Le titre du prochain roman sera vraisemblablement : « Un soldat sans qualités ».
Le personnage principal sera un soldat gorronnais pris dans la débâcle de mai 1940 qui tentera de survivre pendant l’Occupation.
La drôle de guerre
Le 3 septembre 1939, après à l’agression de la Pologne, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. Il ne se passe pas grand-chose entre les belligérants jusqu’au 10 mai 1940, date où l’armée allemande envahit le Luxembourg, la Hollande, la Belgique et s’enfonce en France par les Ardennes.
Georges, le personnage principal du roman, est affecté au 1er régiment de cuirassiers le 1er janvier 1940. Le 10 mai, il est en permission comme un certain nombre de soldats français. Bien que l’attaque imminente fût connue par les responsables militaires français, on ne juge pas utile de rappeler en urgence les permissionnaires.
Quand Georges, avec d’autres soldats, ne put rejoindre son régiment, l’armée française était déjà bousculée par l’avancée allemande. On demandait aux militaires de reculer dans une pagaille indescriptible. Il va se retrouver dans le sud de la France où il sera démobilisé.
La première mouture du roman policier « Monsieur Louis » se termine. Pendant la relecture et les corrections, je commence à préparer le roman historique suivant. Le titre n’est pas encore choisi (peut-être "Un soldat sans qualités"). Le personnage principal sera un soldat gorronnais pris dans la débâcle de mai 1940 qui tentera de survivre pendant l’Occupation.
Bien qu’il ne s’agisse que d’un roman, les périodes concernées par l’histoire s’appuieront sur le parcours militaire de mon père : il effectue son service militaire au 1er régiment de chasseurs du 21/04/1931 jusqu’au 15/04/1932. Il suit une période d’exercices du 15/10/1934 au 03/11/1934. Affecté pendant la drôle de guerre au 1er Régiment de Cuirassiers le 1er janvier 1940, il est démobilisé le 1er septembre 1940 dans le sud de la France.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, se poursuit par un chapitre se déroulant dans l’entourage d’un député. Son attaché parlementaire écrit les discours.
Régime d’Alsace Moselle
Après la guerre de 1870, la Prusse annexe l’Alsace, la Moselle et une partie de la Meurthe et des Vosges. Après la Première Guerre mondiale, la France récupère l’Alsace et la Moselle. Entre 1870 et 1918, l’Allemagne a appliqué ses lois et ses règles sur ces territoires. Certaines de ses lois sont gardées par la France, notamment en matière de culte et d’enseignement.
C’est ainsi que la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat ne s’applique pas dans l’Alsace Moselle. Et ce jusqu’à nos jours dans l’enseignement. Un enseignement religieux (non obligatoire actuellement) est dispensé dans les écoles publiques par les maîtres ou des ministres des cultes reconnus (catholique, protestant, israélite).
Ces ministres des cultes (curés, pasteurs et rabbins), sont rémunérés par l’Etat contrairement à la Constitution.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, se poursuit par un chapitre se déroulant dans un hôpital psychiatrique.
La psychiatrie institutionnelle
La clinique de Saint-Alban
A l’encontre des hôpitaux psychiatriques fermés où les malades mentaux, considérés comme des objets thérapeutiques, étaient souvent contraints, physiquement ou chimiquement, un courant beaucoup plus libéral est apparu au cours de la Seconde Guerre mondiale. Période dramatique pendant laquelle de nombreux patients sont morts de faim dans les hôpitaux classiques.
Des établissements comme Saint Alban en Lozère ont radicalement changé le fonctionnement de l’hôpital psychiatrique. Les malades étant considérés comme des personnes à part entière, participant à l’organisation de la vie commune.
A priori, chaque personnel de l’établissement, quel que soit son statut, peut avoir un rôle thérapeutique. L’établissement est ouvert. Quand le malade en est jugé apte, il peut circuler en ville. Et, à l’intérieur, assumer des fonctions adaptées à ses difficultés.
Si ce principe de base n’a pas été généralisé, cette approche différente de la maladie mentale a eu des répercussions dans l’organisation des soins psychiatriques en France.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, se poursuit par un chapitre se déroulant dans un hôpital psychiatrique.
Les électrochocs (électroconvulsivothérapie)
Dans les recherches empiriques de traitements contre les maladies mentales, le déclenchement artificiel de crises d’épilepsies chez le malade est utilisé dès le 19ème siècle. On constate, sans pouvoir l’expliquer, que cette méthode pouvait être efficace pour les mélancolies (dépressions profondes).
On décide donc de délivrer un courant électrique directement sur le cuir chevelu des patients. Ce traitement est utilisé dans la première partie du 20e siècle. Il semble produire des effets positifs mais est douloureux pour les patients.
La découverte de médicaments psychotropes, notamment les antidépresseurs, a permis une approche différente en psychiatrie. Des études ont aussi remis en question l’efficacité des électrochocs.
Ce traitement n’a pas pour autant disparu. Il a cependant évolué. Les chocs électriques sont délivrés sous anesthésie générale. Il peut être encore utilisé dans les dépressions sévères. Même si son efficacité n’a pas été scientifiquement prouvée
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, se poursuit par un chapitre se déroulant dans un hôpital psychiatrique.
