Fictions...

1814

Je me demandais, depuis le début de son action, jusqu’où Napoléon pourrait aller. Et puis cette question avait fini par s’estomper. Il paraissait invincible. Quand les alliés sont entrés en France, ce fut la stupéfaction pour tout le monde. Les batailles succédaient aux batailles. Malgré plusieurs victoires, l’Empereur finit par céder, lâché par ses propres généraux. L’abdication, l’exil sur l’Ile d’Elbe, le refus de reconnaître son fils comme son successeur, tout s’écroulait des ambitions démesurées de l’homme que certains appelaient l’Ogre.

Le retour d’un roi sur le trône de France en réjouit plus d’un. Des décisions comme le rétablissement des fêtes Dieu, du dimanche fête chômée mais surtout la fin de la conscription, le retour des jeunes soldats, rendaient Louis XVIII plutôt sympathique. Mais, très vite, on s’est aperçu que ce roi ne se contentait pas de revenir sur l’aventure napoléonienne. Le choix du drapeau blanc, remplaçant le tricolore, montrait symboliquement que la Révolution elle-même était remise en cause. Et si on avait en mémoire les excès de cette aventure extraordinaire, peu de gens souhaitaient un retour en arrière. C’est en tout cas mon cas.