Elle relate avec une certaine délectation les débats entre courants internes qui semblent avoir été plutôt vifs. Elle en conclut, toujours aussi objective : « on peut se figurer le vent d’anarchie qui souffle sur les écoles de France et menace d’empoisonner nos jeunes générations. »
Réduire l’Ecole Laïque au syndicat est déjà contestable à l’époque. Mais faire l’amalgame entre certains propos tenus lors du congrès et l’enseignement délivré par tous les enseignants de France dépasse l’entendement.
On annonce dans ce numéro : le Comice agricolequi devrait déborder le cadre traditionnel ; une grande kermesse le 4 juin 1950 avec comme révélation la pièce le bourgeois gentilhomme.
La présence de deux cinémas est confirmée : Le cinéma Jeanne d’Arc et le cinéma le Sélect.
On apprend aussi que Mme Huchet, corsetière, succède à Melle Gayet, rue de la Montée.
1er juin 1950
Les commerçants se réunissent avec le Comité des fêtes, pour organiser les prochaines Semaines commerciales.
8 juin 1950
Compte-rendu de la grande kermesse. Une nouvelle attraction : le grand toboggan ; la partie musicale est assurée par l’orchestre « Sainte Cécile » et la fanfare Saint martin sous la direction de M. Penloup et une sonorisation mise en place par M. Renard, électricien
Il est clair qu’en cette époque, les représentants de l’Eglise catholique ne voulaient rien comprendre à la laïcité, à la neutralité de l’Etat. « Par nos paroles comme par nos actes, par nos revendications comme par nos œuvres et nos votes, nous la contredirons, nous la combattrons… » « On veut confisquer la vérité pour lui substituer l’athéisme, confisquer la sainteté de la famille au profit du désordre et de l’indiscipline des mœurs, par le divorce… » « On veut enlever aux pères de famille (et les mères ?) la direction de leurs enfants pour les soumettre au mécanisme anonyme et malfaisant de l’Ecole unique. »
Cette Ecole unique, rappelons-le, n’est pas anti catholique ni anti religieuse en général. Mais l’Eglise ne veut pas l’entendre.
Quand l’Eglise défend l’Inquisition. « L’inquisition a été instituée pour combattre les hérétiques qui essayaient d’imposer par la violence, le pillage, le meurtre, des doctrines dangereuses (…) pour la société, les personnes et les biens (…) mais elle n’a jamais voulu châtier elle-même les coupables ; elle s’efforçait d’abord de les amender. » D’après l’Eglise, ce sont des tribunaux laïcs qui pratiquaient la torture et le bûcher. Une telle objectivité est confondante.
Un article avec trois photos rappelant le dévouement des sapeurs-pompiers : extinction d’un incendie important le 6 juin 1944 dans l’entreprise Gendron (marchand de grains), quartier de la gare ; recherche des corps des deux Gorronnais ( Lucien Mauguit et Albert Leblanc) tués lors du bombardement de Mayenne. ..
Trois d’entre eux sont décorés :
Le sergent Armand Bourdon, père, né à Hercé, 76 ans, sabotier avec son fils à Gorron.
Le caporal Henri Chéenne, né à Gorron, ayant combattu à Verdun où il a obtenu la croix de guerre.
Le caporal Louis Penloup, né à Saint-Aubin-Fosse-Louvain, blessé trois fois à Verdun.
Les médailles ont été décernées par Lucien Dollé, maire de Gorron.
Une municipalité (non laïque) a refusé une subvention à un patronage laïque. Décidément, à cette époque la notion de laïcité avait une signification particulière pour l’Eglise. Comment une municipalité pourrait ne pas être laïque, c’est-à-dire reconnaissant et respectant toutes les religions sans en subventionner aucune ?
Une nouvelle fois, dans l’article, on précise que les patronages confessionnels marchent mieux que les autres.
Cinquante ans de laïcité.
Dans cet article, on a une idée de l’image que l’Eglise se fait de la laïcité. Les partisans de la laïcité sont silencieux et roublards qui en tirent profit ou discoureurs qui se plaisent à parler et encore plus faire parler d’eux et tous désireux de se faire décorer.
Rendre l’enseignement accessible à tous est une formule trompeuse et tranquillisante pour les esprits réfléchis. La neutralité est une fausseté et une duperie. Et, en plus, le nombre d’illettrés n’a pas diminué. Les laïques ont vraiment tout faux !
Une devanture défoncée. Le directeur du cimetière américain de Gorron, au volant d’un camion, a défoncé la devanture de la pâtisserie Gayet, 2 rue de la Montée. Ce n’est pas la première fois que des véhicules du cimetière américain provoquent un accident. Me Violas a établi le constat des dégâts.
3 septembre 1949
Fermeture de la piscine. La piscine municipale est interdite au public pour des raisons impérieuses de sécurité et d’hygiène. Et ceci pour un temps indéterminé.
Un concours de vergers. C’est le troisième concours doté de récompenses importantes pour les fruits à cidre.
12 septembre 1949
Syndicat d’électrification. L’électrification, notamment des campagnes, est en plein développement. Le conseiller général, le duc d’Abrantès, président du syndicat fait le point sur les finances et les projets.
La femme et le féminisme moderne. Quand l’Eglise parle de la femme, on voit qu’elle lui assigne une place valorisée mais restrictive. De fait et d’instinct, la femme se manifeste mère avant tout et surtout. La femme est mère essentiellement, toute sa vie (…) elles ont une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever… Evidemment, il faut replacer cela dans son contexte mais on peut cependant noter que la femme est encore exclue de la prêtrise.
Le châtiment du laïcisme. Selon l’auteur de l’article,les maîtres et maîtresses de l’Ecole publique seraient moins résistants que les religieuses quand ils sont nommés dans des écoles isolées malsaines, hideuses. Non seulement ils seraient plus fragiles face à la tuberculose, mais seraient aussi fragilisés par les liens amoureux. Alors que la religieuse, elle, vit d’un seul amour, celui du Crucifié. Le fait même d’avoir exigé le brevet supérieur pour enseigner (notamment aux petits campagnards) est présenté comme une mauvaise chose. On ne fait pas la classe seulement avec des diplômes. Il faut encore et surtout du dévouement et un idéal. Ce que n’ont, sans doute pas, les enseignants laïques…
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
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