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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 11:50

Ouest-Eclair – 1941

Toujours des faits divers…

Une hécatombe de lapins : 77 lapins ont été étranglés au village de l’Englechère à Colombiers du Plessis (…) On présume que c’est un chien qui a étranglé les lapins…

Un vol de 100 kg de pommes de terre a été commis à l’hospice de Gorron. (14 août 1941).

Et le souci des prisonniers

Le comité d’entraide aux prisonniers de guerre (présidé par le maire (Lucien Dollé) et le curé (l’abbé Chaudet) est très actif. Grâce à des quêtes, des séances récréatives etc., des conserves, des cigarettes, des lainages, des douceurs… sont envoyés aux prisonniers. (13 mai 1941).

Le comice agricole

Interrompu en 1938, le comice reprend le dimanche 21 septembre 1941. Une innovation due à la guerre : création d’une récompense spéciale accordée à toutes les femmes qui assurent seules le dur travail de la terre en l’absence de leur mari. (13 août 1941)

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8 décembre 2019 7 08 /12 /décembre /2019 12:22

Ouest-Eclair – 1941

 

24 janvier 1941

La vie était difficile pendant la guerre : « Les deux lapins disparus pesaient chacun 5 livres ». Un larcin évalué à 100 francs.

 

06 mai 1941

En pleine Seconde Guerre mondiale, un ouvrier en chaussures, débitant de boisson place de la Mairie, conteste le titre d’ancien combattant de la Première Guerre mondiale d’un menuisier, rue des Sarrazins. Ils en viennent aux mains…

 

8 avril 1941

« Arrêt des autobus : La Compagnie des Chemins de Fer Départementaux informe le public que l’arrêt des autobus à Gorron est fixé à l’hôtel du Pigeon Blanc. »

On apprend que, parallèlement à la ligne de chemin de fer de Mayenne à Landivy (qui sera fermée en 1947), un service d’autocars était organisé par la Compagnie des Chemins de Fer. L’hôtel du Pigeon Blanc se situe rue de Bretagne.

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1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 11:54

Suite et fin du récit d’Alain aux prises au péché mortel

L'abbé Boué

Monsieur l’abbé, lui dis-je la voix chevrotante et le regard détaillant la pointe de mes pieds, il faut que je me confesse maintenant. Mais, voyons Alain, tu t’es confessé hier et tu as communié ce matin, tu pourras revenir à confesse samedi prochain si tu veux…Il me disait cela d’une voix calme et douce, un brin amusée peut-être. Il faudrait avoir commis un péché mortel pour être dans l’obligation de se confesser de façon aussi urgente or tu n’as sûrement pas commis de péché mortel, ajoutait-il dans l’ignorance de ce qui m’amenait vers lui de façon si impérieuse. Mais c’est, monsieur l’abbé, que je pense vraiment être en état de péché mortel, lui avouais-je du bout des lèvres en relevant, vers lui, des yeux emplis de terreur et de remords. En une seconde je vis l’abbé pâlir. Il me dit de le suivre à l’intérieur de l’église et j’emboîtais immédiatement son pas pressé. Il me fit asseoir auprès de lui sur le premier banc venu. Je le sentais grave, anxieux, à la hauteur de l’horrible révélation que je devais lui faire. Sans prendre la seconde du temps qu’il lui fallait pour observer le rituel de la confession, l’abbé me demanda de lui dire ce qui s’était passé de si grave durant ces dernières heures. Monsieur l’abbé, ce matin vous m’avez donné la communion à midi moins dix…Le souffle commençait à me manquer pour lui dire la suite et, fermant les yeux comme pour se préparer à entendre la plus ignoble chose, l’abbé Boué me rappela le Dieu infiniment bon pour lequel à tout péché il y a miséricorde. C’est ainsi qu’encouragé par l’espérance de la Rédemption, je faisais l’aveu solennel du crime dont je m’étais rendu coupable ce matin. Eh bien voilà, monsieur l’abbé, en sortant de l’église je me suis soudain rappelé que…on se doute que cela était bien difficile à dire…que j’avais mangé un croissant moins d’une heure avant de communier…Voilà, j’avais avoué mais serais-je, ne serait-ce qu’à moitié, pardonné ? Je n’eus pas longtemps à entendre la sentence. Mon bon abbé Boué poussa alors un immense soupir de soulagement. Ce n’est que ça ? me demanda-t-il, et en plus tu ne l’as pas fait exprès ? Alors, tu peux aller en paix, c’est juste une petite faute vénielle pour laquelle tu réciteras trois Notre-Père et trois Je vous salue Marie. Peut-être plus pour me faire pardonner de l’avoir mis en retard à la prière de l’angélus que pour avoir englouti un croissant sans avoir regardé ma montre…

