Une conférence à la salle paroissiale. M. Henriot, député de Bordeaux, a réuni à Gorron environ 500 personnes. Le sujet portait sur les questions scolaires. Le danger et l’injustice de l’Ecole unique y fut dénoncés. L’orateur fut présenté par le Duc d’Abrantès, président de l’Union cantonale catholique. Il est décrit comme maître de la foule, les orateurs de cette trempe se rencontrent rarement. Le curé Chaudet n’hésite pas à parler de l’ennemi qui ne désarme pas. Il aurait pu parler d’adversaire cela aurait été plus élégant…
Succès de la bibliothèque paroissiale : 2 200 livres ont été loués dans l’année. Favoriser la lecture est une bonne chose.
Le curé Chaudet se félicite que le conseil municipal ait accepté le principe d’une subvention pour les enfants indigents de l’école privée confessionnelle. Toutefois, il ne semble pas apprécier les explications qui ont accompagné cette décision. A suivre…
Deux poids deux mesures. Les élèves des écoles publiques ne peuvent assister avec leur maître aux obsèques religieuses d’un de leur camarade à l’église. Mais ils auraient le droit de suivre les cortèges du Front populaire, toujours avec leur maître, le poing levé, acclamant le drapeau rouge, hurlant l’Internationale… Au-delà de l’outrance des propos, si tel était le cas, on pourrait effectivement s’interroger.
Les chevaliers de la gaule préparent le concours de pêche du 16 juillet. Une grande fête champêtre sera organisée vallée de la Colmont au bas du Taillis de la mort. Un défilé accompagné de musique est prévu avant le début du concours.
Exposition du Centre d’apprentissage de Mayenne. Présentation des différentes branches d’apprentissages (menuiserie, serrurerie, outillage, dessin technique…). Le soir, soirée récréative organisée par les jeunes du Centre.
24 juillet 1950
La piscine. On apprend qu’une dernière tranche de travaux doit être réalisée à la piscine et au terrain des sports (le stade Lucien Dollé).
25 juin 1951
Baignade et colonie de vacances. La piscine va rouvrir mais, désormais, il sera question d’une baignade vraisemblablement non surveillée et gratuite. La colonie de vacances évoquée est celle crée par la Jeanne D’arc à Saint-Pair-sur-mer.
Une illustration de la démarche suivie pour répondre à une demande envoyée par l’intermédiaire du blog.
D’autres précisions étaient apportées par le correspondant du blog :
« Quant à moi j'ai fait mon apprentissage chez monsieur Bechet et travaillé chez lui pendant 19 ans En temps qu'imprimeur avant de venir m'installer en Bretagne. J'ai été aussi président de l'association familiale, délégué national UDAF et cofondateur avec monsieur Bechet de la lyre gorronnaise. »
Monsieur Béchet m’a fourni beaucoup d’informations pour le blog. Ci-joint quelques photos concernant l’imprimerie. Avez-vous d’autres photos, notamment sur l’Association familiale dont j’ai déjà aussi parlé sur le blog ?
Récapitulatif
Lignée paternelle : Jean Heurtier/Marie Coquelin ; Pierre Heurtier/Virginie Boittin ; Jean Heurtier/ Mélanie Hamon ; Emile Heurtier/Madeleine Bouvier ; Jean-Claude Heurtier.
Les propriétaires du 39 rue du Maine (M. Mark Tinworth) ont contacté le blog pour avoir quelques informations sur leur domicile.
Au 19e siècle, le lieu-dit où se situe la maison s’appelait les Martyrs. En 1866, il y avait deux ménages dans ce lieu : Constant Renard, facteur rural et sa femme Marie Bignon ; Pierre Chemin, propriétaire, sa femme Agathe Garnier et leurs enfants Pierre et Marie (dernière maison proche de la rivière). La maison actuelle (39 rue du Maine) n’existait vraisemblablement pas.
