Les guérisseurs jouaient un rôle important dans les campagnes pour la santé de la population. Ils pouvaient même être tolérés par les médecins dans des domaines comme la remise en place d’articulations, l’utilisation de plantes… Ils l’étaient moins lorsqu’ils étaient soupçonnés de pouvoir jeter des sorts.
Bien souvent, les familles faisaient appel à eux, dans un premier temps, en espérant une guérison et éviter ainsi l’intervention des médecins qui coûtait beaucoup plus cher. Elles n’hésitaient pas, non plus, à faire jeter des sorts souvent maléfiques, par des sorciers, contre des ennemis de voisinage.
Dans le roman, la tombe d’un guérisseur, plutôt sorcier, est tolérée dans un coin isolé du cimetière. Sur cette tombe, les parents d’enfants malades venaient exposer des petits vêtements pour sauver ces enfants. Les prêtres combattaient ces superstitions et décrochaient les vêtements.
Une partie de la population pouvait tomber dans la misère et se retrouver sans ressources et sans toit : des paysans ruinés, des journalier sans emploi, d’anciens soldats, des orphelins ou des veuves…
Ces personnes dans la misère restaient dans leur « pays » ou se déplaçaient dans tout le royaume. Généralement, ils étaient considérés comme dangereux capables de voler ou d’agresser pour trouver leur subsistance.
La pouvoir essayait de les recenser et de les enfermer pour les empêcher de nuire. En 1722, une décision est prise de les arrêter et de les mettre au travail plutôt que de tenter de les aider, de les secourir.
Dans le roman, un mendiant connu dans la ville, disparaitra au désespoir des personnes qui l’aidaient à vivre grâce à des aumônes diverses.
Les grandes pandémies de peste, récurrentes en France, ont décimé des populations au cours des siècles.
En 1720, dans le sud de la France, une épidémie de peste se déclare. Elle serait venue par bateau arrivant de Syrie jusqu’au port de Marseille. Très vite, on essaie d’empêcher sa progression vers le nord du Royaume.
Des quarantaines sont mises en place pour les hommes et les marchandises. On ne connait pas les causes de la maladie ni son mode de propagation. Quand elle est installée, on ne sait pas la traiter.
La mortalité est alors très importante. Sur toute la Provence le nombre de victimes se situe entre 90 000 et 120 000 sur une population totale de 400 000 habitants.
Heureusement, malgré une rechute en 1722, elle disparait progressivement avant de s’étendre à tout le Royaume.
Sous le règne du Régent Philippe d’Orléans lors de l’enfance de Louis XV, des nobles Bretons se sont soulevés contre le pouvoir royal. Les conjurés voulaient renverser le régent qui levait trop d’impôts et s’attaquait aux privilèges du parlement de Bretagne.
A la tête de cette conspiration, un marquis de l’actuel département du Morbihan : le marquis de Pontcallec. Le duc et la duchesse du Maine sont aussi impliqués dans une conjuration mal préparée, très vite avortée. Quatre des conjurés sont condamnés à mort et exécutés à Nantes en 1720.
Dans le roman, un neveu du baron de Gorron (châtellenie dépendant des seigneurs du Maine) est impliqué dans cette conjuration et sera lui aussi exécuté.
En 1715, après un règne effectif de 54 années (il a été roi 72 ans mais trop jeune au départ pour régner), le roi meurt des suite d’une gangrène.
Ce règne très long, qui a été marqué par un pouvoir absolu, au cours duquel la France a connu un rayonnement culturel important, de grandes constructions (château de Versailles), mais aussi de nombreuse guerres coûteuses, se termine dans de grande difficultés.
Le roi est impopulaire, d’autant plus que des calamités (climatiques, financières, sanitaires…) plongent la France dans la misère, tout du moins au niveau du peuple.
C’est le neveu de Louis XIV, le duc d’Orléans qui devient régent : le petit-fils Louis XV étant trop jeune pour régner.
Dans le roman, nous voyons la famille D. lutter contre ces difficultés qui peuvent entraîner disettes, épidémies, surmortalité infantile…
A cette époque, hivers très froids et étés très chauds se succédaient en France, ce qui perturbait souvent les récoltes, et entraînait des disettes, voire des famines. Mais, dans la nuit du 5 au 6 février 1709 à Gorron, la température a chuté d’une manière spectaculaire. Pendant plus de deux semaines, elle est restée très basse et les chutes de neige furent abondantes.
Rivières et plans d’eau gelèrent. Les routes étaient bloquées par la neige. Les gens n’arrivaient plus à se chauffer. La nourriture commença à manquer. Pendant cette période, le pays connut une surmortalité importante. Le froid pouvait tuer. Le manque de nourriture aussi. Les premiers touchés sont les vieillards et les enfants en bas âge.
