Nous avons souvent parlé de Michel Béchet et de sa famille dans le blog. Il est décédé à 96 ans. Il a fourni plusieurs documents alimentant les rubriques. Il aimait parler de ses souvenirs Gorronnais. Des souvenirs qui , comme tous les souvenirs, peuvent parfois être réinterprétés avec le temps. Le travail de l’historien, même amateur, est de resituer ces souvenirs dans les différents témoignages. C’est ainsi que nous avons pu écrire sur le blog : « En 1969/1970, à l’initiative de Michel Béchet, une zone artisanale est créée route d’Ambrières ». La réalité est plus nuancée. D’autres artisans qui s’installeront sur la zones furent à cette initiative. Il en parle d’ailleurs dans un autre article : « En 1969/1970, Michel Béchet et trois autres artisans gorronnais créent une zone artisanale route d’Ambrières ».
Ceci étant dit, nous remercions le disparu qui a toujours été disponible quand nous l’avons sollicité. Le curriculum vitae qu’il nous avait donné illustre une vie bien remplie avec une impressionnante liste des fonctions occupées et des distinctions professionnelles et honorifiques.
Ci-contre, Michel Béchet avec la mandoline fabriquée par son père, menuisier, place de la Houssaye.
« Entre Nous » (bulletin paroissial) : décembre 1948.
La fanfare Saint-Martin
Le curé Piard revient sur la fanfare Saint-Martin qui a été créée par l’abbé Jacob, curé doyen de Gorron, en 1910. A l’époque, ses prestations publiques se déroulaient essentiellement au cours de manifestations religieuses. La première eut lieu le jour de Noël 1919. Il ne pouvait en être question pendant la Première Guerre mondiale.
La fanfare a été en sommeil plusieurs années. Et c’est après la Seconde Guerre mondiale que Louis Penloup a relancé l’activité avec une vingtaine de jeunes. En janvier 1949 aura lieu la première prestation publique de cette fanfare.
Sur les photos ci-contre (illustrant l’article du bulletin) et ci-dessous, on peut voir les groupes de musiciens à deux époques différentes. Nous ne connaissons pas les dates des prises de photos.
L’héroïne du roman se prénommera Léodile. Un prénom peu usité au 19e siècle. Je ne l’ai pas vu dans les nombreux actes d’état civils consultés dans le cadre du blog. La première fois que je l’ai lu, c’était celui d’une romancière, féministe et communarde dont j’ai parlé dans le blog. Une femme remarquable qui semble redécouverte actuellement. Il s’agit de Léodile Béra, mariée à Pierre Grégoire Champseix et dont le nom de plume est André Léo.
Née à Lusignan dans le Poitou, on ne retrouve pas ce prénom dans les prénoms poitevins. Il s’agit de son deuxième prénom (après Victoire) qu’elle utilisera de façon usuelle. Cette communarde m’inspirera pour ma propre héroïne. A noter que les portraits de Léodile peuvent être nettement différents en fonction des sources. Le premier figure sur la couverture de sa biographie. Le second est tiré de l’ouvrage sur les femmes dans la Commune de Paris. Ma Léodile ressemblera plutôt à la seconde
Entre ma Léodile et Léodile Béra, il y aura beaucoup de différences dans leur action au cours de la Commune mais la mère de mon héroïne aura croisé la famille d’André Léo. Au-delà des prénoms cette coquetterie d’écriture me plaît bien.
Le mois de mars a été pénible pour la population gorronnaise. 12 morts dont deux enfants de moins d’un an. La dysenterie a encore frappé. Nous sommes complètement démunis quand la maladie est là. On ne sait jamais pourquoi et nos médecins eux-mêmes sont impuissants.
Pendant ce temps-là, après les périodes troublées de la Révolution et de l’Empire, la France s’est à nouveau lancée dans la guerre. Cette fois, il s’agit de voler au secours du roi Espagnol Ferdinand VII aux prises avec un soulèvement populaire. Les Bourbon se soutiennent. Mais nos pauvres soldats en font les frais.
Je préfère penser au premier train roulant sur des rails grâce au moteur à vapeur. On pourra ainsi plus facilement transporter des charges lourdes comme le charbon. Cela me paraît beaucoup plus utile que la guerre.
La semaine dernière, je regrettais les délais de publication des comptes rendus des conseils municipaux. D’une manière générale, au-delà de ces délais, ces comptes-rendus font rarement apparaître la justification des choix qui y sont faits. On le sentiment que tout se passe hors du conseil qui ne sert que de chambre d’enregistrement. Cette impression semble confirmée par un article d’un journal mayennais en ligne (leglob-journal.fr) paru le 02/02/2021.
Le journaliste présent lors de l’avant-dernier conseil est plutôt critique sur son fonctionnement.
« Les conseillers ont approuvé, comme un seul homme, des délibérations résumées, sans lever la main. »
« Aucune délibération dans sa version définitive n’est donc présentée officiellement en séance du conseil municipal. »
Normalement, chaque conseiller municipal devrait être au courant des affaires de la commune faisant l’objet d’une délibération. On peut alors comprendre les votes à l’unanimité pratiquement systématiques des conseillers de la majorité.
Quant aux échanges du maire avec le représentant de l’opposition, l’acoustique de la salle, « les deux interlocuteurs qui se coupent mutuellement la parole (…) empêche de bien saisir ce qui se dit. ». Le journaliste espère alors que « le procès-verbal pourra tenir compte au plus juste des propos tenus pas chacun. » Ce dont personnellement je doute…
En conclusion : « Jean-Marc Allain est un beau parleur, il séduit énormément… » mais « il y a un « manque de rigueur et d’informations précises. »
Avant de pouvoir fabriquer les fils de chanvre, la plante dot être travaillée. On la plonge dans l’eau pour que les fibres se détachent : c’est le rouissage. Elle est ensuite séchée et broyée Les fibres broyées sont mises en paquets par les poupeliers. C’est alors qu’interviennent les fileuses. Les fils doivent être blanchis, lavés par les filassiers. Les marchands de fils fournissent aux tisserands ce qui leur permet de fabriquer des toiles.
Ces différentes opérations ne sont pas toujours exécutées consciencieusement. Dans le roman prévu, le marchand de fil, père de l’héroïne, devra surveiller les différentes exécutions pour s’assurer de la qualité de ses fils. Il vendra aussi les graines de chanvre au marchand d’huile et les fils plus grossiers au cordier.
Au 18e siècle, il y avait au moins 17 poupeliers et 14 fillassiers à Gorron. Souvent les familles exerçaient l’une ou l’autre de la profession.
En 1846, à Gorron, on retrouve quatre poupeliers : André Dreux (rue des Palmes) ; Jean Berson, René Bichet (Cour des Forges) ; Michel Pouteau (quartier de la Prison) ; un cordier, François Brimand (la Brimandière). Nous croiserons certains de ces professionnels dans le roman.
Quant aux fileuses et aux tisserands la liste serait trop longue tant ces professions étaient fortement représentées au 18e et jusqu’à la moitié du 19e siècle.
Il s’agit vraisemblablement de Jean-Marie Huchet, né en 1923 à Saint-Denis de Gastines, fils de Jean (journalier) et Maris Huchet, recensés en 1936, rue Jean-Jacques Garnier.
Louis Sauvé : mégissier ; Michel Colin : cordonnier ; Louis Le Boulanger : horloger ; Julien Mareau, Pierre Pottier : boulangers ; Louis Lambert : boucher ; François Le Sage : maçon ; Michel Noury : tailleur d’habits ; Guillaume Barré : voiturier ; Jules Péan : notaire ; Etienne Le Saulnier : lainier ; François Béchet, René Béchet, Julien Barbot : charpentiers ; Jean Hubert : charron ; Joseph Gandon : menuisier.
Pierre Rouillard, charpentier, né le 4 ventôse an 2 à Gorron, fils de Joseph Rouillard, charpentier et d’ Anne Choyer.
Joseph Rouillard épouse Anne Choyer le 27/05/1790 à Gorron. Il est le fils de Julien Rouillard et de Renée Bahier. La profession du père, Julien, n’est pas mentionnée dans l’acte de mariage. Mais on retrouve bien un Julien Rouillard, charpentier, dans les métiers du 18e siècle.
Julien Rouillard épouse Renée Bahier le 07/09/1747. Julien Rouillard est le fils d’Etienne Rouillard et d’Anne Jarry. On ne connait pas la profession d’Etienne Rouillard.
Nous avons donc la lignée de charpentiers : Jean Rouillard – Pierre Rouillard – Joseph Rouillard -Julien Rouillard.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
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