On ne connait pas l’origine de l’appellation les Martyrs. J’ai fait une hypothèse à ce sujet dans un roman « Le Champ des Martyrs » concernant les guerres de religions mais il n’y a aucune source historique.
La maison, 39 rue du Maine a été un café : « le Café des Sports ». Ce débit de boisson a vraisemblablement été tenu par la famille Louis Belliard/Césarine Renard puis Louis Belliard/Denise Guihéry (voir l’article sur le blog du 14 février 2021) jusque dans les années 1950.
Bernard Roger, mécanicien agricole, son épouse, Marcelle Beaudet (Godet ?), débitante, et leurs filles Jocelyne et Monique, sont recensées 39 rue du Maine, en 1962. La maison en retrait, n° 41, est occupée par la famille Roger Courtin, ouvrier mécanicien auto, et Solange Lefizelier. Dans cette maison est aussi installé un bureau des contributions indirectes.
Par la suite, dans les années 1970, la maison sera occupée par Mme Fourmond, sans profession.
Une illustration de la démarche suivie pour répondre à une demande envoyée par l’intermédiaire du blog.
Lignée maternelle.
Madeleine Boudier, née le 28/06/1930 à Carelles de Joseph Boudier et de Marie Pannetier, au Taillis Jeannette.
Les listes de recensement de 1931 à Carelles nous apprennent que Joseph Boudier est né le 18 juin 1877 à Montaudin. L’acte de naissance nous donne le nom des parents : Constant Bouvier, cultivateur et Marie Lebourlier. Les inscriptions dans la marge signalent que le mariage de Joseph Boudier et Marie Pannetier a eu lieu le 8 octobre 1915.
Je ne retrouve pas la date de mariage de Constant Bouvier et Marie Lebourlier sur la liste des mariages au 19e siècle en Mayenne. La recherche s’arrête là.
Ci joint des photos de l’imprimerie Béchet dont nous a parlé le visiteur du blog.
Un visiteur du blog (M. Gérard Belliard) nous a envoyé un article du journal l’Echo de la Mayenne du 2 avril 1854 relatant l’ouverture du Champ de Foire. J’en profite pour vous encourager à m’envoyer tous documents concernant l’histoire de Gorron qui pourront nourrir la rubrique Echanges.
Le Champ de Foire
Nous apprenons dans cet article qu’il pouvait y avoir des accidents sur l’ancienne place du marché. Places des Halles où se trouvait le marché aux veaux, le marché aux bestiaux, dans les listes de recensements de 1846.
C’est la famille Bougrain Dubourg qui a offert à la ville cette grande place qui, pour son aménagement, a donné du travail à une vingtaine de Gorronnais. Famille dont nous avons parlé plusieurs fois sur le blog.
Il y est évoqué le carrefour des Quatre Piliers (place du Général Barrabé actuelle) où viennent aboutir 8 routes à la fois, l’éclairage, le service des pompes, la propreté et l’entretien des rues, la nouvelle caserne de gendarmerie (rue Magenta à l’époque, Corbeau-Paris actuellement dans des locaux appartenant à la famille Bougrain-Dubourg), l’hôpital (hospice, butte Saint-Laurent), un abattoir, un lavoir public et même sept à huit ponts de pierre…
L’article est plutôt chaleureux pour la ville : la ville de Gorron fixera l’admiration des étrangers et possédera plusieurs avantages que de très grandes villes auront à lui envier. Peut-être que le rédacteur se soit un peu laissé aller… Mais ne boudons pas notre plaisir.
Une illustration de la démarche suivie pour répondre à une demande envoyée par l’intermédiaire du blog.
Famille Heurtier :
Lignée maternelle.
Madeleine Boudier, née le 28/06/1930 à Carelles de Joseph Boudier et de Marie Pannetier, au Taillis Jeannette.
Les listes de recensement de 1931 à Carelles nous apprennent que Joseph Boudier est né le 18 juin 1877 à Montaudin. L’acte de naissance nous donne le nom des parents : Constant Bouvier, cultivateur et Marie Lebourlier. Les inscriptions dans la marge signalent le mariage de Joseph Boudier et Marie Pannetier a eu lieu le 8 octobre 1915.
