La Seconde guerre mondiale vue par un jeune Gorronnais…
De nombreux réfugiés passèrent par Gorron. Certains y restaient quelque temps puis repartaient devant l’avancée des soldats allemands. D’autres restèrent sur place jusqu’à la fin de la guerre et même définitivement.
Pétain, nommé Président du Conseil, rassurait une partie de la population qui aspirait à la fin de la guerre. La nourriture commençait à manquer. Et puis les Allemands arrivèrent à Gorron. On ne s’attendait pas à ce qu’ils viennent jusque chez nous. De la surprise mais pas de crainte. Ils paraissaient polis et n’étaient pas agressifs. Un officier vint à la ferme demander des œufs et offrit une cigarette blonde à mon père.
Les Allemands occupaient une partie de l’école Saint-Michel. Ils nous offrirent des bonbons. Décidément ils étaient bien gentils. En plus, sur leur ceinturon était écrit : Dieu avec nous. Mais notre institutrice était plus méfiante. Elle nous empêcha de manger ces bonbons.
La devise Travail Famille Patrie était plutôt rassurante. Le portrait de Pétain, notre sauveur, se retrouvait dans beaucoup de maisons, notamment la nôtre. On nous avait appris l’hymne : Maréchal nous voilà.
Et puis, le poste à galène de notre père put capter radio Londres…
A suivre…