Par M. Béchet.
« Au pessimisme avait succédé l’enthousiasme. Nos répétitions succédaient aux répétitions dans un climat très amical et chaleureux. Nous devenions très au point et prêts à affronter le public.
Je mis en place tout mon savoir pour qu’une large publicité vienne épauler de tels efforts. Les journaux firent de grands articles fort intéressants sur Alphonse Daudet et sur Georges Bizet. Et mon ami, Paul Lecoq, alors professeur de français à la Sorbonne sut écrire dans la presse tout le mérite que nous avions d’aborder une telle œuvre.
De très belles affiches et de très beaux programmes furent édités et l’Arlésienne fut représentée intégralement à Gorron, pour la première fois le dimanche 17 octobre 1954.
Ce fut un triomphe !
Pendant cinq jours, l’Arlésienne fut donnée à guichet fermé. Reprise le samedi 23 octobre, le dimanche 24 octobre ainsi que le samedi 30 et le dimanche 31 octobre 1954, les spectateurs se bousculaient pour entrer et lorsque toutes les places étaient occupées les gens restaient debout contre les parois de la salle ! Etonnant d’ambiance et du peu de respect de la sécurité dirions-nous aujourd’hui. »