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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 11:50

« Le quatrième mur » (Sorj Chalandon)… par Maryvonne.

En réponse pour "le 4eme mur": pour ma part je ne projetais rien de précis, attirée surtout par
Antigone messagère de paix dans le conflit israélo-palestinien. Puis,connaissant le traumatisme vécu par l'auteur au cours des massacres de cette guerre, j'ai lu ce livre comme sa propre quête de délivrance. Plus que le côté poisseux, j'ai été sensible à la dimension vertigineuse due au fossé et l'incommunicabilité entre ces 2 mondes : le nôtre, notre quotidien, et celui de la guerre : où est le réel quand on vit ce décalage entre 2 mondes qui n'ont rien à voir, quels allers-retours possibles, quelle place pour Antigone ? L'auteur a pourtant laissé passer des années avant d'écrire ce livre, le poisseux ne peut
toujours que coller à la peau, à l'âme, et la question reste: comment vivre, ou mourir, avec..."

Il faudra d'ailleurs que je relise ce bouquin. J'ai été marquée par cette lecture et les récits des différentes approches vécues de la réalité de cette guerre : d'abord dans l'imaginaire (les soutiens militants avec toutes les représentations mythiques qu'on en a de loin), puis
symbolique avec la présence d'Antigone, de l'antiquité à nos jours ; enfin
l'immersion totale dans le réel, très bien rendue par le style différent d'écriture justement, qui est basculement, qui ne peut qu'être folie; c'est ça la folie, la plongée dans le réel brut, qui n'a plus rien à voir avec la réalité qu'on se construit dans notre quotidien, réalité qui
éclate, qui ne peut plus être recollée, et à laquelle on ne peut plus coller. Et cette utopie que représente Antigone, pourtant presque réalisée, mais qui, sur le terrain, ne peut pas tenir. Pour m'en sortir, de tout ce vertige, cette fureur, cette fascination sidérante, j'ai pensé à Barenboim qui avait ce même désir avec la création, réalisée, de son orchestre composé de Juifs et de Palestiniens.

Pour mémoire, la première note de lecture par JC concernant ce roman.

J’ai découvert cet auteur grâce à son roman « Une promesse ». Le thème, l’écriture (malgré quelques coquetteries dérangeantes), et surtout cette aptitude à déclencher chez moi, lecteur, une belle émotion, m’ont très vite séduit. J’ai lu ensuite tous ses romans.

Le dernier tenait ses promesses (si je puis dire) dans la première partie. Le contexte (militantisme de gauche dans les années 1970), le héros, l’émotion toujours présente, tout y était… Et, en plus, l’idée de monter « Antigone » dans le Liban en guerre. Passionnant…

Et puis, il y a eu la guerre, le sang, l’horreur, le choc traumatique du héros… Et là, je n’ai plus retrouvé ce que j’aime tant chez cet auteur : le refus de rendre le texte « poisseux », « dégoulinant » tout en conservant l’émotion.

Les massacres, la violence qui fascine certains… Il fallait sans doute en passer par là. Mais je ne reconnaissais plus « mon » Sorj Chalandon. Même s’il s’agit de sang, je n’aime pas quand ça « poisse ».

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