Note de lecture
« Houris » (Kamel Daoud)
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Souvent des auteurs, pour assoir leur statut d’écrivain talentueux, complexifient la structure de leurs romans : pas de déroulement chronologique, retours en arrière, changements de narrateurs… C’est ce que fait Kamel Daoud qui vient d’obtenir le prix Goncourt. Le nombre de thèmes abordés : le religieux avec la notion d’offrande par égorgements, la culpabilité, le politique… complexifie encore l’ouvrage. Mais, en même temps, en fait l’intérêt.
Une jeune femme enceinte parle à son fœtus qu’elle s’apprête à faire disparaitre par avortement. Victime de la guerre civile algérienne (dix ans de massacres entre l’armée et les Frères musulmans), elle a été égorgée et porte une longue cicatrice qui rappelle à tous ces atrocités. Elle veut retrouver le village et la famille où a eu lieu le drame.
Un argument original et très séduisant. Mais si le lecteur accepte de faire un travail quand le texte est un peu trop lourd, il y gagne en plaisir de lecture.