Créée en 1936 à Gorron, rue Jean-Jacques Garnier, elle est dirigée par M . Roger Salset. Les Etablissements Gauthier ont été fondés à Paris en 1867. Elle occupe les anciens bâtiments de l’usine Fauchard et Bonnant construits vers 1928.
On y fabrique principalement des burettes à huile mais aussi des réchauds à alcool, des pulvérisateurs, des feux de positions, des avertisseurs… Et, depuis quelque temps, des grenades offensives à la demande du gouvernement (20 000 grenades par jour).
Les 75 employés sont essentiellement des femmes et des jeunes filles. Il existe plusieurs spécialisations : outilleurs, découpeuses sur presse, soudeuses à l’étain, plisseurs, ferblantiers, emballeurs…
La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
La population était soumise à des réquisitions, par exemple de foin dans les fermes, ou des chevaux. Chacun essayait de tricher un peu et les Allemands ne s’en apercevaient pas. Si dans les fermes on pouvait vivre presqu’en autarcie, les queues s’allongeaient à la porte des magasins.
Pour les enfants, pendant l’occupation, il y eut toujours l’école, le patronage avec ses activités physiques, les fêtes de village et les auto-tamponneuses. Un soldat allemand, qui avait lui-même des enfants, offrira des tours de manège à Maxime.
Maxime qui quitta l’école après avoir raté son certificat d’études. Il devint journalier. Les cultivateurs s’entraidaient pour les gros travaux. Malgré les difficultés de la guerre, les machines mécaniques étaient utilisées. Les horaires des journées de travail étaient très larges.
La belle armée allemande commençait à connaître des difficultés. Ils fabriquaient des leurres avec des blindés en carton sur des châssis de voiture. Ils connaissaient aussi les camions à gazogène. Les effets de la guerre n’étaient pas très visibles dans la campagne gorronnaise. Mis à part les passages des bombardiers alliés.
Connaissez-vous nos « Sœurs garde-malades » ? (suite)
Les sœurs ne restèrent à Gorron que 2 ans ( (1902/1904). Selon l’auteur de l’article, ce serait la municipalité de l’époque qui aurait provoqué leur départ. Le maire était Pierre Gendron, tanneur. Les religieuses n’avaient pas le droit d’exercer. Il leur fallait obtenir le diplôme d’infirmière.
Des religieuses ne revinrent à Gorron que le 17 août 1914. Ce sont la femme de Charles Daniel (Louise Julien) et le notaire Paulin Herpin qui ramenèrent deux nouvelles sœurs (Théodore et Marie-Bernard) de Gacé. Elles furent rejointes par sœur Cécile. Elles habitèrent d’abord à l’école privée Sacré-Cœur puis dans une maison rue de la mairie et une maison rue du Bignon, près de la Croix. C’est là qu’elles tiendront une infirmerie (ambulance) jusqu’en 1916.
C’est en 1918 qu’elles s’installeront de manière définitive rue de Normandie. La « clinique » servira « d’ambulance » pour les soldats allemands pendant l’occupation au cours de la Seconde guerre mondiale.
Des religieuse habiteront toujours 16 rue de Normandie jusqu’en 1994 même si elles n’exerçaient plus leurs activités de soins (voir article sur le blog du 29/09/2013).
La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
Sur un nouveau poste à Galène construit par son frère René, Maxime écoutait Radio-Londres, notamment Pierre Dac. A cet âge, l’occupation de la France paraissait étrange mais pas nécessairement dangereuse. On aspirait cependant à la fin de la période.
Les Allemands pouvaient être humains. Par exemple, bien soigner une femme renversée par un de leurs camions. Mais ils pouvaient aussi fusiller des otages quand des « résistants » les combattaient sur le territoire. Il fallut alors apporter en mairie toutes armes à feu qu’on pouvait posséder.
Si, dans les fermes, le problème de la nourriture n’était pas très important, même quand il concernait 16 personnes comme chez Maxime dont la famille avait accueilli trois enfants de la région parisienne, les restrictions obligeaient d’utiliser des cartes avec des coupons limitant les achats. Chacun essayait d’améliorer son ordinaire en retrouvant d’anciennes pratiques comme fabriquer son pain, fabriquer ses sabots, où acheter de la nourriture sans passer par les cartes d’alimentation.
Plus l’occupation durait, plus la haine des Allemands augmentait. On suivait les recommandations de radio-Londres qui demandait de cacher les objets en cuivre ou en fer qui pouvaient être réquisitionnés par les Allemands pour la fabrication d’armes.
De 1945 à 1949 : le bulletin s’appelle « Entre Nous »
Autre temps, autres mœurs (si je puis dire). Le curé de la paroisse est maintenant J. Piard. L’essentiel des articles retenus porte sur les multiples activités de la paroisse, les actes paroissiaux (baptêmes, mariages, sépultures), et des rétrospectives historiques sur lesquelles je reviendrai. Aucune attaque haineuse contre tout ce qui pouvait être laïque, contrairement à ce qui se passait avant la guerre quand le bulletin était tenu par le curé Chaudet.
Les enquêtes d’Entre Nous
Connaissez-vous nos « Sœurs garde-malades » ?
A l’époque, il s’agissait de sœur Marie-Bernard, sœur Céline, sœur Marie-Robert. Elles dispensaient des soins ambulatoires et résidaient rue de Normandie (dans la maison actuelle du maire) qu’on appelait alors la clinique. Des articles ont déjà été consacrés à cette structure sanitaire sur le blog.
