Grâce à l’intermédiaire d’une fidèle visiteuse du blog, nous avons pu avoir un contact direct avec un descendant de cette famille que nous avons rencontrée dans plusieurs rubriques du blog. Très aimablement, cette personne m’a transmis l’arbre généalogique de cette famille remontant à 1646. Ces informations et l’aide qui pourra nous être apportée nous permettront de prolonger le travail déjà fait concernant la présence de la famille à Gorron.
A notre connaissance, elle apparaît dans les années 1820.
Joseph Lory épouse Jeanne Legros le 10 mai 1824 à Gorron. Joseph Lory est boulanger. Il a 26 ans et demeure à Gorron. Il est originaire d’Ernée (né le 17 juin 1797 – 30 prairial an 5), fils de René Lory (boulanger) et de Françoise Vaugeois, décédée à Ernée le 15 mars 1814.
Jeanne Legros, 30 ans, fille de Jacques Legros, boulanger, et de Françoise Béchet, née à Gorron le 16 septembre 1793. La famille Béchet que nous connaissons et qui est une très vieille famille gorronnaise.
Dans les articles sur la maison des notaires rue de la Fontaine-Saint-Martin/rue des Sarrazins nous avons évoqué l’hypothèse d’une succession de fabricants de chaussures, rue des Sarrazins :
Jean-Baptiste Dreux (1876, 1881, 1886) ; Jean Venisse (1891, 1896, 1901), Marie Ange Fauchard (1906).
Hypothèse qui s’est avérée très peu sûre.
Claude a transmis les informations suivantes
« On retrouve Jean Louis Dreux marchand sabotier et sa femme Julie Quélier au recensement de 1872, grande rue au Pégase actuel, sur les plans d'alignement de 1900 ils sont propriétaires de cette même maison »
Cette maison (ancienne maison de notaire) correspondant au linteau sculpté dont nous avons parlé sur le blog (voir articles d’avril 2019) ouvre aussi sur la rue des Sarrazins. Sur l’image ci-jointe, le point rouge correspond à la maison Dreux, le point bleu à l’usine Fauchard.
La maison rue des Sarrazins/rue de la Fontaine St Martin
Actuellement recensée 1 rue de la Fontaine Saint-Martin, elle est recensée, 5 rue des Sarrazins en 1975 et en 1962.
Claude envoie l’information suivante qui va nous permettre d’affiner nos hypothèses.
« Constant Renard notaire vend (la maison Maret) le 11/01/1907 à Ange Gourdin Servenière expert géomètre pour 12000 F . »
Il paraît plus raisonnable de retenir l’hypothèse d’une maison occupée par des notaires puis d’un expert régisseur plutôt que celle correspondant aux fabricants de chaussures.
Une autre information envoyée par Claude nous précise :
« Alphonse Barré (notaire de 1870 à 188) à Gorron) ; son épouse Céleste Lefeuvre est décédée le 28/11/1880 à Gorron six jours après la naissance de leur dernière fille, après la famille est allée habiter à Villaines la Juhel. Il est devenu rentier, il vivait de ses biens, Il en avait beaucoup, il est mort à Vllaines la Juhel le 10/06/1920. »
Conclusion
Le premier occupant/propriétaire de la maison serait le notaire Alphonse Barré que nous retrouvons dès le recensement de 1876. Nous recensons ensuite : le notaire Félix Duval (recensement de 1886) ; le notaire Constant Renard (recensement de 1891). C’est ce notaire qui a vendu la maison à l’expert Gourdin Servenière qu’on retrouve au recensement de 1911 . La famille Gourdin Servenière vendra la maison à la famille Maret.
Il est possible que la famille Fauchard, fabricant de chaussures, ait occupé cette maison au recensement de 1906.
La maison rue des Sarrazins/rue de la Fontaine St Martin
1881
On retrouve, rue des Sarrazins, Jean Dreux, fabricant de chaussures avec son épouse Julie ( ?) Tellier et trois ouvrières : Virginie Voyez, Victorine et Marie Belon.
On retrouve, rue de la Fontaine Saint-Martin, Alphonse Barré notaire et son clerc : Félix Duval (qui succèdera à Alphonse Barré).
