Biographie de Jean-Jacques Garnier…
« L’homme de lettres » et l’Etat.
Pour Jean-Jacques Garnier, « l’homme de lettres », nous l’avons vu, est très utile à la bonne marche de l’Etat. Il est donc normal qu’il en soit récompensé « Si par le mot de récompense on entend les distinctions, les charges, les emplois, les places, la considération et tout ce qui peut exciter l’émulation et flatter l’amour-propre… ». Par contre, s’il s’agit de « pensions [de] gratification, en un mot [d’] argent] », Jean-Jacques Garnier n’est plus d’accord.
Le premier type de récompense oblige au sérieux, à la rigueur, au travail… Si ce n’est pas le cas, la tâche ne saura être menée à bien et « l’homme de lettres » devra démissionner. Le second type de récompense procure « une aisance et un bien-être » qui engendre « la mollesse et la paresse, sa compagne ordinaire ». Et, dans ce cas, « la volupté, la dissipation, l’intempérance et l’inertie » remplacent « l’amour du travail » qui caractérise « l’homme de lettres ».
Dans les biographies de Jean-Jacques Garnier, on insiste sur son caractère désintéressé, sur sa modestie… Il ne rechercha sans doute pas les honneurs, l’argent, mais regretta que ces récompenses ne soient pas attribuées aux meilleurs, aux plus travailleurs…