Deuxième couplet (extraits)
« Qui me rendra le blé noir en galette, la Saint-Laurent et ses bâtons fameux… »
Le blé noir, c’est le sarrasin (ou carabin), fréquemment cultivé dans la campagne gorronnaise. Les galettes de sarrasin continuent à être appréciées de nos jours. Il existait, dans les temps anciens, une maison des Sarrasins à Gorron. Une des plus anciennes rues se nomme toujours la rue des Sarrazins (ou Sarrasins). Cette double orthographe possible, comme pour le nom des musulmans du temps des croisades, a permis aux historiens locaux de poser l’hypothèse d’une origine remontant à ces croisades pour le nom de la rue des Sarrazins. Céréales banales à l’époque ou adversaires des Croisés chrétiens, à vous de choisir la plus séduisante.
La Saint Laurent est une des quatre foires annuelles importantes qui se déroulaient autrefois dans la ville (à la Saint Martin – en juillet et novembre, à la saint Laurent et le mercredi avant les Rameaux – la Foire Fleurie). Les bâtons en question dit « de meslier », bois du néflier, ferrés, servaient à diriger les animaux mais aussi, parfois, comme arme redoutable. Pendant la Révolution, ils furent interdits dans l’enceinte des anciennes halles.