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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 16:02

Au rythme de la cloche

 img985.jpg

            Cette alerte avait été donnée par la fameuse cloche, fixée sur le bâtiment central, au-dessus du préau droit. Pour qui a passé des années au collège, le son de cette cloche doit résonner encore à ses oreilles. Elle rythmait la vie des élèves et plus particulièrement des internes. Je suppose que les habitations voisines de l’établissement « bénéficiaient »  aussi de ces appels.

 

            Entrées et sorties des cours, des études, fin des récréations, regroupement pour le réfectoire… Etre désigné pour « tirer » la cloche pouvait être un honneur, disons un plaisir qui rompait un peu la monotonie de journées parfois bien longues. C’est au son de cette cloche que nous allons poursuivre notre visite.

 

            La chaîne, après avoir traversé le préau, aboutissait dans l’angle gauche de celui-ci. Il y avait souvent, à cet endroit, une grappe d’élèves, agglutinés, se réchauffant contre le mur du bureau du Surveillant Général, les soirs d’hiver. C’est vraisemblablement contre ce mur que se situait le poêle à bois destiné au confort de l’administration. De ces fameux poêles sur lesquels je reviendrai : brûlants pour ceux qui en étaient proches, poussifs pour les plus éloignés.

           

La cloche, lors de notre dernière visite, avait disparu. Seul en restait le support en haut du mur. Dans mes souvenirs, il n’y avait pas de porte communiquant avec le bureau du Surveillant Général mais une fenêtre qui nous permettait de voir un peu ce qui pouvait se dérouler dans ce lieu parfois angoissant. Nous pouvions, par exemple, distraire l’élève débout devant le bureau, tancé par l’autorité, et ayant du mal à garder son sérieux. C’est là aussi que nous pouvions découvrir ou malheureusement redécouvrir, pour certains, les surveillants qui se présentaient avant de prendre leur fonction.

 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 16:00

Remords et culpabilité…

 

Mes larmes avaient cessé. Je retirai, maintenant un peu mélancolique, le fer du ventre inerte de l’Allemand. Je me baissai m’emparant de sa plaque d’identification. Encore un réflexe, sans intention. Je faillis la jeter quand un de mes compagnons vint me frapper l’épaule, un large sourire aux lèvres. Il tenait dans sa main plusieurs plaques et les brandissait comme un joyeux trophée. J’entendais autour de moi des cris de joie sauvage. Beaucoup riaient, certains s’acharnaient même sur des corps manifestement sans vie. Je dus participer au rude plaisir des mâles vainqueurs. Toute mélancolie, tout remords auraient pu être pris comme une véritable trahison. Ce n’était pas tous les jours que nos charges inutiles  permettaient  de conquérir une tranchée ennemie. Chacun savait que la grande victoire n’était que dérisoire. Que demain, peut-être, la tranchée serait reprise. Mais tout le monde jouait sa partition. Notre lieutenant, s’il n’était pas mort, aurait sans doute la croix de guerre. Peut-être que quelques modestes soldats obtiendront quelques distinctions. Le colonel visitera les troupes, fier du courage de l’armée française. Et entre temps l’alcool coulera à flots.

En réalité, au moment où j’écris ces lignes, le colonel n’est pas encore passé. L’alcool a été restreint. Le lieutenant est toujours plus irascible. La tranchée a été reprise. Et j’essaie d’exprimer ma honte. Ainsi je suis tombé aussi bas que ces brutes qui parfois me font horreur. J’ai beau me persuader qu’il s’agissait de légitime défense. Qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Je ne peux oublier ce moment de joie douteuse. L’instant avait été très court mais il avait été. Autant je pouvais excuser ma participation un peu lâche à la liesse de la victoire. Elle était consciente et pouvait être justifiée. Je n’avais pas l’étoffe d’un héros et n’en avais pas le goût. Autant cette émotion tirée du plus profond de moi, échappée au minimum de conscience qui donne à l’homme un peu de dignité, m’était insupportable. Il allait falloir, désormais, en plus de la dureté de cette guerre absurde, porter cette culpabilité qui prolongera sans doute encore les douleurs jusqu’alors rencontrées.

