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22 août 2021 7 22 /08 /août /2021 09:25

L’hôtel de ville de Paris

C’est au 16e siècle qu’on commence la construction d’un Palais de style Renaissance, qui sera remanié, enrichi au fil des siècles. C’est dans ce bâtiment imposant, incendié le 24 mai 1871 et reconstruit en 1882, qu’est proclamée, le 4 septembre 1870, la IIIe république. Il deviendra le siège de la Commune de Paris. Dès le 18 mars 1871, le comité central de la Garde nationale en prend possession et y dresse le drapeau rouge. La couleur rouge, emblème de la Commune, en ornera la façade jusqu’à a fin de la Semaine sanglante correspondant à l’écrasement des Communards.

On retrouvera souvent Léodile, le personnage central du roman, sur l’esplanade où de fréquents regroupements ont lieu tout au long de la révolte parisienne. Des séances quotidiennes du Conseil de la Commune, réunissant les élus de Paris, décident des grandes orientation politiques dans ce bâtiment.

 

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15 août 2021 7 15 /08 /août /2021 09:49

Journal de bord…

La rue du Chevalier de la Barre

 

Il arrive dans certains ouvrages qu’on parle de cette rue par laquelle seraient montés les soldats Versaillais vers Montmartre pour récupérer les canons entreposés dans l’arrondissement. C’est ce 18 mars 1871 que commença la Commune, en réaction à cette récupération considérée comme un vol par les Parisiens.

Il se trouve que cette rue n’existait pas sous cette dénomination à cette date. Elle a été formée plus tard par les réunion de deux voies : la rue de la Fontenelle (où, dans le roman, se situe l’hôtel particulier des Bougrain) et de la rue des Rosiers où se passa plusieurs épisodes de la Commune (exécution des généraux Lecomte et Thomas et exécution du communard Eugène Varlin).

Le Chevalier de la Barre est un jeune homme condamné à la torture et la décapitation parce qu’il avait blasphémé. Ce sont les anticléricaux de la Troisième République qui font le choix de ce nom de rue. Un symbole.

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8 août 2021 7 08 /08 /août /2021 09:13

Une maison bourgeoise au 19e siècle…

Léodile, l’héroïne du roman, arrive comme gouvernante  dans une maison bourgeoise au pied de la Butte Montmartre.

Un hôtel particulier, à Versailles, appartenant à un entrepreneur des bâtiments de Louis XV, a été transformé en musée. J’ai eu le plaisir de visiter ce lieu, qui, évidemment n’a rien à voir avec le château mais qui montre l’intérieur assez remarquable d’un domicile bourgeois pouvant exister au 19e siècle.

Outre les grandes pièces traditionnelles aux meubles cossus, au grands miroirs avec des dorures parfois un peu lourdes, j’avais été surpris par une petite pièce plus modeste. Elle était occupée par une bibliothèque de bois, très simple. Un lit une place contre un des murs. Un fauteuil à la tapisserie identique à celle du lit. Une petite table correspondant à un billard miniature… J’imaginais, à l’époque, un des membres de la famille, venant se réfugier dans cette petite pièce à la recherche d’un peu d’intimité accompagnée d’un livre.

Léodile, dans le roman, logera dans une pièce identique

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1 août 2021 7 01 /08 /août /2021 09:34

La ligne de chemin de fer Paris/Laval

Le viaduc à Laval

L’héroïne du roman doit se rendre à Paris. A l’époque, une ligne de chemin de fer Paris/Brest passe et s’arrête à Laval depuis 1855. Le viaduc est déjà construit. La gare sera inaugurée en grande pompe. Mairie illuminée, fête nautique, feux d’artifices… L’événement est considérable. Au-delà de l’innovation technique, sur le plan économique, ce nouveau moyen de transport permit le développement de la ville. Même s’il fallait huit heures pour faire le trajet Paris laval, l’amélioration est considérable.

En diligence il fallait plutôt compter vingt-quatre heures. Même si, au départ, comme souvent devant des innovations spectaculaires, certains pouvaient être inquiets, voire effrayés, le chemin de fer se développa à la satisfaction de tous. L’Empereur Napoléon III s’arrêta à la gare de Laval. Ce qui constituait toujours un événement.

