Correspondance
1800
Bonaparte tente de régler le problème de la chouannerie. Les opérations militaires ont repris. Le Premier Consul durcit son pouvoir et engage une réorganisation de la France.
A la Chaussée, 25 pluviôse année 8 (14 février 1800) - neveu
Jean-Jacques Garnier apprend à son neveu le décès de sa tante Marie-Magdelaine. Le rôle de la sœur aînée de Jean-Jacques par rapport aux enfants de son frère Guillaume est confirmé après la mort de celui-ci.
« Je ne m’attendais pas mon cher neveu à avoir de si mauvaises nouvelles à t’apprendre. Ma sœur qui t’a tenu lieu de mère et qui nous aimait tous si tendrement est décédée à ce que me mande mon frère. »
Il annonce qu’il renonce à sa succession malgré sa situation personnelle peu brillante. Il risque en effet de perdre la créance de 20 000 livres qu’il avait auprès de M. Nyon (libraire) qui est décédé et dont la maison est en quasi faillite.
« J’y renonce en faveur de vous tous quoique ce soit de ma part un véritable sacrifice dans la position où vient de me réduire la fortune. Nyon mon libraire et mon ami vient de mourir. J’avais pour lui une créance de vingt mille livres en numéraire sans compter un an ou deux d’arriérages. »