 

 

 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 15:57

De Jean-Jacques Garnier à Ernest Renan (5).

 

Les fratries…

 

Jean-Jacques Garnier est le quatrième enfant d’une fratrie de dix.  Parmi ses neuf frères et sœurs trois au moins seraient décédés en bas âge. Si l’on en croît certaines sources, quatre seraient devenus prêtres ou religieuses. Plus sûrement, on peut faire état d’un ancien maréchal des logis retourné sur le domaine familial (le Grappay), Julien. Une des sœurs (Marie Madeleine) s’est mariée à un veuf, originaire de Colombiers, bourg proche de Gorron. Pour les autres membres de la fratrie, nous n’avons pas d’information fiable sur leur activité.

 

Ernest Renan est le troisième enfant d’une fratrie de trois. L’aîné, Alain, travaillera dans la banque, d’abord à Paris puis à St Malo. La sœur, Henriette, fera une carrière dans l’enseignement et deviendra, notamment préceptrice dans une famille princière de Pologne. Elle restera en lien étroit avec son jeune frère et s’intéressera de près à sa carrière.

 

En un siècle, la démographie a bien changé en France. Les familles  nombreuses avec une mortalité infantile importante sont choses courantes, même dans les familles de milieu relativement aisé et éduqué, au 18ème siècle. Au 19ème, une évolution s’amorce à ce niveau avec les progrès de la médecine et de l’hygiène.

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 12:14

Vous trouverez cette semaine (24ème /2013)

 

Catégorie histoire locale :

-          Trente glorieuses : assainissement de la ville…

-          Gorron : évolution des métiers (1962/1975)…(14)

-          Vie économique : les charcuteries…

-     Biographie : Jean-Jacques Garnier (8)…

 

Catégorie échanges :

-          Correspondance : Paris Gorron, mars 1942 (2)…

-          Souvenirs : l’ancien Collège d’Ernée (12)…

 

Catégorie fictions :

-          Saga Gorronnaise : un misérable exploit…

 

Point de vue :

-          La démocratie des crédules : la paresse cognitive…

 

( ! ) Un problème technique empêche l’ouverture de la catégorie « fiction ». Vous pouvez y accéder en cliquant directement sur les articles.

 

D’HIER ET D’AUJOURD’HUI…

 

stade-lucien-dolle-gorron.jpg

 

Dans le prolongement du complexe sportif Lucien Dollé, un autre complexe a été construit entre la route de Brecé et la route de St Etienne. On lui a donné le nom d’un autre maire de Gorron : Maurice Dufour.

 

stade-lucien-dolle-gorron---Copie.jpg

 

On y retrouve un stade de football (entouré d’une piste d’athlétisme), prolongé par deux terrains d’entraînement divers et bordé par deux courts de tennis couverts.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 12:11

Evolution de la salubrité publique sur la commune (assainissement, eau potable, ramassage des ordures…)

 

Avant la Seconde Guerre mondiale, on accédait à l’eau potable grâce à de nombreuses pompes publiques. Les égouts de la ville se déversaient dans les ruisseaux qui pouvaient traverser les propriétés privées. Les ordures quotidiennes (boues) ramassées par les employés de la ville étaient entreposées sur le champ de foire puis vendues comme engrais. L’ancienne carrière de pierre de la Pierre Pichard servait aussi de dépôt d’ordures.

 DSCN3953.JPG

Dès 1945 des projets d’alimentation en eau potable et d’évacuation des eaux usées (« Tout à l’égout ») sont mis en discussion.

 

La réalisation et l’extension de ces projets demanderont de nombreuses années. En 1951, on pose des canalisations pour l’arrivée de l’eau potable dans la rue Corbeau-Paris. En 1953, tous les usagers ont droit à un robinet gratuit dans leur maison, à l’endroit de leur choix. En 1956  on construit une station d’épuration des eaux usées (un nouveau projet verra le jour en 1963).

En 1958, la commune traite avec la Sablaise des eaux pour l’exploitation et le service des eaux ; les immeubles sont branchés sur le réseau d’assainissement. En 1966, le réseau d’assainissement est étendu.