Quand la température remonta, on connut des inondations. Et surtout l’apparition de virus. Globalement, la population diminua. Avec les guerres cet épisode marqua une fin difficile pour le règne de Louis XIV.
Au 16ème siècle, le roi Henri IV impose la paix entre les catholiques et les protestants mettant fin aux guerres de religions qui ont ensanglanté la France. Pour cela il promulgue une texte en 1598 : l’Edit de Nantes qui institue les rapports entre les deux religions.
Si ce texte, dans un premier temps, permet un retour au calme, il ne règle cependant pas entièrement toutes les difficultés entre les tenants des deux religions. La volonté hégémonique des catholiques est toujours présente.
Dès le début du règne de Louis XIV, les tensions reprennent. Les droits des protestants, tout juste tolérés au début, sont de plus en plus réduits. Et ceux-ci finissent par être pourchassés. Les persécutions recommencent.
A tel point que le Roi décide de révoquer l’Edit de Nantes en 1685. Les protestants n’ont plus le choix : ou ils acceptent le retour à la religion catholique ou ils quittent le royaume. En cas de refus, ils peuvent être condamnés à mort.
Un nouveau roman s’appuiera sur l’histoire de 8 générations de femmes correspondant à une des plus anciennes familles Gorronnaises. Il aura vraisemblablement pour titre : « Des Gorronnaises ».
Nourriture quotidienne en zone rurale au 18ème siècle
En zone rurale, comme le Bas Maine, le pain était à la base de la nourriture. Un pain le plus souvent noir à partir de céréales comme le seigle, l’orge, l’avoine. Le froment étant réservé aux familles plus aisées.
Avec le pain, des galettes de céréales (notamment de sarrazin), des bouillies, voire des soupes, complètent les menus. Des légumes, en fonction des saisons, peuvent aussi être utilisées.
Quant à la viande (principalement le porc) ou le poisson, ils sont exceptionnels, surtout dans les familles les plus pauvres et correspondent à des repas de « fête ». La volaille est surtout vendue mais les œufs sont consommés par la famille.
Cette nourriture est soumise aux conditions climatiques : grands froids, sécheresse, tempêtes détruisent les récoltes, saccagent les potagers, arrachent les arbres fruitiers… Les disettes sont fréquentes. La famine elle-même guette les familles les plus pauvres quand le prix du pain s’élève du fait de la pénurie ou de la spéculation des vendeurs de grains.
Un nouveau roman s’appuiera sur l’histoire de 8 générations de femmes correspondant à une des plus anciennes familles Gorronnaises. Il aura vraisemblablement pour titre : « Des Gorronnaises ».
Naissances au 18ème siècle.
Au début du 18ème siècle, les naissances dans les familles du peuple étaient nombreuses. Elles dépassaient souvent la dizaine d’enfants dont beaucoup n’atteignaient pas l’âge adulte. Décès à la naissance, décès dus aux nombreuses maladies (variole, dysenterie, fièvres diverses…), sans compter la famine, l’hygiène et l’alimentation défaillantes.
Les mères elles-mêmes mourraient parfois lors de l’accouchement auquel participaient les matrones : des femmes sans formation particulière mais qui, par la pratique, accumulaient quelques connaissances sur la naissance et le développement des bébés.
Au cours du 18ème siècle, on a commencé à former des sages-femmes qui ont progressivement remplacé les matrones. Madame du Coudray (portrait ci-joint) joua un grand rôle dans cette formation grâce, notamment, à des mannequins de cuir, de laine, de bois... Les rares médecin, dans les zones rurales, pouvaient intervenir den cas d’accouchements difficiles. Mais leur formation n’était guère développée dans ce domaine spécifique.
Un nouveau roman s’appuiera sur l’histoire de 8 générations de femmes correspondant à une des plus anciennes familles Gorronnaises. Il aura vraisemblablement pour titre : « Des Gorronnaises ».
Gorron au début du 18ème siècle
A cette époque, la population gorronnaise était soumise à deux pouvoirs locaux :
Le seigneur de la châtellenie : Pierre Louis du Bailleul de Hercé, marquis, baron de Gorron, héritier de la famille de Bailleul ayant acquis par achat la châtellenie. Il a un pouvoir de justice, de police, de perception d’impôts… Il est secondé par un bailli et ses gens d’armes.
L’Eglise : le curé est Jacques Le Picard. Originaire de Normandie, il prend ses fonctions en juin 1692. Ses vicaires : Noël Jourdain, Jean Hérou. Des prêtres habitués (sans fonction précise mais présents sur la paroisse) : René Hamon, Guillaume Largerye, Pierre Berrier, François Le Boullenger. Procureurs de la fabrique (organisme chargé de gérer les biens de l’Eglise) : Jean Douyet, Jean Berrier.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
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