Note de lecture
« Les terres indomptées » (Lauren Groff)
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17ème siècle. La colonisation de l’Amérique par des colons anglais qui connaissent la faim, le froid, les maladies… Une jeune servante fuit ce monde terrible en s’enfonçant, seule, dans une nature sauvage. De brefs retours en arrière évoquent cette vie d’avant mais l’essentiel du récit nous plonge dans cette fuite dangereuse et douloureuse.
Rien ne nous est épargné. La jeune fille « chie », « pisse », son corps se couvrent de plaies de bosses, de crasse, de vermine… Sans compter les pustules, symptômes de la petite vérole qui entretient la fièvre. Et pourtant, j’ai rarement lu quelque chose d’aussi beau. Un « conte sauvage », « haletant et lyrique ».
Pour une fois, la quatrième de couverture ne trahit pas le lecteur. Et l’on touche-là à la grandeur de la littérature (pour moi tout du moins). Dans la plus grande misère, les dangers d’un environnement hostile, c’est la beauté qui domine. Beauté de la nature mais aussi et surtout de la vie. Tout cela rendu avec simplicité. Epoustouflant.