 

En ce qui concerne les ordures ménagères et la décharge de la Pierre Pichard, il y a peu d’évolution. Mis à part l’achat d’une benne à ordures en 1970.

 

En 1960, on vend toujours les « boues » et les ordures ménagères. En 1962, une personne se noie dans la carrière de la Pierre-Pichard dans laquelle s’accumule l’eau stagnante. En 1966, le dépôt d’ordures de la Pierre Pichard est loué. En 1969, il est dératisé…

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 12:06

L’évolution des métiers de 1962 à 1975.

 

Les éléments en rouge correspondent aux pages du recensement dépouillées pendant la semaine. Le nombre total indiqué correspond au recensement de 1962.

 

Agriculture / élevage : 180.

Agent technique d’élevage, jardinier, maréchal expert, contrôleurs laitiers (3), vétérinaires (5), pisciculteur, grainetier, ouvrier horticole, ouvriers(ères) pépiniéristes (9), cultivateurs(rices) (16), marchand de bestiaux, motoriste agricole, paysagiste, pépiniéristes (5), inséminateurs (2),  mécaniciens agricoles (2), exploitant agricole, agent du contrôle laitier, ouvrier agricole, négociant en aliments du bétail, employés de ferme (2), porcher, horticulteur, apprenti horticulteur, fleuriste, éleveur, négociant en bestiaux, aide de culture, paysagiste, commerçant graines engrais, ouvrier mécanicien agricole.

 

Usines : 178.

Ouvrières soudeuses (9), ouvrier(ères) d’usine (99), ouvrière mouleuse, manutentionnaire, piqueuses (6), mécanicienne manutentionnaire, soudeuse, contremaître métallurgiste, coupeur en chaussures, tourneur, stratifieuse, piqueuse en chaussures, tourneur sur métaux, tourneur ajusteur, ouvrier en métallurgie, ouvrière piqueuse, chef d’atelier, ouvriers tôliers (2), ouvrière en chaussures, ajusteur, ouvrier fraiseur, directeur d’usine (chaussures), chaudronnier, conducteur de presse.

 

Travail du bois / ameublement : 67.

Ouvriers menuisiers (18), apprenti tapissier, ouvriers ébénistes (3), scieur de bois, apprentis menuisiers (3), menuisiers ébénistes (3), tapissiers/décorateurs (3) ébénistes (3), menuisiers (4), manœuvre menuisier, vernisseur, tapissiers (2), gérants de société (Monnier) (2), ouvriers tapissiers (2), représentant meubles, décorateurs(ices) (2), ouvrier de scierie, ouvriers ponceurs (2). Ouvrier vernisseur.

 

Employés maison : 66

Employées de maison (11), femmes de ménage (15), aide ménagère.

 

Nourriture / restauration : 49.

Débitants(es) de boisson (7), commerçantes alimentation (3), bouchers(ères) (6), employée de boucherie, charcutier, ouvriers charcutiers (2), boulangers(ères) (7), ouvriers boulangers (2), ouvrier boucher, restauratrices (2), employés de restaurant (2), cuisiniers (3), chefs cuisiniers (2), gérante alimentation, serveuse, hôteliers(ères) (2), boucher charcutier, boucher marchand de bestiaux, employée de bar, charcutiers(ères) (2), gérants(es) Economique (2), vendeur alimentation négociant bière et charbon.

 

Administration /  comptabilité / bureaux : 40.

Inspecteur d’assurances, employés de banque (5), comptables (4), employés de bureau (15), secrétaires (10), agents d’assurances (2), clercs de notaire (3), employée aux écritures, secrétaire/vendeuse, directeur de banque, employés d’assurances (3), employé d’assurances, gérant Crédit Mutuel, agent bureau, secrétaire d’atelier, secrétaire de mairie, sténos dactylos (3), secrétaire dactylo, aides comptables (2), agent du recouvrement du Trésor, agent du Trésor, secrétaire comptable, notaires (2), agent d’administration principal des P.T.T., secrétaire aide comptable, aide comptable vendeuse, employé des P.T.T., agent technique eaux et forêts, agent d’exploitation P.T.T., dactylo caissière, receveur local des impôts, préposé aux P.T.T., aide comptable, employées aux écritures (3), adjointe de direction.

