Point de vue.
En attendant de retrouver la carrière d’Ernest Renan, en parallèle à celle de Jean-Jacques Garnier, nous reprenons nos notes de lecture.
A partir de l’ouvrage de G. Bronner « La démocratie des crédules », je reviens sur une question souvent posée. Pourquoi les scientifiques ne démontent-ils pas les croyances si celles-ci sont aussi évidemment fausses ?
Dans la réalité, la démonstration n’est pas simple. Il faudrait que pour chaque croyance (ou autre théorie du complot), le scientifique investisse autant dans le domaine que les « croyants » eux-mêmes. Or, ce qui caractérise ces derniers c’est le nombre impressionnant d’éléments mis en avant pour étayer la croyance. Même si ces éléments, pris un par un, peuvent s’avérer faux, le nombre compense la faiblesse de l’argumentation. Sans compter qu’on peut être confronté à une malhonnêteté intellectuelle de la part de certains tenants de ces croyances.
Un scientifique soucieux de la rigueur de sa méthode, devrait donc démonter un par un ces éléments. Ce qui nécessiterait un temps considérable détourné de son propre travail de recherche. Le terrain est donc laissé libre aux théories approximatives souvent abondamment reprises par les médias friands des explications faciles et spectaculaires