Un journal (purement fictif) tenu par un membre d’une vieille famille gorronnaise, me permet de revenir sur des éléments marquants de l’histoire de la ville dans le cadre de l’actualité nationale…
Le journal de Gabrielle Boullard (épouse Daniel)
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L’hospice donne désormais la possibilité aux Gorronnais de venir à l’hospice prendre des douches et des bains. Une nouveauté importante pour beaucoup qui ne peuvent matériellement assurer une hygiène corporelle satisfaisante à leurs domiciles.
Cette année-là, on a bien cru que la rage était revenue dans notre région. Deux chiens-loups ont tué 16 moutons. Un chien supposé enragé a dévoré la pied d’une enfant de 20 mois. Mon mari a réalisé une amputation. Des compétences qu’il a acquise lors de la guerre 1914-18.
La mobilisation générale est décrétée le 3 septembre après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. La population gorronnaise semble sidérée. Vingt ans après la boucherie de la Première Guerre mondiale, il est difficile d’admettre que le monde puisse recommencer. Et pourtant, le décès d’un Gorronnais qui venait de rejoindre son poste a rappelé à chacun que nous étions entre dans des temps dramatiques.