Note de lecture
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« La papeterie Tsubaki » (Ogawa Ito)
On dit que la littérature est la création de mondes nouveaux dans lesquels s’immerge le lecteur. Dans ce cas, ce roman remplit entièrement son office. Il ne se passe pas grand-chose dans le récit. Mais dans le quotidien de l’héroïne dans un Japon raffiné, à chaque moment, tout enchante le lecteur. Hatobéo est écrivaine publique et tient une papeterie. L’écriture a toujours été centrale dans sa vie. Quand elle accepte d’écrire une lettre pour autrui, sa tâche devient essentielle, tant au niveau du choix du papier, de l’outil scripteur, que de la relation qu’elle établit avec son client. Cette quête d’authenticité, de plaisir, on la retrouve dans tous ses actes quotidiens et dans ses relations sociales.
L’écriture est simple, belle, poétique. Un exemple : elle choisit une plume de verre pour écrire une lettre demandée par M. Sonoda pour Mme Sakura : « J’ai pris plusieurs respirations calmes et j’ai replongé la pointe de la plume de verre dans l’encre sépia. Je serai M. Sonoda et j’écrirai en pensant au bonheur de Sakura ». Tout est dit.