Au Conseil municipal. Le salaire du gardien des prisonniers (soldats allemands vraisemblablement) est voté par le Conseil.
19 – 20 octobre 1946
Accident de Jeep. De nationalité belge, le conducteur d’une Jeep américaine appartenant au cimetière américain de Gorron, a perdu le contrôle de son véhicule en doublant un tombereau. Le blessé a été soigné par le docteur Favard.
25 juillet 1949
Mieux qu’une adoption. Une chienne de deux ans a adopté une chienne d’un mois et l’a allaitée. Véra, appartient à M. Launay, charcutier. Sur la photo, Pierre Launay tient la petite Miquette dans ses bras .
Les journaux de mode et de travaux féminins. Habituellement, le choix des publications à lire ou à proscrire portait sur les journaux pour les enfants. Cette fois, il est question des femmes, sans doute aussi immatures que les enfants, incapables de choisir elles-mêmes leurs lectures. Il faut dénoncer ces publications malfaisantes : celles qui sont nuisibles à l’élégance, la pudeur, la santé… Elles ne se bornent pas à d’insignifiants bavardages ; elles vont jusqu’à attaquer la foi et les mœurs ; elles contribuent à tourner la tête des femmes et des jeunes filles et à les conduire aux désordres.
Bureau de la revue des lectures. Toujours de la même veine, le bulletin dresse la liste des romans, pièces de théâtre, opéras, illustrés pour enfants… à retenir et à rejeter. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’Eglise avait une influence importante sur ses ouailles et ne faisait guère confiance en elles.
Zola, l’empoisonneur public. Reprenant des propos d’Anatole France, qui pourtant est un pur laïc, le pur des purs, Emile Zola est voué aux gémonies : il vaudrait mieux qu’il ne fût pas né. Charité chrétienne…
Pêche interdite. Deux Gorronnais ont été arrêtés pour avoir pêché avec un grand filet raclant le fond de la rivière.
2 octobre 1946
Et l’hygiène ? La carrière de la Pierre-Pichard sert de dépôts d’ordures. Mais les usagers ne respectent pas les règlements. Par exemple certains bouchers qui déposent des déchets animaux qui entraînent des odeurs nauséabondes, ce qui est interdit.
8 octobre 1946
Le petit train ressuscité. Le petit train allant de Gorron à Mayenne ne pouvait plus prendre de voyageurs depuis un an du fait du mauvais état de la voie. Seuls trois voyages pour les marchandises avaient lieu chaque semaine. La voie a été réparée, les wagons restaurés avec de bons coussins pour le confort des voyageurs. Dans l’article, on évoque M. Alfred Lecointre, chef de gare, M. Sauvage, mécanicien M. Baslé, chauffeur, M. Boittin, chef de train.
A peine une année plus tard (août 1947), la ligne sera définitivement fermée.
30 décembre 1946
Bal du 31 décembre. L’Amicale Laïque Gorronnaise, qui vient d’être créée, organise un grand bal à la mairie pour la fin de l’an. Une tradition qui perdurera de nombreuses années.
Les travaux à la chapelle du Bignon sont terminés. Le curé fait appelle à la générosité des paroissiens pour remplir les caisses qui semblent bien vides. Alors qu’il faudrait encore de riches bancs, des porte-cierges plus luxueux et de peintures.
Une bibliothèque paroissiale est installée Cour des Forges. Mais le curé met en garde, non seulement contre de mauvaises lectures « dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es » mais aussi contre l’excès de lecture, même de bons livres. Quand on a lu une heure par jour (…) il est bon de vaquer à la vie réelle sous peine de faire de sa vie un roman et de son imaginaire un écran cinématographique, deux résultats aussi fâcheux l’un que l’autre.
Et toujours l’Ecole unique. Ce sont nos âmes, les âmes de nos enfants que l’Ecole unique prétend faire des esclaves et serves de quelques sectaires.
Renaissance de la fanfare Saint-Martin. Créée en 1910 par le curé Jacob, elle connut son apogée (40 membres) en 1924/1925 avec le curé Chaudet. Sous la direction de M. Louis Penloup, elle est relancée en 1947.
4 août 1948
Après la guerre, des aides sont assurées à la population. Une allocation aux économiquement faibles ; des bons de viande aux indigents ; des ficelles lieuses et de l’essence agricole aux agriculteurs…
Retour de la dépouille mortelle d’un ancien prisonnier. Pierre Legros, fait prisonnier lors de la campagne de Belgique le 9 juin 1940, rapatrié en France en mai 1942, gravement malade, est décédé le 18 janvier 1943 à Villiers sur Marne dans l’Aisne.
Il s’agit de Pierre Legros, menuisier, né en 1913 à Gorron, fils de Pierre Legros, menuisier, et de Victorine Legros, recensés rue Magenta en 1936
Juin Fête-Dieu. Prévue le 10 juin, elle a été reportée au 17 du fait du temps menaçant. Les enfants de chaque quartier, jouaient des scénettes sur des estrades près des reposoirs. Le long des rues, des arbustes (bouleaux) formaient des allées de verdure. Des banderoles traversaient les rues, des oriflammes, des drapeaux, étaient accrochées aux fenêtres. Le quartier de la Pierre-Pichard n’a pas été pavoisé, contrairement à l’année précédente.
1929
Un instituteur laïque a saboté la chanson « frère Jacques ». Il aurait remplacé « sonnez les mâtines » par « sonnez les clochettes ». Si cette information est exacte, on peut dire que son zèle était un peu excessif.
Grève scolaire. Les instituteurs publics ont fait grève pour être augmentés. On aurait pu s’attendre à l’indignation de notre curé. Mais des parents ayant fait une grève scolaire pour protester contre une fermeture d’une école catholique, on ne condamne pas l’action. Au contraire, il faudra s’en souvenir pour lutter contre la gémination (accueil des filles et des garçons dans les mêmes écoles).
Journée patriotique le 29 août. Un drapeau est remis officiellement à la section locale des rapatriés. En présence du préfet et du conseiller général le duc d’Abrantès. Les rapatriés correspondent aux prisonniers de guerre. Une entraide financière existe envers les anciens prisonniers nécessiteux. Ils se réunissent, se soutiennent, crée de grandes pièces de théâtre…
Carnet blanc.
Jean Maret, fils de M. Maret, maire de Gorron, directeur particulier d’assurances, se marie avec Francine Poirier, fille de M. Poirier huissier-greffier à Saint Agnan sur Roë.
Fernand Maret a succédé à Lucien Dollé décédé en 1848. Il démissionnera en 1952 après avoir été battu aux élections cantonales.
Rémy Romagné, fils « d’honorables commerçants de Gorron », » grand animateur sportif du club de foot-ball club de Gorron » se marie avec Suzanne Ravé, fille de commerçants-entrepreneurs d’Ambrières.
Le Football-Club de Gorron (FCG) a été créé en 1940 après la fusion entre l’Union Sportive Gorronnaise et la Jeanne-d’Arc.
Un article (une nouvelle fois) sur l’enseignement libre confessionnel. On y dénonce les fanatiques de l’enseignement d’Etat et surtout les parents étiquetés catholiques, esprits faux ou arrivistes. Et ondécline les bons résultats obtenus par des établissements catholiques (l’école normale de filles de Laval, l’école du Sacré-Cœur de garçons de Mayenne).
Un autre où on regrette la pauvreté de cet enseignement (appel aux dons), le manque de formation à l’enseignement religieux des maîtresses sécularisées (les congréganistes ne peuvent plus enseigner), La part insuffisante de cet enseignement dans les programmes…
Les Soviets et la famille. Les soviets ont détruit, anéanti la famille. Il semblerait selon certains, que le même risque menace en France… De la nuance, comme toujours… C’est tout de même curieux de lire ce genre d’outrance dans un bulletin catholique qui devrait prôner la tolérance, l’amour du prochain…
Vol au cimetière américain. Quand des corps de soldats étaient rendus à leur famille, deux voleurs profitaient des travaux d’exhumation.
13 juin 1949
Vol dans des domiciles. Une employée de maison vole un billet de 1 000 francs chez sa patronne. Condamnable, bien entendu, mais un peu moins choquant que le vol dans le cimetière ?
11 juillet 1949
Concours de pêche. Organisé par la société de pêche le 17 juillet. 150 participants prévus au Saut-au-Loup avec pique-nique, buvette, fanfare Saint-Martin. Le soir, un grand bal avec le célèbre orchestre Francis de Radio-Rennes.
14 juillet 1949
Pour le 14 juillet, la population est invitée à pavoiser. Une retraite aux flambeaux et un bal seront réalisés.
Décidément, le curé Chaudet fait une fixation sur les instituteurs publics. Après avoir rappelé toutes leurs tares, il trouve maintenant qu’ils sont trop payés : Monsieur l’instituteur (…) s’occupe six heures par jour, les dimanches et les jeudis exceptés, bien à l’abri de toutes intempéries. (…)Ajoutez deux mois de vacances, vous obtenez un total de six mois et demi de travail par an. Il aurait dû demander aux enseignants des écoles privées confessionnelles ce qu’était vraiment le travail d’un enseignant. Je doute qu’il aurait obtenu un jugement aussi caricatural.
Bonnes lectures. Heureusement, à Gorron, des dépôts de librairie favorisent les bonnes lectures qui doivent contrebalancer les méfaits de l’école publique. La bibliothèque paroissiale, salle Elisabeth, présente aussi des collections attrayantes.
Les dépôts de librairie.
Mme Emile Herpin dont le mari est cirier, Grande Rue, en 1921.
Melle Joséphine Boussier, épicière, rue de Bretagne, en 1921.
Mme Eugénie Lecomte dont le mari est ferblantier route de Brecé en 1921.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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