1876
Jean Baptiste Dreux, sabotier, est présent avec une chaussonnière (ouvrière en chaussure), rue des Sarrazins.
Alphonse Barré, notaire, est présent avec sa femme Céleste Lefeuvre et leurs enfants : Céleste, Louise, Marthe, Alice, rue de la Fontaine Saint-Martin.
Nous intègrerons l’information de Claude (Constant Renard notaire vend (la maison Maret) le 11/01/1907 à Ange Gourdin Servenière expert géomètre pour 12000F) dans la conclusion la semaine prochaine .
La maison rue des Sarrazins/rue de la Fontaine St Martin
1896
Si nous faisons l’hypothèse d’une famille de notaire comme occupant de la maison formulée la semaine dernière, la famille Renard est toujours présente, rue de la Fontaine Saint-Martin : Constant Renard, son épouse Anne Houssay et leur domestique Marie Tellier.
Si nous faisons l’hypothèse d’une famille de Fabricant de chaussures, la famille Venisse est toujours présente, rue des Sarrazins : Jean Venisse, cordonnier, son épouse Angélique Leloup et une piqueuse (ouvrière en chaussures) : Françoise Salat.
1891
Constant Renard, notaire, sa domestique Joséphine Jamoteau, rue de la Fontaine Saint-Martin.
Jean Venisse, fabricant de chaussures, son épouse Angélique Leloup, et trois chaussonnières (ouvrières en chaussures) : Françoise et marie Salin, Maria Cochon, rue des Sarrazins.
1886
On retrouve un notaire, rue de la fontaine Saint-Martin : Félix Duval, son épouse Aline Blondel et leur domestique Joséphine Robieux.
Jean Dreux (qui aurait vendu la maison à Marie Ange Fauchard), son épouse Marie Tellier et trois ouvrières en chaussures : Maria Morton, Claire et Victorine Betton, rue des Sarrazins.
Une information de Claude nous permettra d’affiner les hypothèses dans les semaines à venir.
La maison rue des Sarrazins/rue de la Fontaine St Martin
Famille Fauchard
Elle précèderait la famille Gourdin Servenière dans la maison. Celle-ci étant parfois recensée rue des Sarrazins ou rue de la Fontaine Saint-Martin, nous partons de l’hypothèse qu’elle est occupée par une famille ayant une situation sociale « élevée » par exemple des fabricants de chaussures ou des notaires.
1906
Marie Ange Fauchard, fabricant de chaussures, son épouse Armandine, leurs enfants Edmond et Juliette, le frère de Marie Ange : Eugène.
La maison a été acquise à la famille Dreux par la famille Fauchard. Jean Baptiste Dreux est à l’origine de la fabrique de chaussures rue des Sarrazins. Jean Venisse lui succédera puis Marie Ange Fauchard On pourrait donc penser que la maison soit passée de la famille Dreux à la famille Venisse puis à la famille Fauchard.
1901
En 1901, notre hypothèse est questionnée. Deux familles de niveau social « élevé » sont recensées : un notaire, Constant Renard et son épouse Anne Houssay, rue de la Fontaine Saint-Martin, un fabricant de chaussures, Jean Venisse et son épouse Angélique Leloup, rue des Sarrazins.
La maison rue des Sarrazins/rue de la Fontaine St Martin
Famille Gourdin Servenière
En 1931, nous retrouvons Marthe Gourdin (née Servenière) avec ses enfants : Marie-Thérèse, Madeleine, Paul, recensés rue des Sarrazins.
En 1928, toujours rue des Sarrazins, nous retrouvons la famille avec quelques divergences dans les intitulés. Ange Gourdin Servenière, expert, son épouse Marthe Douchin, leurs enfants Madeleine et Paul Gourdin Servenière.
En 1921, Ange Gourdin Servenièe, expert régisseur, son épouse Marthe et leurs enfants : Joseph, Marie-Thérèse, Madeleine, Paul, rue des Sarrazins.
En 1911, Ange Gourdin, expert, son épouse Marthe, leurs enfants Josep et marie ainsi qu’un clerc, Fernand Barrabé.