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25 juillet 2021 7 25 /07 /juillet /2021 09:31

Le mariage au 19e siècle

La législation matrimoniale fut profondément refondée lors de la Révolution. C’est en septembre 1792 que le mariage devint un acte civil. Un contrat civil passé devant un officier d’état civil à la mairie.

Le mariage religieux est conservé mais il se passe après  le mariage civil et n’a pas de valeur officielle, excepté au sein de l’Eglise. Contrairement à beaucoup de transformations sur lesquelles sont revenus les régimes succédant à la Révolution (comme celle concernant le divorce), la prééminence de la mairie sera maintenue, même après l’Empire et la Restauration.

Les bans doivent être affichés avant la cérémonie à la porte de la mairie. Quatre témoins doivent être présents au moment de l’échange des consentements devant l’officier d’état civil. Ce rituel s’est d’autant plus consolidé que la mariage était aussi un acte officiel entre les deux familles des mariés. Dans la classe bourgeoise, il s’apparentait à un contrat financier. Et sa solidité constituait le socle d’un système social solide et stable.

Au-delà de cet aspect social, la cérémonie elle-même, par le nombre des invités, l’importance des agapes, permettaient aussi de se situer dans l’échelle sociale. C’est sans doute pourquoi cette institution a perduré. Très tôt, la photo de mariage prit une place importante dans toutes les familles.

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11 juillet 2021 7 11 /07 /juillet /2021 09:54

Déclin du chanvre

Dans le roman, la famille Rondeau s’est spécialisée dans les fils de chanvre. Elle vend ces fils principalement à l’entreprise Bougrain.

Alors que le lin et le chanvre sont très présents dans les activités textiles jusqu’au milieu du 19e siècle dans le Maine, on constate un déclin assez rapide au cours de la seconde moitié du siècle. Ces fibres sont concurrencées par l’arrivée du coton, plus facile à travailler et permettant couleurs et motifs.

Le chanvre a été le plus vite touché par cette concurrence. Déjà, la préparation des fils demandait un travail diversifié et important. La phase de rouissage, par exemple, entraînait des nuisances pour l’environnement. Mais le problème était surtout la mécanisation qui rencontrait des difficultés dans le tissage des fils de chanvre. Le coût des toiles devenait trop élevé par rapport, notamment, à celles de coton.

Dans le roman, l’entreprise Bougrain se mécanise. Et malgré les autres débouchés (cordes, huile), les Rondeau voient une baisse sensible de leurs ventes…

 

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4 juillet 2021 7 04 /07 /juillet /2021 09:43

 

Le ténement du Ponceau.

 

Dans le roman, la famille de Léodile, habite dans une demeure située près de la Renardière, le domaine sur lequel se trouvent l’hospice et l’école primaire des filles. Un document de septembre 1715 décrit la maison : une maison manable composée d’une salle son grenier dessus, une chambre à côté (…) au bout, un grenier dessus, et une cave dessous (…) la cour (…) le jardin avec un pavillon…

Cette maison appartient à Catherine Barin  de la Galissonnière, épouse de Pierre IV du Bailleul, baron de Gorron. Elle va être occupée par Pierre Lhuissier. Elle est située rue Dorrée et côtoie la rivière la Colmont avec un canal à poissons au bout de la maison.

La rue Dorrée  correspondait vraisemblablement à la rue de l’abreuvoir (rue de l’hospice actuelle). Le Ponceau (Le Pont sur l’eau) est le quartier situé au niveau du deuxième pont actuel de la rue Jean-Jacques Garnier.

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26 juin 2021 6 26 /06 /juin /2021 11:35

L’enseignement primaire au 19e siècle.

Sous Louis Phillipe (1830-1848) grâce à l’action du ministre de l’Instruction publique, François Guizot, l’enseignement primaire en France est réorganisé. Les enseignants doivent obtenir un « brevet de capacité » qui est le plus souvent préparé dans les écoles normales. Avec quelque retard, les institutrices laïques peuvent aussi accéder à la profession d’institutrices. C’est ainsi, par exemple que la communarde Louise Michel a obtenu ce « brevet de capacité ».