 

Trois ans plus tard, au mois de juin 1960 dans la chapelle du lycée de Laval, lors de la première messe célébrée après la Communion Solennelle, je me suis abstenu d’aller prendre l’Ostie car je pensais bien avoir avalé un croissant moins d’une heure auparavant. J’en ai éprouvé bien du regret car ce jour-là, alors que je ne l’avais plus revu depuis son office à la paroisse de Gorron, la communion était distribuée par l’abbé Boué, récemment nommé aumônier diocésain et cela aurait été mon ultime rencontre avec lui. Comme beaucoup de gorronnais de mon âge, et quelques-uns plus anciens, je n’ai jamais oublié ce prêtre généreux et enjoué qui a autant animé son catéchisme du jeudi matin que nos courses folles, pendant les heures de patronage au Taillis de la Mort ou les séances de diapos bandes dessinées les après-midi où il pleuvait.

 

Le Père Louis Boué est décédé le 15 septembre 2017, à l’âge de 89 ans. Peut-être que là où il est maintenant on vient encore lui confesser, bien tardivement, avoir parfois mangé un croissant ou une brioche moins d’une heure avant de recevoir la Communion…

 

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24 novembre 2019 7 24 /11 /novembre /2019 11:22

Suite du récit d’Alain aux prises au péché mortel

« Je restais ainsi, une partie de l’après-midi, allongé sur mon lit tandis que dehors le soleil continuait de rayonner et que j’aurais bien pu prendre ma canne à pêche pour attraper une friture de gardons au pont de la Tiercelinais. Mais, voilà, c’était impossible, mon âme était bien trop torturée pour que je la laisse vagabonder en paix le long de la rivière. Sitôt que je fermais les yeux, il me fallait les rouvrir pour chasser les affres qui s’apprêtaient à m’engloutir au fond des enfers…- L’œil était dans la tombe et regardait Alain – Puis, il me vint une lueur d’espoir. Ce n’était qu’auprès de lui que je trouverai le recours qui pouvait me sauver, je devais tout de suite aller trouver l’abbé Boué. D’ailleurs, c’est lui qui m’avait donné la communion ce matin, il était le mieux placé pour m’entendre et intercéder auprès du Bon Dieu pour que j’échappe à la damnation éternelle. L’abbé Boué a toujours une solution pour tout et il est toujours de bonne humeur,  cela rend l’existence moins compliquée quand on passe du temps avec lui. Bien sûr, il ne fallait tout de même pas avoir oublié d’apprendre ses leçons pour le catéchisme du jeudi matin, mais il était quand même moins sévère que Monsieur ou Madame Lallart si on n’avait pas appris la récitation qui était inscrite sur le cahier du jour.

 

Enfin, on approchait de l’Angelus du soir et je savais que l’abbé sortirait du presbytère pour se rendre à l’église et y prier une fois encore, comme il avait l’habitude de le faire au moins trois fois par jour. Je m’étais bien mis en tête de l’intercepter à ce moment-là dans l’espoir d’y trouver le Salut qui ne pouvait venir que de lui. Tentant vainement de tromper mon impatience et mon angoisse, je remontais de la maison, vers le haut du boulevard, sous les marronniers encore bien nombreux à cette époque. Mais, les hannetons qui virevoltaient d’une feuille à l’autre ne m’amusaient pas ce soir-là. C’est tout juste si je donnais encore quelques coups de pieds aux marrons rabougris qui étaient tombés durant l’hiver, et je crois même que l’étais encore plus qu’eux tant je me sentais comme un supplicié à l’heure de son trépas. Dans sa soutane noire et bien repassée, son bréviaire tenu à deux mains et ramené sur la poitrine, l’abbé Boué sortait de la cour du presbytère à l’instant même où j’arrivais au niveau de l’église. Je me précipitais vers lui, avant qu’il ne franchisse la petite porte sur le côté de l’édifice. Il fut bien surpris de me trouver là, mais voyant tout de suite l’air d‘épouvante que je trainais depuis des heures, il n'allait certes pas s’en aller dans un de ses rires retentissant de cascades aiguës qui entrainaient les nôtres quand on l’attrapait, au jeu de vie, dans les après-midi de patronage au Taillis de la Mort. »

 

A suivre…

 

Illustration : le jeu de vie au Taillis de la Mort.

