« Entre Nous » (bulletin paroissial) : décembre 1948.
La fanfare Saint-Martin
Le curé Piard revient sur la fanfare Saint-Martin qui a été créée par l’abbé Jacob, curé doyen de Gorron, en 1910. A l’époque, ses prestations publiques se déroulaient essentiellement au cours de manifestations religieuses. La première eut lieu le jour de Noël 1919. Il ne pouvait en être question pendant la Première Guerre mondiale.
La fanfare a été en sommeil plusieurs années. Et c’est après la Seconde Guerre mondiale que Louis Penloup a relancé l’activité avec une vingtaine de jeunes. En janvier 1949 aura lieu la première prestation publique de cette fanfare.
Sur les photos ci-contre (illustrant l’article du bulletin) et ci-dessous, on peut voir les groupes de musiciens à deux époques différentes. Nous ne connaissons pas les dates des prises de photos.
Sur la ligne Landivy Mayenne, le train effectuait quatre voyages (deux fois aller/retour) par jour : 6h 30 - 10h 30 et 13h 30 – 16h 30. Les voyageurs payaient 2 sous pour aller de Gorron à Brecé et 25 sous pour aller à Mayenne. Quatre wagons étaient réservés aux voyageurs.
Le train transportait aussi des marchandises : granit, monuments, pierres et graviers des carrières. En 1947, il assurait encore trois trajets Gorron/Mayenne.
Le curé Chaudet (dont nous avons souvent parlé sur le blog ) a écrit une chanson sur le petit train sur l’air de « Il court, il court le furet ».
Le début du chant :
Il est gentil, il est coquet, De vert, de noir, peinturluré,
Quelques souvenirs : La bénédiction de l’Ecole Saint-Michel
Après la création d’une Association Amicale d’Anciens Elèves de l’Ecole Saint-Michel, le bulletin paroissial revient sur la création de l’école privée confessionnelle de garçons à Gorron. A l’époque, le bulletin paroissial s’appelait « l’Echo Paroissial de Gorron et du doyenné », dont le curé Jacob était rédacteur en chef.
L’école est ouverte en novembre 1911 sous le nom « d’institution secondaire libre Saint-Michel ». Elle aurait dû être ouverte en octobre mais pour des raisons d’hygiène « assez fantaisistes » (qualité de l’eau), l’ouverture fut retardée.
Le caractère confessionnel de l’établissement est solennellement affirmé. Trois beaux Christs destinés aux classes furent bénis par l’Evêque. Vêpres, processions, musique, chants… l’événement semble avoir eu un retentissement important dans la ville.
Le soir, un spectacle théâtral, a eu lieu dans la salle Jeanne d’Arc.
A partir d’un document édité par l’OSTI sur le petit train départemental passant par Gorron, transmis par Simone Guérin…
Ce qui est écrit sur Gorron.
Gorron se situait sur la ligne Mayenne – Gorron – Landivy longue de 47,5 km. Elle est ouverte le 22/08/1901 pour les voyageurs, le 10/09/1909 pour la messagerie et le 25/09/1901 pour les marchandises. Elle est fermée le 01/08/1947.
A noter : un voyage sera renouvelé en 1948 pour les Cœurs Vaillants (patronage paroissial) de la Jeanne D’Arc de Gorron.
Les travaux de terrassements furent difficiles dans la région de Gorron du fait d’éboulements dus à des problèmes de drainage.
Le secteur de Gorron continua à transporter des marchandises (notamment les produits des carrières) après 1938, contrairement aux autres qui ne servaient qu’aux voyageurs.
Le 19 août 1948, les petites filles du patronage se contenteront d’une journée à la mer en attendant un séjour plus long prévu pour l’année suivante.
Le programme de la journée prévoit : un bain sur la plage de Paramé, la traversée en vedette de Saint-Malo à Dinard, un déjeuner sur l’herbe à Dinard, le retour à Saint-Malo avec visite du tombeau de Chateaubriand sur le Grand Bé, un nouveau bain sur la plage, la visite de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, un arrêt au retour au cimetière américain de Saint-James, l’ arrivée à l’église vers 22 heures.
Parmi les accompagnatrices : D. Leurs, S. Détais, Cl Lefaucheux, A. Thiélin, G. Alain, J. Bouillon, R . Foucoin.
D’autres voyages sont prévus dans l’année : Paris et Versailles, notamment.
Avant la création d’une colonie de vacances qui accueillera régulièrement les jeunes Gorronnais pendant l’été, les Cœurs Vaillants (patronage créé après la Seconde Guerre mondiale) organisaient des séjours en bord de mer. En 1948, il s’agissait de Jullouville.
Le départ a été fixé au 7 août 1948 à 14h. Trente garçons participent au séjour. Ils seront encadrés par un aumônier, 4 dirigeants, 2 dirigeantes, 2 cantinières. La troupe arrive à 16h 45 après 100 km en car. La nourriture est apportée sur place.