Je ne retrouve pas la date de mariage de Constant Bouvier et Marie Lebourlier sur la liste des mariages au 19e siècle en Mayenne. La recherche s’arrête là.
Ci joint des photos de l’imprimerie Béchet dont nous a parlé le visiteur du blog.
L’école unique – Elle ruine les finances du pays. Selon l’Eglise, non seulement l’école laïque ruine le pays mais elle fabriquerait de plus en plus d’illettrés. Les responsables en seraient les loges maçonniques. Elle fabriquerait des explosifs sociaux. Elle produirait en série des sujets d’élites qui seront des ratés. Et deviendront des cadres révolutionnaires.
Noces d’argent. Le curé Jacob avait créé au début du 20e siècle une congrégation des « Enfants de Marie » à Gorron. Des articles sont parus sur le blog concernant cette congrégation (voir octobre 2018). Le curé Chaudet fait un bilan de cette congrégation : 9 filles sont entrées en religion, 7 sont institutrices privées. En 1937, la présidente est Melle Cécilia Herpin dont nous avons déjà parlé sur le blog. Sa sœur, Marie Herpin est secrétaire. La famille Herpin a été souvent évoquée sur le blog (voir septembre 2014).
Effectifs des école chrétienne en Mayenne. 49 école de garçons, 6 écoles maternelles, 19 écoles mixtes, 180 écoles de filles.
Une illustration de la démarche suivie pour répondre à une demande envoyée par l’intermédiaire du blog.
Lignée des Heurtier
On retrouve l’acte de mariage de Pierre Heurtier/Virginie Boitin dans la liste des mariages au 19e siècle numérisé aux archives de la Mayenne.
Pierre Heurtier et Virginie Boitin se sont mariés le 25 avril 1875 à Saint-Denis de Gastines. Pierre Heurtier est cultivateur né à Larchamp le 11 octobre 1845 de Jean Heurtier et de Marie Coquelin, à la date cultivateurs à Montaudin. Virginie Boitin est cultivatrice, née à saint-Denis de Gastines le 1er novembre 1853 de Pierre Boitin, cultivateur et de Marie Bahier.
L’acte de naissance de Pierre Heurtier nous donne les informations suivantes :
Ses parents, Jean Heurtier se sont mariés à la Chapelle Janson (Ille et Villaine). Ils habitent alors au village de Chatenay à Larchamp en 1845.
Un généalogiste professionnel pourrait poursuivre la recherche. Dans la mesure où on sort du département de la Mayenne, je m’arrêterai là.
Pas de « Père Noël » mais le « Petit Jésus ». Le Père Noël serait l’inventions des laïques et des Francs-Maçons pour détourner les familles du Petit Jésus. Le Père Noël n’a jamais existé. Il est décrit comme un vieux moujik (référence à la Russie soviétique) à la face rubiconde (il doit sans doute boire de la vodka)… Il a été inventé pour faire pièces au Petit Jésus. A noter que les enfants des familles chrétiennes qui ne doivent pas croire au Père Noël, sont appelés Petit Croisés (référence aux croisades). Il est vrai qu’en 1951, on brûla l’effigie du Père Noël sur le parvis de la cathédrale de Dijon. Finalement, le curé Chaudet était plus modéré…
1937/1938
Liberté pour les Juifs… et les autres ! Un parallèle est fait entre l’interdiction faite aux juifs d’enseigner en Allemagne par les Nazis et celle aux congréganiste en France dans l’enseignement public… Le sectarisme peut être aveuglant.
Un régime scolaire sans pareil. Même dans les pays où les Francs-Maçons et les juifs pullulent (à noter la connotation à la limite du racisme) les parents qui mettent leurs enfants dans une école privée confessionnelle sont exonérés des impôts faisant vivre l’école publique.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr