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5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 11:40

Un journal (purement fictif) tenu par un membre d’une vieille famille gorronnaise, me permet de revenir sur des éléments marquants de l’histoire de la ville dans le cadre de l’actualité nationale annuelle…

 

Le journal de Marguerite Péan (épouse Gabriel Boullard)

1917

 

Dix Gorronnais morts au front. Si le nombre de décès diminue, le drame reste entier. Et, dans la presse, on voit plus de médailles distribuées que d’avis de décès : récompenses pour avoir bien mené ses hommes au combat, pour le dévouement d’un prêtre infirmier, pour un soldat affecté aux soins de malades… On veut sans doute préserver le moral des armées qui, parfois, paraît fléchir.

La guerre continue. Elle devait être courte. Nous en sommes dans la troisième année et on n’en voit pas la fin. L’entrée en guerre des Etats Unis va peut-être, enfin, faire bouger les choses. La fatigue et l’exaspération se développent dans le pays. Des grèves ont été déclenchées dans les usines de fabrication des munitions dont les ouvriers sont très peu payés. Des soldats, au front, se sont révoltés devant l’absurdité de la boucherie. Des peines de mort ont été prononcées.

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24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 09:27

Le Journal de Renée Largerie

 

Samedi 05 mai 1708

 

Il n’y a guère de sens à comparer des douleurs. Notre petit Joseph est mort. On ne s’habitue jamais à la disparition d’un de ses enfants, même si j’ai connu plusieurs fois ce genre d’épreuves. Mais le désespoir de Gaspard m’a bouleversée. Son premier enfant, son fils… Je tentais de le faire sortir de sa douleur en lui parlant de la nouvelle vie que j’avais dans mon ventre. J’essayais même de lui faire sentir les mouvements de l’embryon. Rien n’y faisait.

Sa maison, ses souvenirs, sa vieille domestique même, n’avaient plus aucune prise sur lui. Quand il me dit qu’il voulait quitter Ernée, je tentai de l’en dissuader même si un retour à Gorron ne pouvait que me réjouir. Il n’en parla plus pendant quelques semaines et hier il m’annoncé qu’il avait trouvé une maison, Grande Rue à Gorron. Je dissimulai ma joie qui aurait pu choquer alors que le corps de notre fils reposait dans le cimetière d’Ernée.

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21 octobre 2018 7 21 /10 /octobre /2018 17:37

 

Une série d’articles va nous permettre d’évoquer la naissance d’une association  religieuse créée à Gorron : la congrégation des enfants de Marie en 1909.

Le projet a vu le jour le 11 octobre 1908, initié par le curé Jacob de Gorron. C’est en décembre 1906 que l’abbé André Jacob, à l’âge de 49 ans, originaire de Montsûrs, est nommé curé-doyen. Ancien professeur au petit séminaire de Mayenne, il s’investit dans les activités pour la jeunesse dans la commune. Il sera à l’origine du patronage Saint-Martin.

Le patronage était réservé aux garçons. Pour les filles, la dimension religieuse est essentielle au début de la congrégation. Les candidates étaient choisies et soumises à un période probatoire de plusieurs mois. Un des buts de l’association est :  « préserver autant que possible les associées des périls du monde et en particulier des mauvaises lectures et des compagnies dangereuses. »

Les jeunes filles pouvaient être exclues après deux avertissements pour « fréquentations des compagnies suspectes, le cabaret, les danses, les fêtes mondaines… » Les divertissements sont possibles mais sont sévèrement encadrés par l’Eglise.

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14 octobre 2018 7 14 /10 /octobre /2018 11:43

 

Famille Cussot / Foucher

 

Dans les archives de la famille Cussot/Foucher, on trouve un acte de sortie de l’indivision : Joseph  (Gendron, propriétaire et maître tanneur ; épouse : Jeanne Marie Fontaine) et Pascal Gendron (propriétaire et maître tanneur ; épouse : Ernestine Moulin). Cet acte est rédigé par Me Charles Rocton, notaire à Gorron en 1885.