 

Bâtiment : 40.

Plâtrier, ouvrier chauffagiste, artisan maçon, ouvriers peintres (2), monteurs en préfabriqué (3), menuisier, ouvriers charpentiers (6), plombiers chauffagistes (3), plombier, ouvriers maçons (11), couvreur/ zingueur, charpentiers/couvreurs (2), peintres en bâtiment (4), menuisier artisan, entrepreneurs de maçonnerie (3), charpentiers (2), carreleur, entrepreneur, ouvriers électriciens (3), peintre décorateur, ouvriers plombiers (4), chef de chantier, chefs d’équipe (2), plombier électricien, maçon, peintre.

 

Mécanique / automobiles / chauffeurs : 40.

Transporteur moniteur auto-école, ouvrier mécanicien auto, conducteurs d’engins (2), dessinateur construction mécanique, chauffeurs de taxi (2), chauffeurs livreurs (8), électromécanicien, chauffeurs (3), mécaniciens cycles (2), ouvrier mécanicien cycle, mécaniciens (4), chauffeurs (6), ouvriers mécaniciens (7), chauffeurs routiers (2), transporteurs (2), chauffeur de car, garagistes (2), tôlier réparateur.

 

Habillement : 38.

Commerçants mercerie bonneterie (3), commerçantes de chaussures (4), cordonniers (2), commerce teinturerie laine, ouvrier teinturier, commerçante de laine, commerçant chapellerie, commerçants en bonneterie (2), vendeurs en confection (2), commerçants(tes) en confection (4), vendeurs nouveautés, mécanicienne en confection, corsetière, couturières (4), piqueuse en confection, repasseuse.

 

Artisanat divers (36).

Coiffeurs(euses) (9), photographes (2), sellier/litier, quincailliers/plombiers (2), horloger,  typo-offsetiste, typographes (3), tonnelier, plombier, négociant fuel/charbon, négociant bière/vin, bourrelier, artisan forgeron, installateur électroménager, compositeur typographe, électricien

 

Commerçants divers (22).

Employé(es) de commerce (8), gérante de bijouterie, apprentie vendeuse, commerçants (3), commerçant en tapis, quincaillier, représentants de commerce (3), vendeurs(euses) (5), dépôt de presse/tabac, gérante de magasin, vendeuse comptable, droguiste, commerçante droguerie, représentant, délégué commercial, agent commercial, employé de magasin, radio électricien.

 

Enseignement : 19.

Instituteurs(rices) (21), éducatrices (2), maîtresse de maison (familiale), directeurs(rices) de CEG (2), étudiant(es) (3), professeurs (9), femmes de service (2), employée communale, institutrice remplaçante, enseignante, aide maternelle.

 

Santé : 19

Pharmacien d’officine, docteur en médecine, infirmières (2), préparateurs en pharmacie (2), aides soignantes (3), chirurgien dentiste, agents hospitaliers (2), religieuses infirmières (2), infirmière,

 

Divers : 16.

Magasiniers (6), manœuvres (5), manutentionnaires (7), artiste peintre, concierge, frigoriste, agent technique, , PDG, gérant d’entreprise, chef d’entreprise, directeur de succursale, gérant de société, ouvrier, agents de travaux (2), câbleurs(ses) (5), monteur en chalet, confectionneurs(ses) (4), agent de direction,  employée de laboratoire, S M électricien, prêtres catholiques, présentatrice, électricien frigoriste, chef de service achat, aide familiale, technicien en matière plastique, testeur, ouvrier frigoriste, chef outilleur, micro-électricien, ouvrier manœuvre, retoucheuse, monitrice, ouvrière câbleuse, chef de service, adjointe de direction, agent de maîtrise, technicien, fontainier, employés communaux (2), gardienne d’enfants.

 

Voirie : 13.

Cantonnier communal, assistant technique Ponts et Chaussées, conducteur TPE, cantonniers (2), agent des TPE

 

Police /  justice : 8.