Evolution de la psychiatrie
La Roche Gandon
Pendant très longtemps, en France, les malades mentaux étaient considérés comme des « bêtes furieuses » ou des « possédé » que l’on enfermait dans des asiles psychiatriques pour protéger la population. Dans ces établissements, on utilisait fréquemment des moyens de contention en cas de crises (des chaînes jusqu’à la camisole de force) sans autres véritables traitements.
Après la Révolution, progressivement, grâce à des médecins comme Philipe Pinel, ces aliénés ont été considérés comme des personnes malades qu’on a cherché à soigner. Des méthodes totalement empiriques comme la saignée, l’utilisation de purgatif, de sédatifs, de relaxant (bains)… D’autres qui se voulaient plus scientifiques comme la lobotomie (opération chirurgicale du cerveau), les électrochocs qui ont perduré.
Il fallut attendre l’arrivée des neuroleptiques dans les années 1950 pour qu’une approche plus scientifique, des traitements moins invasifs, rapprochent la psychiatrie des autres disciplines médicales.
A Mayenne, un établissement « la Roche Gandon » a accueilli des « aliénés » des les premières années du 19e siècle.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, commence par un chapitre se déroulant dans une école.
Les regroupements pédagogiques
Lorsque l’effectif d’une classe unique, dont il a été question la semaine dernière, s’abaisse au-dessous d’un certain seuil, l’école ferme. Ce qui est toujours difficile pour un village. On a imaginé un système permettant de garder une structure scolaire dans chaque lieu en regroupant les élèves de plusieurs petites agglomérations.
En principe, on garde une ou deux classes dans le village accueillant tous les enfants des lieux proches. Par exemple, les élèves de maternelle dans un lieu, ceux du cours préparatoire, du cours élémentaire, du cours moyen dans d’autres lieux. Les locaux de l’ancienne école sont donc toujours occupés et on entend encore les cris et les rires des enfants, ce qui ravit les adultes.
Cette organisation n’est pas toujours facile à mettre en place. Elle nécessite un accord entre les différentes communes, ce qui n’est pas toujours très aisé. La mise en place de transports par cars de ramassage qui ont un certain coût.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, commence par un chapitre se déroulant dans une école.
Classe unique
Le nombre des élèves diminuant dans les campagnes ou la montagne, il ne restait parfois qu’une classe dans les écoles. On y réunissait tous les niveaux de l’enseignement primaire. De la section enfantine correspondant à la grande section de maternelle au CM2. Avec souvent, un ou deux élèves par niveau.
La difficulté pour le maître était de passer d’un niveau à l’autre, ce qui nécessitait une organisation rigoureuse et des préparations très précises. Quand l’enseignant s’occupait d’un niveau, il fallait prévoir, pour les autres, un travail personnel.
L’intérêt pour l’élève était de pouvoir suivre en fonction de ses capacités le niveau qu’il pouvait avoir atteint sans tenir strictement compte de son âge. De la même façon, quand des difficultés se présentaient, l’enfant pouvait suivre le niveau inférieur. Une souplesse pédagogique que ne connaissait pas les classes classiques.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, commence par un chapitre se déroulant dans une école.
Les pédagogies nouvelles (fin)
Pourquoi ne se sont-elles pas imposées dans notre système éducatif ?
Quand on a voulu suivre certains de leurs principes, ils ont été le plus souvent dévoyés. L’exemple le plus caricatural est le texte libre de la pédagogie Freinet. Alors que l’élève devait, de lui-même, quand il en avait envie et que cela lui paraissait nécessaire, il écrivait un texte sur le sujet de son choix. On en a fait une rédaction classique, imposée lors d’un horaire bien précis. Seul le sujet n’était pas imposé. Pour certains élèves, ne pas avoir de sujet l’amenait à reprendre ce qu’on avait pu lui demander lors des classes précédentes.
Ces pédagogies nouvelles pouvaient ne pas être adaptées à tous les élèves quels que fussent leur personnalité, leur milieu d’origine, leur type de fonctionnement cognitif. Leur caractère systémique ne convenait pas à tous et surtout pas à tous les enseignants qui eux avaient été formatés par l’enseignement magistral classique. J’ai toujours fait l’hypothèse qu’une pédagogie diversifiée alternant les différentes approches permettrait à tous les élèves à un moment ou l’autre de connaître la réussite.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, commence par un chapitre se déroulant dans une école.
Pédagogies nouvelles : Célestin Freinet
Comme Maria Montessori dont nous avons parlé la semaine dernière, la démarche pédagogique de Célestin Freinet repose sur le constructivisme. C’est-à-dire que l’élève construit lui-même ses savoirs. Les maîtres étant là pour assurer l’organisation de la classe et les progressions individuelles.
Mais, cette fois, l’accent est mis sur les interactions entre les enfants. Les connaissances se construisent grâce à ces interactions. Les relations sociales dans la classe sont donc fondamentales. On peut faire ici référence à Vygotsky et les notions de conflits socio-cognitifs qui font progresser les élèves.
Mais, chez Freinet, la dimension sociale va jusqu’à la politique. Son ambition est aussi de former des citoyens responsables et libres. Cela passe par une gestion des enfants eux-mêmes de la petite communauté qu’est la classe
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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