Les colons sont hébergés dans un local nécessitant un sérieux nettoyage. Ils dormiront dans des couchettes sur de la paille. Le séjour durera 8 jours. Les garçons sont répartis en trois groupes. Chaque équipe a un chef et une devise.
Nous continuons la recherche sur Louis Anger. Dans le recensement de 1881, il n’est pas présent à Hercé. Vraisemblablement, quand il est entré au service du Duc d’Abrantès, il n’a pas été embauché à Hercé.
Une nouvelle information nous est transmise : Louis Anger serait inhumé dans le cimetière parisien de Clignancourt et non au cimetière de Saint Ouen. Apparemment, le cimetière de Clignancourt et de Saint Ouen sont ls appellations d’un même cimetière. Le cimetière de Saint Ouen se situant à Clignancourt.
Nous ne trouvons pas le décès de Louis Anger sur les tables décennales de Saint Ouen en 1901 ou 1902.
Dans les tables décennales parisiennes, nous ne retrouvons pas le décès de Louis Anger dans le 18e arrondissement.
Même échec pour les autres arrondissements.
Cette petite illustration montre ce que peut-être une recherche dans le cadre de ce blog.
La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
Alors que les combats pour la Libération faisaient rage, pas très loin de Gorron, la ville eut la chance d’être déclarée « Ville sanitaire ». Plusieurs immeubles, la mairie, les écoles… servirent d’infirmerie ce qui protégea l’agglomération. De nombreux blessés arrivèrent. Une tente fut dressée sur la place de la Mairie.
La ville de Mayenne n’eut pas cette chance. On entendait le bombardement terrifiant qui a détruit de nombreux bâtiments et tué des centaines de personnes. La situation était difficile. Et même si les combattants ne passaient pas par Gorron, ce qui se déroulait dans le ciel nous inquiétait beaucoup. On entendait aussi parler des personnes arrêtées, déportées, fusillées par les Allemands.
Nous revîmes des réfugiés venant cette fois de Normandie où s’affrontaient les Alliés et les Allemands. On se demandait qui allait l’emporter. A Gorron, on voyait surtout les ambulances avec leurs nombreux blessés. Ce qui nous donnait une idée de la violence des combats. On vit la chute d’un avion allemand qui s’écrasa sur la commune de Couesmes. Des mitrailleuses furent installées à l’entrée de Gorron.
Une recherche d’information sur la carrière de diplomate de Xavier, Eugène, Maurice Leray, quatrième duc d’Abrantès.
Un article du blog, posté le 29 mai 2016 donne quelques informations sur son métier de secrétaire d’ambassade.
Notre correspondante complète l’article avec des dates et des pays où a exercé le duc : 1881 1882 Italie, 1882 1883 Syrie et Grèce,1884 Grèce et Péloponaise, 1885 Palmyre, 1886 Egypte,1887 Constantinople (Istanbul),1888 Mésopotamie,1889 Caucase Perse Inde,1890 1891 Ceylan,1892 Mésopotamie Kurdistan,1894 1895 Cachemire,1896 Birmanie Inde,1899 Ceylan.
Ces indications se trouvent sur une canne appartenant à Louis Anger, de la belle famille de notre correspondante.
En 1881, nous retrouvons bien Maurice Leray, secrétaire d’ambassade, au château du Bailleul mais pas Louis Anger. Quelques informations m’ont été données : Louis Anger, mort en 1901 ou 1902, est enterré au cimetière de Clignancourt (Paris 18e). Je n’ai pas retrouvé son décès sur les tables décennales du 18e arrondissement.
Je vais poursuivre mes recherches dans les listes de recensement de Hercé et dans les tables de décès parisiennes.
La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
Les difficultés de l’armée allemande étaient connues. Les avions alliés lâchaient des tracts anti Allemands que nous retrouvions dans les prés. On entendait toutes les nuits les moteurs des bombardiers qui s’en allaient vers leurs cibles ennemies. Les chasseurs mitraillaient tous les véhicules allemands. Parfois il y avait des bavures. Un cultivateur du Pas, sur son tracteur, a été tué. Parfois les chasseurs alliés et allemands combattaient dans le ciel au-dessus de nous.
En attendant, la propagande allemande pour le Service du Travail Obligatoire (STO), voire pour s’engager dans l’armée allemande, s’affichait sur les murs de Gorron. Très vite, ceux qui refusaient d’aller travailler en Allemagne furent recherchés et risquaient de graves représailles.
Les combats s’intensifiaient. Ils préparaient le débarquement Quand il eut lieu, on pensait que les alliés seraient en quelques jours à Gorron. En réalité, ils mirent deux mois. Les Allemands freinaient leur progression. On pouvait les voir se diriger vers des lieux de combats comme Domfront. Leurs camions étaient équipés de gazogènes. Ce qui montrait encore leurs difficultés.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr