L’ouvrage de Marie-Emile Herpin (suite).
Des précisions par rapport à ce qui a déjà été évoqué sur le blog en matière d’histoire de l’enseignement à Gorron. Si l’école du Sacré-Cœur (filles et maternelle) a été ouverte en 1897, c’est en 1902, selon l’auteure, que le problème des religieuses enseignantes s’est posé à Gorron. Mis à part les jugements personnels, l’épisode mérite d’être raconté.
« L’école libre et l’école maternelle du Sacré-Cœur étaient tenues par des religieuses de la communauté d’Evron.
L’interdiction faite aux religieuses, d’enseigner, en 1902, les força de s’en aller. Elles furent donc, pour ainsi dire, chassées de leur école par cette loi laïque et sectaire.
Ce fut le cœur bien triste, que les élèves et la population de Gorron, conduisirent jusqu’à la gare, ces bonnes religieuses très aimées. Le fait se passa quelques jours avant la distribution des prix en juillet 1902.
Une garderie pour les élèves, fut organisée, par des braves personnes en attendant que des institutrices privées, munies de leur brevet, viennent remplacer les religieuses. Puis, un bon nombre de religieuses, abandonna le costume religieux, pour reprendre, en civil, l’instruction des enfants. Toujours vêtues simplement et de vêtements noirs, nous les appelions » les sœurs sécularisées ». Lorsqu’elles atteignaient un certain âge, elles quittaient les écoles et retournaient dans leurs communautés : Evron ou Rillé. »