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 11:47

Ce récit, plein d’humour, d’un Gorronnais, fait revivre le temps de l’enfance de ceux qui ont dépassé (déjà) les soixante-dix ans…

Un péché mortel

 

Mon Dieu ! qu’il faisait beau ce dimanche un peu avant midi ! c’est tout juste si une brise, légère et caressante, faisait frissonner le feuillage des marronniers le long du boulevard Faverie entre la rue Brochard-Brault et l’église. Les cloches sonnaient la fin de la messe, le timbre en était léger et gai, ses notes s’en allaient par-dessus le presbytère, les unes vers la Colmont, d’autres du côté de la Brimandière, il en était encore qui couraient vers la Butte Saint-Laurent. Je me sentais empli de grâce et de sérénité, je peux même dire qu’à cet instant je devais être « aux anges »… Cette fois, c’était pour toujours ; je ne mentirai plus, je ne dirai plus de gros mots, je n’obligerai plus mon frère à m’enlever mes chaussettes le soir, je ne volerai plus de pièces dans le porte-monnaie de maman pour m’acheter des carambars, je n’aurai même plus envie de tuer celui qui m’avait chipé des bons points à l’école. Et puis, il ne me sera pas difficile de tenir mes promesses, je peux même affirmer qu’il me sera bien doux de le faire maintenant que j’avais Jésus en moi. C’est tout-à-l ’heure qu’Il est venu m’habiter. Je l’ai reçu les yeux fermés, les mains jointes sous ma bouche entrouverte, quand le prêtre l’a déposé sur ma langue avide de l’accueillir…Corpus Christi…amen.

 Avant de rentrer à la maison, que j’ai maintenant tout en face de moi, il me faut passer à la boulangerie Betton, je ne dois pas oublier les deux baguettes que maman a fait mettre de côté, pour que je les prenne toute chaudes encore, tandis qu’elle surveille la fin de cuisson du rosbif dominical. J’ai une fâcheuse tendance à l’étourderie mais, aujourd’hui que je suis devenu un exemple de perfection, il ne me sera fait aucun reproche de la moindre petite erreur de conduite. Je lève encore un instant les yeux au-dessus de moi, droit vers la mairie dont les aiguilles de l’horloge disent qu’il est exactement 11 heures 57…11 heures 57 ? ...11 heures 57 ?!...Mais, alors ? Oh ! non ! ce n’est pas possible ! c’est affreux ! que vais-je devenir ? que faire ? oui, je sais , aller chercher le pain, mais après ? Je me suis mis à trembler sur mes jambes qui n’avaient pas encore beaucoup bronzé cette année-là malgré les culottes courtes. Il ne fallait surtout pas que j’aggrave mon cas en me détournant de la boulangerie. J’étais de retour à la maison, les deux baguettes sous les bras que j’avais croisés dans une muette prière. Je ne dis rien et pour une fois, pendant le repas, je ne me répandais pas en bavardage à tel point que l’on me crût malade. Je devais prétexter d’un imaginaire mal de tête pour m’enfermer dans ma chambre après le dessert que j’avais à peine touché et ce n’était pas seulement parce que j’avais juré de ne plus être gourmand.

A suivre…

Illustration : la boulangerie (point rouge).

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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 12:29
Echanges…

Ouest-Eclair - 1940

 

22 décembre 1940

 

Un accident de tracteur : « M. le docteur Delécluse de Gorron, mandé d’urgence, ne put que constaté le décès. »

Le docteur Delécluse habitait alors, rue de Bretagne (voir photo ci-dessus).

 

5 mars 1941 : « Une jeune cycliste est victime d’un grave accident. »

On apprend dans cet article que l’accident a eu lieu rue Brochard-Brault, au « carrefour de la route de la Houssaie ». La jeune fille « alla se jeter, tête baissée dans la devanture de M. Béchet, imprimeur. » Le docteur Hardouin « devant la gravité des blessures la fit transporter à la clinique du docteur Daniel. »

Dans l’almanach de 1939, les médecins gorronnais sont : Dr Daniel (21 bd Faverie), Dr Hardouin (rue de la Montée), Dr Delécluse (rue de Bretagne).