Huissier de justice, garde-champêtre.

 

Evolution

 

Nouveaux métiers / nouvelles appellations :

 

Conducteur de presse, chaudronnier.

Spécialisation qui correspond aux activités industrielles (métallurgie : SERAP ou EMO).

 

Aide ménagère.

Aides à domicile mises en place par l’association « Familles Rurales ».

 

Radio électricien.

Développement de l’électroménager.

 

Fontainier.

Traitement des eaux.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:58

Charcuterie : 4, Place du Général Barrabé.

 

Familles : Poirier/Forget/Guérin.

 

En 1975, Jean Guérin (originaire de Colombiers du Plessis) et Marie-Josèphe Guérin/Mabile (originaire de Lesbois) tiennent la charcuterie, 4 Place du Genéral Barrabé.

 

Avant 1936, il n’y a pas de charcuterie à cette adresse.

 

En 1936, Joseph Poirier (originaire de Lesbois) et Madeleine Poirier (originaire d’Ambrières) pourraient tenir cette charcuterie mais elle est recensée rue Jean-Jacques Garnier. Les époux Poirier exerceront dans la charcuterie de la Place du Général Barrabé.

 

En 1962, ce sont André Forget (originaire de Mézières sur Seine) et Marcellina Forget/Aristin (originaire de Mézières sur Seine) qui tiennent la charcuterie.

 

Charcuterie : 17 et 19, rue de Bretagne.

 1925---Copie.jpg

Famille Launay

 

En 1962, Georges Launay (originaire de Coulai ?) et Odette Launay/Bourdon (originaire de Gorron) tiennent la charcuterie, 17 et 19 rue de Bretagne. En 1975, les numéros ne sont pas recensés (erreur de recensement) ?

 

Avant 1936, il n’y a pas de charcuterie à cette adresse.

 

En 1936, c’est déjà Georges Launay et sa femme qui tiennent la charcuterie.

 1925.jpg

Les charcuteries pendant les Trente Glorieuses

 

Sur les trois charcuteries recensées pendant les Trente Glorieuses, une seule existait à la même adresse avant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de la charcuterie au n° 15 de la Grande Rue.

 

En 1921, il y avait déjà trois charcuteries mais, pour deux d’entre elles, à une autre adresse.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:56

Biographie de Jean-Jacques Garnier (8).

 

La fratrie.

 

Dans les sources retenues (voir articles précédents), on peut relever :

-          Marie-Madeleine Galesne, sa femme, lui aurait donné six enfants (quatre garçons, deux filles). Pour certains, Jean-Jacques est l’aîné des enfants. Pour d’autres, le quatrième.

-          Parmi ces enfants, l’aîné Guillaume aurait hérité du domaine de son père. François serait devenu curé de Lesbois, Julien, curé de Hercé. Les deux filles seraient devenues religieuses.

 

La consultation des registres paroissiaux permet de rectifier ou apporter des précisions.

 

L’aînée est une fille : Marie Madeleine. Elle est née le 29 décembre 1724. Elle s’est mariée le 18 janvier 1753 à Eloy Prodhomme, veuf, originaire de Colombiers du Plessis. Elle serait décédée le 04 janvier 1800 à Gorron.

 

L’existence d’un garçon Guillaume, aîné de la famille, auquel le père aurait transmis le domaine, n’est pas confirmée. De la même façon, l’information selon laquelle  les deux filles  seraient devenues religieuses est en partie contredite par les actes consultés.

 

Le second enfant est aussi une fille : Renée Marie. Elle est née le 23 octobre 1726. Elle est décédée le 15 janvier 1727.

 

Le troisième enfant est encore une fille : Geneviève Marguerite. Elle est née le 04 mars 1728. Il n’y a pas trace de son décès sur la commune de Gorron. Peut-être est-elle une des deux religieuses évoquées dans les sources déjà citées ?

 

Jean-Jacques est donc le quatrième enfant, aîné des garçons, né le 18 mars 1729.