Outre des parcelles d’un pré, les immeubles concernés correspondent à un corps de bâtiments, quartier du Pont d’Hercé et dit « l’atelier de corroirie » (la corroierie  est une des activités de la tannerie réalisée par les corroyeurs qui font passer le cuir tanné au cuir fini). Ils se situent entre le grand bâtiment servant de magasin et de séchoir et la maison d’habitation appartenant à Pascal Gendron.

On apprend que  ces immeubles ont été transmis en indivision par Perrine Lepourreau, veuve de Pierre Gendron, le fondateur de la tannerie à se cinq enfants, dont Joseph et Pascal.  Cette indivision a été enregistrée par le prédécesseur de Me Rocton : Me Joubert en 1869.

La présence des papiers dans les archives Cussot/Foucher montre que cette famille a acheté une partie des bâtiments de la famille Gendron.

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 11:43

 

Famille Cussot / Foucher

 

Un acte de location concernant Madame Veuve Cussot à Brécé et Monsieur Levayer percepteur de Brecé à Gorron, d’une maison neuve à usage d’habitation, rue de Bretagne à Gorron, locaux utilisés comme bureaux du percepteur en 1921…

Un autre, concernant un atelier (quartier du Pont de Hercé, route de Colombiers) destiné à un entrepreneur de maçonnerie de Mayenne par Madame Cussot, propriétaire demeurant au Moulin Neuf à Brecé, en 1933…

Confirment l’acquisition par la famille Foucher des bâtiments autrefois propriété de la famille Gendron. On retrouve d’ailleurs dans les papiers de la famille Foucher des documents concernant les propriétés Gendron.

L’études de ces papiers nous permettra d’avoir quelques précisions sur une partie de ces propriétés.

Notamment l’acte établi en 1885 par Maître Rocton, notaire à Gorron au sujet d’une sortie d’indivision entre deux frères Gendron, maîtres tanneurs, que nous verrons la semaine prochaine…

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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 11:50

 

Famille Cussot / Foucher

 

Un nouvel acte de location des deux propriétaires en indivision (Maria, veuve Cussot, Joseph Foucher, propriétaire, et sa femme Marie Cheux) nous apporte des informations sur les immeubles situés route Colombiers du Plessis, vraisemblablement correspondant à l’ancienne « usine » Gendron (tannerie et salaison de viandes).

Le locataire est Monsieur Pascal Gendron, entrepreneur de travaux en ciment. Une autre location existe déjà dans le même corps de bâtiment : M. Naveau, mécanicien.

A noter que Pascal Gendron est propriétaire d’un champ qui côtoie la cour concernant la location. Il aura la possibilité de percer le mur pour communiquer avec le champ.

L’acte de location date du 20 avril 1927. Pascal Gendron est vraisemblablement le fils de Constant Gendron, entreprise de cartonnage, située en face (route de Hercé) des bâtiments loués. Famille Gendron, descendant des industriels (tannerie et salaison de viande).

 

Complément d’informations transmis par Claude :

Au recensement de 1911 à Gorron on trouve à la Brimandière : Édouard Cussot,1880, Meslay, greffier de paix  sans doute avant son mariage. Il est avec sa mère Cussot Madeleine (la Gravelle).  

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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 11:57
Echanges…

 

Famille Cussot

 

Edouard Cussot

 

Né le 21 avril 1880 à Meslay, département de la Mayenne d’Aimable Cussot, cafetier épicier, et de Madeleine Louise Mortreuse (?). Sur cet acte, nous apprenons qu’Edouard s’est marié à Brécé le 29 août 1911 avec Marie Joséphine Julia Foucher.

Soldat de 2ème classe au 4ème régiment d’infanterie. Il habitait alors Brecé.

Il est tué à l’ennemi le 26 avril 1916 en Forêt d’Argonne, côte 285 (Meuse). Il est cité à l’Ordre du Régiment le 7 mai 1916 et a obtenu la Médaille militaire à titre posthume en 1921 pour le motif suivant :

« Le 25 avril 1916, à la suite d’une explosion de mine ennemie, a fait l’admiration de tous en se portant résolument en avant pour occuper l’entonnoir. A été tué. A été cité. ».

