La lithographique est une technique d’impression utilisée notamment pour des documents à caractère commercial. On utilise une pierre lithographique calcaire sur laquelle est tracé un dessin qui peut être reproduit ensuite par pression sur papier.
On nous a envoyé la photo d’une pierre photographique concernant la maison Brault-Thuault (Teinture toutes couleurs) à Gorron. Nous avons croisé sur le blog cette famille. Il s’agit d’Armand Brault, teinturier et son épouse Alice Thuault, recensés rue de la Mairie en 1901.
Cette pierre vient de l’imprimerie Dalibard (graveur-imprimeur) fondée en 1890 à Laval, 13 rue de Cheverus. Remerciements à M. Pierre Giroux qui nous a transmis ces documents.
La semaine dernière, j’ai évoqué la mort de Marcel Hodbert quinze jours avant le 11 novembre 1918.
Son livret militaire donnent quelques informations sur son parcours.
Au moment de sa mobilisation, il est coiffeur au Hâvre. Il a appris son métier chez le coiffeur Lesaint, voisin de ses parents (hôtelier : hôtel de France, rue Magenta, actuellement place du Genéral Barrabé).
Il est incorporé le 16 avril 1917 puis affecté au 104ème régiment d’artillerie lourde le 4 février 1918. Il changera de régiment jusqu’à sa nomination au grade de brigadier le 19 août 1918. Son dernier régiment est le 500ème régiment d’artillerie.
J’imagine le maire de Gorron, Pierre Fouilleul, instituteur public à la retraite, se rendant chez les parents de Marcel pour la deuxième fois, après avoir annoncé la mort de l’aîné Louis, 22 ans, cinq mois plus tôt…
Le 11 novembre 1918, à 11 h, le cessez-le-feu résonne sur le champ de bataille, arrêtant les hostilités.
Héroïsme, courage, honneur…
Horreur, boucherie, guerre « infâme » …
Je pense qu’il y avait plus de pauvres soldats obligés de tuer et de se faire tuer que de héros joyeux de défendre la Patrie.
Je ne suivrai pas les cérémonies, leurs défilés, leurs drapeaux…
Mais j’honorerai la mémoire de ces pauvres soldats en revenant sur la mort du dernier Gorronnais tué sur le champ de bataille 15 jours avant la fin de la guerre.
Extrait du livret : « Les Gorronnais morts pendant la guerre 1914 – 1918 », (avec quelques corrections).
« HODEBERT Marcel (Hodbert)
Né à Gorron le 12 août 1898. Mort le 25 octobre 1918 ; il avait 20 ans (célibataire).
Incorporé au 502ème Régiment d’artillerie d’assaut, il meurt à Banogne (Ardennes ?) – (Saint Quentin le Petit.)
En 1906, il vit avec son père François HODEBERT (Hodbert), Hôtelier, sa mère, Maria BETTON et son frère Louis (tué à la guerre lui aussi), rue Magenta. »
L’objectif de la comparaison entre les deux plans de la commune est de voir l’évolution des constructions dans la campagne puis des rues dans la ville entre le cadastre ancien et le plan édité en 2017 par la municipalité.
Le cadastre ancien a été terminé le 27 septembre 1832. A l’époque, le maire de la commune est : César Ledauphin-Blinière. Les géomètres qui ont fait les relevés sur le terrain sont : M. Troussard, directeur en chef et M. Béquet, géomètre du cadastre.
En 2017, le maire de la commune est M. Jean-Marc Alain.
Le petit bâtiment au haut de la rue de l’Abbé Pierre qui descend vers le taillis de la mort, est l’ancien four à pain appartenant autrefois à la ferme « La maison neuve ». Cette ferme est déjà présente sur l’ancien cadastre datant de 1832.
Ce petit bâtiment en pierre servait aussi aux enfants de l’école privée de filles ou aux cultivateurs se rendant en ville pour le marché. Ils y déposaient leurs sabots. La ferme a été transformée en maison d’habitation.
Les ciriers de la rue du Bignon (autrefois Grande Rue, rue des Perrons, rue Royale)…
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Nous avons plusieurs fois évoqué cette maison (n° 18) dans laquelle, depuis 1846 se sont succédé plusieurs générations de ciriers : Auguste Gallienne, Vital Gallienne, François Racineux, Louis Racineux, Auguste Belliard… jusque dans les années 1950.
La façade de la maison ne permet pas d’imaginer les locaux dans laquelle se situait la fabrique. Une cave tout en longueur qui se prolongeait à l’époque jusqu’à la rue de Normandie. Nous avons pu prendre quelques photos de ces locaux dans lesquels on voit encore un nombre importants de pointes sur les poutres auxquelles étaient suspendus les cierges et les bougies.
Cette rubrique nous permettra d’apprécier l’évolution en termes de constructions à Gorron entre le début du 19ème et le début du 21ème siècle.
Rue et place de la Houssaye (points bleus)
Sur le cadastre, des bâtiments existent sur la place (point rouge) : il s’agissait, jusqu’au 20oème siècle, d’un atelier de mécanique agricole, d’une boucherie et d’une épicerie.
Sur la photo actuelle, ces bâtiments ont été démolis.
Cette rubrique nous permettra d’apprécier l’évolution en termes de constructions à Gorron entre le début du 19ème et le début du 21ème siècle.
Le chemin du Rocher – L’avenue du Général de Gaulle
Sur le cadastre, le chemin du Rocher (points rouge) reliait la Grande Rue, dont une partie est devenue la rue du Bignon actuelle, à la campagne.
Sur la photo, cet axe correspond à la rue Victor Foucault puis l’avenue du Général de Gaulle qui rejoint la place du Champ de foire (points rouges). On peut voir (points bleus) les nombreuses constructions dans ce secteur non construit sur le cadastre : de haut en bas : groupe scolaire, salle omnisports, piscine, collège Francis Lallart).
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
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