 

Illustration ci-contre : maison et cabinet du Dr Hardouin.

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3 novembre 2019 7 03 /11 /novembre /2019 10:34

Ouest-Eclair - 1940

15 décembre 1940 : conseil municipal.

Un projet de puisage d’eau à partir de plusieurs puits est en cours. Il faudra attendre les années 1950 pour voir l’eau arriver dans chaque maison.

Un atelier public pour les bouilleurs se situera près de la gare dans un champ appartenant M. Henri Durand. Les bouilleurs de cru fabriquent de l’alcool de pommes (la goutte) dont la consommation à l’époque est importante.

 

20 décembre 1940 : accident de vélos.

Deux cyclistes qui circulaient en sens inverse entrèrent pour une raison mal définie en collision, route de Lesbois. Les blessés assez gravement blessés reçurent les soins du docteur Daniel. Le docteur Daniel pratiquait à l’époque quelques petits actes de chirurgie, compétences acquises au cours de la guerre 1914/19178.

 

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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 10:08

Ouest-Eclair - 1940

Les relations entre Gorronnais pouvaient être tendues…

 

« Chicane au village – Le village de Brilhault à Gorron a été le théâtre, le 11 courant,  d’une petite scène de violences comme c’est parfois le cas à cet endroit. (…) Une femme (…) ménagère y aurait giflé son voisin… »

 

Deux autres personnes se sont mêlées à la bagarre.

 

« Les gendarmes appelés à ramener l’ordre et la discipline au village de Brilhaut ont dressé procès-verbal pour coups et blessures réciproques »

 

« Histoire de manteau – Mme (…) a porté plainte contre sa voisine [qui] a négligé de lui rendre le manteau ». La voisine prétendant l’avoir acheté. « Le tribunal appréciera ».

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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 11:51

Nous reprenons les numéros de l’Ouest Eclair.

Nous nous étions arrêtés à l’année 1940.

 

Le 31 août 1940, la municipalité essaie d’aider les familles dont un des membres est prisonnier de guerre. Le maire (Lucien Dollé), informe que trois membres du conseil municipal essaieront d’obtenir des renseignements sur les prisonniers et de leur faire parvenir les secours nécessaires.

Les parents des prisonniers de Gorron voudront bien se présenter à la mairie les mercredi et samedi de 18 heures à 20 heures (heure allemande). Au moment de l’envahissement de la France, l’Allemagne n’avait pas la même heure. Elle imposa cette heure dans les territoires occupés.

Le 06 octobre 1940, on apprend que M. Armand Goussin, charpentier, rue Jean-Jacques Garnier a obtenu une belle citation à l’ordre du régiment comportant attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze.

Dans l’état civil, on peut noter deux naissances dans des familles de réfugiés à Gorron : Daniel Bray, rue Bretagne et Jean Perron, rue des Sarrazins.

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6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 17:32

La vente de la tannerie Gendron

 

Les espaces spécialisés

 

Un autre corps de bâtiments construits en pierre, dans la cour, destinés au travail de la rivière, entièrement pavé ou bitumé, d’une surface de 1 000 mètres carrés environ, dans lequel il existe :

Deux tonneaux de tannage … un tonneau à rincer… une pompe élévatoire d’eau

Le travail de rivière correspond à la première opération du traitement des peaux en tannerie : retirer les poils et les chairs, préparer les peaux pour le tannage proprement dit. Ces opérations utilisent l’eau : dans la tannerie Gendron, cette eau est celle d’un ruisseau affluent de la Colmont au niveau du Pont de Hercé.

Le tannage consiste à placer les peaux dans des cuves remplies d’eau et de tan (le plus souvent à l’époque un broyage d’écorces).

Quatre groupes de six cuves à brasserie… Un grand bassin ovale en briques et en ciment…

Un bassin de rivière de douze mètres cinquante centimètres de longueur, construit en ciment et constamment alimenté d’eau par un fort ruisseau…

Une grande cour dans une partie de laquelle un groupe de cinquante-quatre fosses construites en briques et  en ciment…

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