L’occupation des locaux de l’enseignement privé perturbe les réunions de la congrégation.
Le mardi 19 juin apparut pour la première fois un convoi allemand qui ne fit que passer. (…) Le mardi 2 juillet, les soldats allemands prirent possession de l’Asile, lieu habituel de nos réunions. (…) Le samedi 20 juillet, occupation de l’école du Sacré-Cœur et du Saint Michel. (…) Ces derniers mois, [ces réunions] furent tenues sous les arbres de l’allée Saint Michel ou à l’église derrière l’orgue. »
1941
Des pièces de théâtre sont jouées au profit des soldats français prisonniers en Allemagne.
L’année 1944 clôt le registre. Quelques documents épars évoquent l’année 1945. On y évoque Notre Dame du Bignon dont la chapelle accueille de nombreuses activités de la congrégation.
Dans le registre, on trouve de nombreux chants créés par les filles. Les saynètes jouées par elles sont parfois écrites par le curé Chaudet. Ce prêtre semble aimer l’écriture et le chant.
1939
On trouve dans le registre des allusions à la Seconde Guerre mondiale.
Septembre La guerre !
Menaçante depuis de long mois, voilà qu’elle se déclare à nouveau (…) tocsin et sirène sonnent hélas la mobilisation générale. Le souvenir de 1914 est si frais encore dans nos mémoires ! Cette fois la guerre éclate sous la forme d’un immense conflit dès le début. (…) Le progrès fait craindre les avions de bombardement allemands même jusque chez nous où les alertes sont annoncées. La Vierge du Bignon sera notre paratonnerre.
Quelques éléments concernant l’occupation allemande apparaissent
En fin de mai 1940, un afflux incalculable de réfugiés envahit la Mayenne. (…) le 29 mai, ils occupèrent la salle Ste Elisabeth puis l’asile du Sacré Cœur (école maternelle privée).
Vendredi Saint, 18 avril 1919 : mort de de Monsieur le Curé André Jacob. « Il disait parfois : je voudrais bien mourir un vendredi saint. Le Bon Dieu doit être plus miséricordieux ce jour-là ! Il a été exaucé. »
25 mai 1919 : installation de M. l’Abbé Chaudet. Curé de Bonchamps-les-Craon, nommé curé doyen de Gorron.
Année 1920
Madame la Duchesse d’Abrantès exécute les décors et les costumes de la pièce « Le rayon divin » jouée par les Enfants de Marie. La Duchesse a perdu accidentellement son fils peu de temps auparavant.
Le registre, jusqu’à l’année 1924 a été reconstitué à partir de carnets ou de petits feuillets épars. Les moments forts de l’association se résument à des sorties (au Mont Saint Michel par exemple) et des séances de théâtre données par les Enfants de Marie (par exemple à l’hospice de Gorron).
L’évocation de la Grande Guerre est très peu fréquente dans le registre. Le 11 novembre 1918 est évoqué : « L’horrible Grande Guerre est finie. Merci mon Dieu ».
Les seuls décès mentionnés concernent des membres de la Congrégation.
Au cours des années 1917 et 1918, on apprend la mort de :
Blanche Billaux, viceprésidente de la Congrégation : née en 1878, fille de Léontine Levinglier (veuve Billaux), habitant rue de Normandie.
Denise Picot : présidente de la Congrégation : née en 1882, fille d’Isidore Picot, cordonnier mercier, et de Joséphine Lory, habitant rue Magenta.
Marthe Chemin : membre de la Congrégation qu’elle avait quitté « pour se dévouer comme infirmière à soigner les prisonniers de guerre. Elle est morte victime de son dévouement dans un hôpital militaire du Mans où elle avait contracté la grippe infectieuse ». Née en 1888, fille d’Henri Chemin, veuf, habitant de rue du Bignon.
En dehors des cérémonies religieuses auxquelles la Congrégation participe derrière sa bannière, les enfants de Marie présentent des pièces de théâtre à caractère religieux, dramatique et patriotique, bien différentes, sans doute, de celles du théâtre interdit par monsieur le curé dont la fréquentation entraîne l’exclusion de la congrégation.
On trouve quelques allusions à la Première Guerre mondiale :
Années : 1974 – 1915 – 1916
2 août – La Grande Guerre !
Tout se trouvant désorganisé par les départs successifs de tous les prêtres et des chantres, les Enfants de Marie donnent chaque dimanche leur concours pour les offices.
Celles de la campagne qui remplacent leurs pères et leurs frères pour les travaux ne prennent plus aucune part aux réunions.
Pas un mot sur les soldats morts à la guerre. Par contre, on apprend la maladie de l’abbé Jacob et le décès de deux congréganistes par la grippe infectieuse dont nous parlerons la semaine prochaine.
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