On le voit sur la photo ci-dessus : deuxième à partir de la gauche.

Echanges…
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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 10:19

 

Famille Cussot

 

En 1962, Maria Cussot, chirurgien-dentiste, est installée 10, rue d’Ernée. C’est la fille d’Edouard Cussot et de Maria Foucher dont nous avons parlé la semaine dernière. Avant d’exercer à Gorron, elle habitait en Inde.

On retrouve sa mère, Maria Foucher recensée comme meunière, domiciliée au Moulin Neuf en Brecé sur un acte de location daté du 17 juillet 1924. Ses parents, Monsieur et Madame Foucher, propriétaires à Brecé et elle-même louent une maison neuve à usage d’habitation située à Gorron, rue de Bretagne à Monsieur Roland, percepteur de Brecé et à Madame Roland, son épouse demeurant ensemble à Gorron.

A l’issue du décès de son mari, Maria Cussot/Foucher habite donc au Moulin Neuf de Brecé et exerce le métier de meunière. On retrouve Maria Foucher (née en 1886) au Moulin Neuf, recensée en 1911 avec son frère Joseph et ses parents : Joseph et Marie (Marias). Elle s’est donc mariée après 1911.

 

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9 septembre 2018 7 09 /09 /septembre /2018 11:38

 

Nous commençons une série d’articles grâce aux prêts de documents faits aimablement par M. Marquer, descendant de la famille Foucher. Ces documents nous permettront d’évoquer la mémoire de M. Cussot, greffier de la justice de paix du canton de Gorron, mort au cours de la guerre 1914/1918, ainsi que la vente ou la location de bâtiments ayant appartenu à la famille Gendron (tannerie et salaison de viande).

 

Vente de l’office de greffier de justice du canton de Gorron.

La veuve d’Edouard Cussot vend l’office de son mari décédé à la guerre à M. Salles, le 14 mai 1918.

L’acquéreur est M. Albert Salle, instituteur, domicilié aux Champéaux, dans l’Orne. Il doit prêter serment avant d’acheter l’office. C’est la veuve d’Edouard Cussot qui sollicite auprès du Président de la République l’agrément à l’office de greffe de son feu mari.

On retrouve bien Albert Salles, greffier de paix, recensé rue du Bignon avec sa femme Marie en 1921.

La veuve d’Edouard Cussot se prénomme Maria (on retrouve ce prénom sur les lettres envoyées par le militaire à sa femme). Il s’agit de Maria Foucher, originaire de Brecé.

 

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2 septembre 2018 7 02 /09 /septembre /2018 09:15

Compléments concernant la famille Goussin (voir sur le blog dans la rubrique échanges) transmis par des descendants de la famille que nous remercions ;

Au sujet du magasin rue de Bretagne : « Eugène et sa soeur Marie, travaillent dans le commerce familial créé par leur mère Marie Fleury. Une cousine, Pauline Goussin y est aussi employée. A la mort de leur mère en 1911, il semble qu’Eugène et sa sœur Marie, épouse Baillif, aient séparé le commerce en deux parties : une boutique de tailleur pour lui et un magasin de nouveautés pour Marie, magasin qu’elle tiendra avec son mari Michel Baillif ».

En ce qui concerne Eugène Goussin : « En 1911, Eugène Goussin est veuf, son épouse Blanche Bel est décédée en 1910. Sa belle-mère Augustine Corbeau épouse Bel, commerçante à Vaucé, vient vivre avec eux et prendra en charge l’éducation de ses petites filles. »

Marie/Joséphine Goussin ? : « En fait il s’agit bien de Marie Goussin. Pour l’état civil ses prénoms étaient Joséphine Constance Marie, mais son prénom d’usage était bien Marie. Michel Baillif est son époux. »

Le magasin : « Sur la photo ci-contre, à dater sans doute vers 1911, on devine inscrits au fronton du magasin, en haut, Maison de confiance et en dessous Maison Aubreyrie Chardin, malheureusement illisible sur cette copie papier. »

 

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Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par courriel à l'adresse suivante : jouvinjc@wanadoo.fr

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