 Sous le Second Empire (1852 – 1870), on assite à un recul à ce niveau. L’enseignement des filles est essentiellement assuré par des religieuses. L’Empire se méfie des institutrices formées par les écoles normales ou les « cours normaux » qui développent les idées démocratiques. La loi Falloux  permet aux conseils généraux de fermer ces écoles. Des institutrices laïques n’étant pas passées par les écoles normales sont employées comme « sous maîtresses ». Le brevet de capacité permettant de devenir « sous maîtresse » devient plus facile à obtenir.

Notre héroïne, Léodile, née en 1845 entre à l’école communale de Gorron ouverte en 1855 sur le domaine de l’hospice. Mis à part les locaux, l’enseignement ne change guère et est toujours assuré par les religieuses de l’hospice à la Renardière.

En 1861, à 16 ans, elle aide Joséphine Chalot responsable des jeunes filles internes : elles sont huit de 10 à 15 ans. Bonne élève, on envisage d’en faire une institutrice. Elle pourra être employée comme « sous-maîtresse » à l’école communale.

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20 juin 2021 7 20 /06 /juin /2021 12:01

Léodile

L’héroïne du roman se prénommera Léodile. Un prénom peu usité au 19e siècle. Je ne l’ai pas vu dans les nombreux actes d’état civils consultés dans le cadre du blog. La première fois que je l’ai lu, c’était celui d’une romancière, féministe et communarde dont j’ai parlé dans le blog. Une femme remarquable qui semble redécouverte actuellement. Il s’agit de Léodile Béra, mariée à Pierre Grégoire Champseix et dont le nom de plume est André Léo.

Née à Lusignan dans le Poitou, on ne retrouve pas ce prénom dans les prénoms poitevins. Il s’agit de son deuxième prénom (après Victoire) qu’elle utilisera de façon usuelle. Cette communarde m’inspirera pour ma propre héroïne. A noter que les portraits de Léodile peuvent être nettement différents en fonction des sources. Le premier figure sur la couverture de sa biographie. Le second est tiré de l’ouvrage sur les femmes dans la Commune de Paris. Ma Léodile ressemblera plutôt à la seconde

Entre ma Léodile et Léodile Béra, il y aura beaucoup de différences dans leur action au cours de la Commune mais la mère de mon héroïne aura croisé la famille d’André Léo. Au-delà des prénoms cette coquetterie d’écriture me plaît bien.

Journal de bord…
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13 juin 2021 7 13 /06 /juin /2021 11:32

La culture du chanvre au 19e siècle

Le rouissage

Avant de pouvoir fabriquer les fils de chanvre, la plante dot être travaillée. On la plonge dans l’eau pour que les fibres se détachent : c’est le rouissage. Elle est ensuite séchée et broyée Les fibres broyées sont mises en paquets par les poupeliers.  C’est alors qu’interviennent les fileuses. Les fils doivent être blanchis, lavés par les filassiers. Les marchands de fils fournissent aux tisserands ce qui leur permet de fabriquer des toiles.

Ces différentes opérations ne sont pas toujours exécutées consciencieusement. Dans le roman prévu, le marchand de fil, père de l’héroïne, devra surveiller les différentes exécutions pour s’assurer de la qualité de ses fils. Il vendra aussi les graines de chanvre au marchand d’huile et les fils plus grossiers au cordier.

Au 18e siècle, il y avait au moins 17 poupeliers et 14 fillassiers à Gorron. Souvent les familles exerçaient l’une ou l’autre de la profession.

En 1846, à Gorron, on  retrouve  quatre poupeliers : André Dreux (rue des Palmes) ; Jean Berson, René Bichet (Cour des Forges) ; Michel Pouteau (quartier de la Prison) ; un cordier, François Brimand (la Brimandière). Nous croiserons certains de ces professionnels dans le roman.

Quant aux fileuses et aux tisserands la liste serait trop longue tant ces professions étaient fortement représentées au 18e et jusqu’à la moitié du 19e siècle.

 

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