La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
Sur un nouveau poste à Galène construit par son frère René, Maxime écoutait Radio-Londres, notamment Pierre Dac. A cet âge, l’occupation de la France paraissait étrange mais pas nécessairement dangereuse. On aspirait cependant à la fin de la période.
Les Allemands pouvaient être humains. Par exemple, bien soigner une femme renversée par un de leurs camions. Mais ils pouvaient aussi fusiller des otages quand des « résistants » les combattaient sur le territoire. Il fallut alors apporter en mairie toutes armes à feu qu’on pouvait posséder.
Si, dans les fermes, le problème de la nourriture n’était pas très important, même quand il concernait 16 personnes comme chez Maxime dont la famille avait accueilli trois enfants de la région parisienne, les restrictions obligeaient d’utiliser des cartes avec des coupons limitant les achats. Chacun essayait d’améliorer son ordinaire en retrouvant d’anciennes pratiques comme fabriquer son pain, fabriquer ses sabots, où acheter de la nourriture sans passer par les cartes d’alimentation.
Plus l’occupation durait, plus la haine des Allemands augmentait. On suivait les recommandations de radio-Londres qui demandait de cacher les objets en cuivre ou en fer qui pouvaient être réquisitionnés par les Allemands pour la fabrication d’armes.