 

                                                                                              Suite la semaine prochaine…

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:55

Un misérable exploit…

 

C’est pourtant peu de temps après que je gravis encore un échelon sur l’échelle du sordide. La pluie avait cessé. L’accalmie guerrière aussi. Il était en effet difficile d’imaginer une sortie. Les soldats alourdis par la boue tentant d’escalader un parapet mouvant ? La scène paraissait grotesque même pour nos chefs les plus belliqueux. Nous avions donc repris nos charges héroïques au cours desquelles mon souci premier était d’éviter les expositions inutiles. L’affaire était délicate car il ne fallait pas que ma pauvre protection soit prise pour une lâcheté condamnable. Il était en effet parfois plus dangereux de se protéger que de s’exposer. On pouvait échapper aux balles de l’ennemi. A celle du peloton d’exécution, c’était tout simplement impossible.

Ce jour-là donc, emporté par une charge pour une fois victorieuse, je me trouvai au contact direct avec l’Allemand. La plupart avait fui, laissant dans la tranchée sacrifiée quelques pauvres hères. Les uns trouvant là leur moment de gloire, se défendant rageusement, espérant une mort digne. Les autres, levant piteusement les mains, songeant sans doute à leur femme et leurs jeunes enfants. Je glissai sur le dos, la baïonnette au fusil, dans la tranchée ennemie et tombai sur un homme de mon âge, serrant son fusil, hésitant un instant sur l’attitude à prendre. S’il avait eu en face de lui un Français déchaîné hurlant sa haine, il aurait sans nul doute tenté d’épauler et tirer. Mais mon arrivée insolite, cette glissade dorsale, mon allure peu martiale, ont dû l’intriguer un instant. On dit que cela dure une fraction de seconde. Je ne pourrais le confirmer. J’eus le temps d’imaginer deux scénarios possibles : la levée des mains ou la charge avec la baïonnette. Le second l’emporta avant même sans doute que le soldat eût fait son choix.

Le réflexe prit le pas sur la conscience de l’acte. Ces manœuvres ridicules et répétitives qui ponctuèrent notre formation au combat pouvaient donc servir à quelque chose. La baïonnette s’enfonça dans le ventre bien plus mou que le mannequin de son qui nous servait alors. L’Allemand eut l’air surpris. Je le fus aussi. C’était donc si facile. Au moment où j’écris ces lignes, je ressens encore cette jubilation obscène. Le lâche soulagement, sans doute, d’avoir sauvé ma vie. Mais plus encore, peut-être, le sentiment de puissance de l’avoir ôtée à l’autre. L’euphorie malsaine ne dura guère. La surprise dans les yeux du soldat laissa la place à l’indicible douleur. Et si mécaniquement je remontais la baïonnette comme on me l’avait appris, déchirant, fouillant, pour être bien sûr de commettre l’irréparable, l’horreur tout à coup m’envahit. Et c’est tremblant, hurlant, les yeux pleins de larmes que je terminai l’affaire selon les règles transmises. L’ennemi ne bougeait plus. J’avais rempli ma tâche.

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:54

Correspondance pendant la Seconde Guerre mondiale…

 

Nous avons vu, jusqu’à présent, que la vie parisienne était difficile au niveau nourriture, chauffage, bombardements. Cette semaine viennent s’ajouter des problèmes de garde d’enfant.

 

« Paris le 21.3.42 »

 

« Hier j’ai bien reçu votre lettre datant du 18 et le 18 celle du 17 (…)  ordinairement, les colis mettent 3  jours»

 

Malgré l’occupation, les actes de guerre… on voit que la Poste continue à fonctionner correctement.

 

« En ce moment, je n’ai pas de chance je suis embêtée pour mon petit Gilbert je m’occupe de la mettre quelque part c’est bien difficile en ce moment j’espère bien trouver quand même. »

 

Nous retrouverons les difficultés de garde de l’enfant dans la suite de la correspondance.

 

« Je vous remercie pour les tickets de pain ça me rend grand service mais faudrait pas vous en priver pour moi ».

 

Le rationnement est draconien. Chaque personne a droit à une certaine quantité de nourriture en fonction de l’âge, de la profession…

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  • : Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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