La maison bourgeoise : rue des Sarrazins, rue de la Fontaine Saint-Martin
Les propriétaires d’une maison située au 1, rue de la Fontaine Saint-Martin m’ont contacté pour connaître le passé de cette maison. J’ai alors fait appel à Claude qui est familier des archives sur les hypothèques et achats/ventes d’immeubles. Les éléments qu’il m’a transmis vont me permettre de revenir sur cette maison et sur les notaires gorronnais du 18e au 20e siècles dans la rubrique sur les métiers.
Les informations transmises par Claude :
« Le 30/11/1946 Jean Maret a acheté la maison que tu signales pour 500000 F aux quatre héritiers Gourdin Servenière : Madeleine-Joseph-Marie-Paul. Leur père Ange Georges Gourdin Servenière était expert il avait semble- t-il pas mal de biens.En 1938 ils avaient vendu à la famille Bertrand-Menant la maison rue Magenta pour 40000F. »
« Pour la maison Maret, j'ai cherché dans les recensements, j'ai l'impression qu'elle est soit avec la rue de la fontaine St Martin ou des Sarrazins , c'est une hypothèse ? pour 1876 et 1881 Alphonse Barré (notaire) qui l'occupeensuite Félix Duval (notaire) 1886-1891, Constant Renard (notaire) 1896-1901 peut-être Ange Fauchard en 1906 et ensuite les Gourdin Servenière. Pour savoir quand-elle a été construite c'est difficile, dans les archives notariales peut-être.Il y a aussi une vente de Jean Louis Dreux (fabricant) pour Ange Fauchard (fabricant) en 1906 pour 12000F. »
Nous partirons de la famille Maret
Jean Baptiste Maret, directeur particulier assurances, son épouse Francine Poirrier, et leurs enfants : Dominique, Jean-Yves, Jean-Paul, sont recensés 5, rue des Sarrazins en 1962.
Un article du 24 mars sur le blog concernant un vol de pommes de terre, de haricots et de carottes en 1940 à Gorron a été commenté par un lecteur du blog. J’avais moi-même minimisé le « vol » en rappelant la vie difficile et le manque de nourriture à l’époque mais notre lecteur a illustré ces difficultés.
Les personnes impliquées étaient dans la misère : « que le sol de la maison était en terre battue, pas d’assiettes mais des trous dans la table (et pas souvent grand chose à mettre dedans à part une maigre soupe) et qu’avant eux la maison était “habitée” par des cochons (en fait c’était une porcherie) ».
Des articles de presse accompagnaient les précisions apportées par le lecteur. En voici quelques extraits.
Le « voleur » de carottes précise : « les carottes étaient d’une belle espèce, j’en avais pris deux pour les repiquer dans mon jardin, pour en obtenir de la graine… »
La famille concernée a fait l’objet d’un article décrivant la profonde misère dans laquelle elle se débattait : « Ces pauvres gens étaient allés habiter une cabane, rue du Pré ; c’est là que leur sont nés six enfants. La misère était grande au foyer ».
Sur le linteau, on peut lire : « M . P . », avant le nom du notaire. Dans nos recherches précédentes, nous avons retrouvé François Gauquelin, sieur de Grand Maison. Nous retrouvons bien ce notaire dans la liste des notaires de Gorron correspondant à l’étude actuelle (dernièrement Boutain). Il obtient provision en 1733. Il était aussi notaire de la châtellenie de Saint-Aubin-Fosse-Louvain, procureur fiscal de la seigneurie du Bois-Brault. Il aurait eu un fils François né à Saint-Aubin- Fosse-Louvain en 1737. Il n’habitait sans doute pas Gorron à l’époque.
Dans l’historique de la seconde étude notariale de Gorron (dernier notaire Jean-Paul Garnier) nous ne retrouvons pas de notaire du nom de Gauquelin.
Pour l’instant, le notaire Gauquelin correspondant au linteau nous est inconnu. Cette recherche nous a permis de croiser des familles déjà connues sur le blog, notamment la famille Galesne, dont une des membres était la mère de Jean-Jacques Garnier.
La découverte du linteau va nous permettre d’ouvrir une séries d’articles sur les notaires à Gorron, les familles de juristes, qui ont joué un rôle important dans l’histoire de la commune.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
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