Paul Lecoq, agrégé de lettres classiques, inspecteur général de l’Education Nationale
Extraits de sa préface du livre de M. Béchet.
« … des marchands de chevaux étaient au rendez-vous de tous les marchés non loin de la mairie, ballonnés dans leur blouse bleue, appuyés sur des cannes prises aux haies des chemins… »
Apparemment, donc, la vente d’animaux existait encore à l’époque autour de la place de la Mairie. Le nom des rues et des places relevés dans les listes de recensement du 19e siècle nous renseignent sur ces marchés. On relève, notamment, le marché aux veaux, le marché aux bestiaux. Une étude sur l’évolution du nom des rues, reposant sur les résidents présents sur les différents recensements nous a permis de situer ces lieux, effectivement, autour de l’ancienne place des Halles, place de la Mairie actuelle.
Quant aux cannes, il en est fait état, dans des textes plus anciens. Notamment sous la Révolution. Extrait d’un article du blog : « Des émeutes se produisent journellement aux halles et la municipalité de Gorron interdit les « bâtons de meslier ». Le 3 décembre 1792, les émeutiers veulent détruire les halles.
Le meslier est un arbre appelé aussi le néflier. Son bois dur était utilisé pour les bâtons qui servaient aux laboureurs pour mener le bétail mais aussi comme arme. »