Vers 1900, à l’initiative du chanoine Prodhomme et du pharmacien Lecourt (propriétaire de la maison rue de Normandie), quatre religieuses de la congrégation des « filles de Sainte Marie » arrivent à Gorron pour venir soigner les malades de Gorron et ses environs. Il s’agissait de : sœur Patrice, sœur Abel, sœur Isidore, sœur Renée.
La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
De nombreux réfugiés passèrent par Gorron. Certains y restaient quelque temps puis repartaient devant l’avancée des soldats allemands. D’autres restèrent sur place jusqu’à la fin de la guerre et même définitivement.
Pétain, nommé Président du Conseil, rassurait une partie de la population qui aspirait à la fin de la guerre. La nourriture commençait à manquer. Et puis les Allemands arrivèrent à Gorron. On ne s’attendait pas à ce qu’ils viennent jusque chez nous. De la surprise mais pas de crainte. Ils paraissaient polis et n’étaient pas agressifs. Un officier vint à la ferme demander des œufs et offrit une cigarette blonde à mon père.
Les Allemands occupaient une partie de l’école Saint-Michel. Ils nous offrirent des bonbons. Décidément ils étaient bien gentils. En plus, sur leur ceinturon était écrit : Dieu avec nous. Mais notre institutrice était plus méfiante. Elle nous empêcha de manger ces bonbons.
La devise Travail Famille Patrie était plutôt rassurante. Le portrait de Pétain, notre sauveur, se retrouvait dans beaucoup de maisons, notamment la nôtre. On nous avait appris l’hymne : Maréchal nous voilà.
Et puis, le poste à galène de notre père put capter radio Londres…
Où sont les illettrés ? Le statut scolaire des départements Alsace et Lorraine récupérés après la Première guerre mondiale, est particulier : on enseigne en primaire une langue étrangère et la religion dans les école publiques. Les écoles privées confessionnelles sont en majorité. Et les résultats des élèves de ces départements surclasseraient très largement ceux des autres départements où l’enseignement est donné par l’enseignement officiel (laïque)…
1939
Il y a vingt ans. Le successeur du curé Jacob, le curé Chaudet, fait l’éloge de son prédécesseur, un être surnaturel. (…) Dieu lui envoya sur sa fin une longue et très douloureuse maladie qu’il accepta avec reconnaissance car il vit un moyen de purifier son âme des dernières taches. Une conception assez particulière de la maladie et de la souffrance. Finalement un bienfait de Dieu…
La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
Un document très intéressant réalisé par Maxime Poirier qui avait 9 ans en 1938, transmis par une visiteuse régulière du blog (Simone Guérin/Le Goff).
A l’époque, pas d’électricité dans les fermes de la campagne gorronnaise mais des journaux et un poste à galène (permettant de recevoir la radio sans électricité) pouvaient informer sur la montée des tensions en Europe.
Le 3 septembre 1939, de retour du travail dans les champs, le jeune Maxime entend le tocsin sonné dans les églises, notamment de Gorron et de Lesbois : la déclaration de guerre. L’inquiétude était grande dans la maison.
Quelques anicroches avec les Allemands mais pas de véritable bataille. Pendant plusieurs mois, on se persuadait que la France était protégée, notamment par la Ligne Maginot. Cela dura jusqu’en mai 1940. C’était la drôle de guerre.
C’est alors que la guerre s’invita sur le territoire français. On vit arriver des réfugiés venant de l’Aisne, dirigés vers la Mayenne.
Un hommage à Melle Yvonne Marais, institutrice privée. Nous avons croisé cette enseignantes dans la rubrique sur le blog. Une des deux sœurs (Yvonne et Anne), originaire de Bonchamps, vient de décéder. Un vibrant hommage lui est rendu pour sa carrière gorronnaise. Pendant trente ans (dont 25 comme directrice) elle s’est occupée des élèves de maternelle (l’Asile du Sacré-Cœur) et sa compétence et sa gentillesse étaient reconnues par tous. Elle a laissé une lettre émouvante pour ses élèves. Son cercueil a été exposé dans sa classe.
Chronique du temps passé. On y décrit un grand festival de gymnastique qui a eu lieu en août 1924, organisé par l’abbé Giret alors directeur de la Jeanne d’Arc. Compétions sportives, spectacle d’acrobates et un grand concert donné sur la place de la Mairie.
Les vrais coupables. Un meurtre atroce : l’assassinat d’un enfant de 8 ans, à coups de pierres par d’autres enfants. Les vrais coupables seraient, selon l’auteur de l’article, des repus de la haine et de la violence (…) qui se soucient fort peu du meurtre d’un petit Français (…) pourvu que triomphe l’Internationale ! Une argumentation plutôt délirante…
Honneur aux sapeurs-pompiers de Gorron : remise de médailles du dévouement à l’occasion du 14 juillet.
Un article paru sur le blog (27 avril 2014) portant sur l’histoire du bulletin municipal rappelle l’existence de cette compagnie depuis le 12 septembre 1852.
Dans celui de Ouest-France de 1951, trois personnes sont mises à l’honneur : M. Louis Bodin, sergent, né le 6 mars 1893 à Sougé le Bruand, scieur de bois chez Derieux, M. Marcel Bague, sergent, né le 5 décembre 1897 à Gorron, mécanicien chez Gayet, M. F. Blanchetière, sapeur, en 1930.
On peut aussi relever, dans l’article, des noms que nous avons déjà croisés souvent sur le blog : M. Maret, maire de Gorron, M. Penloup, responsable de la clique Saint-Martin, M. Leblanc, capitaine honoraire des sapeurs-pompiers…
La photo ci-contre, malheureusement un peu floue, illustrant l’article, a été prise devant la mairie.
:
Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr