Depuis de nombreux mois, déjà, je me suis intéressé au cimetière de Gorron : les plus anciennes tombes, les différents modèles, les familles les plus anciennes, les tombes devant être relevées… Pour clore cette séquence, j’ai recensé les éléments personnalisant les défunts en dehors des inscriptions.
Le défunt devait être manifestement un chasseur si l’on en croit le fusil et les cartouchières. Sur la plaque, on voit même un oiseau (je ne saurais dire de quelle espèce, n’étant pas chasseur moi-même).
A partir des signataires des documents prérévolutionnaires ( Questionnaire de l’assemblée provinciales du Maine, Cahiers de doléance) j’essaie de retrouver des descendants gorronnais à ces signataires.
Familles influentes lors de la Révolution
Jean GODEAU : vraisemblablement Jean, veuf de Jeanne Quentin (mariés le 22/02/1751), marié à Jeanne Beauvais le 27/10/1772 à Gorron.
Il est le fils de Pierre Godeau et de Marguerite Péan. Nous ne connaissons pas sa profession au moment du mariage.
En 1846, nous retrouvons à Gorron :
Marie Godeau (44 ans), épouse de François Dreux (48 ans), charpentier, rue de Brecé.
Anne Godeau (67 ans), rue de Brecé.
Reine Godeau (80 ans), rue des Fossés.
Pierre Godeau (38 ans) tailleur d’habits . Cour de Forges.
Louise Godeau (62 ans), épouse de Guillaume Boulanger (69 ans), fileur de laine, Cour de Forges.
Nous verrons si ces familles ont un lien direct avec Jean Godeau.
Dans le cadre de la préparation de l’exposition de l’association « Conservation du patrimoine gorronnais », je reprends le document de Joseph Lecomte qui donne les numéros des immeubles dans lesquels se trouvaient des débits de boisson et le compare à ma propre recherche relevant ces mêmes débits de boisson dans les recensements de la population gorronnaise depuis 1846 jusqu’à 1936.
Les débits de boisson au 20e siècle (à partir du document « La Belle Epoque… des cafés à Gorron » de Joseph Lecomte)
Rue de Bretagne
N° 2. Hôtel du Pigeon Blanc
J’ai déjà eu l’occasion, sur le blog, de recenser les différents propriétaires de cet hôtel depuis 1846. En voici les principaux (la liste ne prétend pas à l’exaustivité) :
1846 : François Moreau/Perrine Loyer ; 1866 : François Pommier/Constance Chérot ; 1886 : Pierre Belloir/Marie Leray ; 1906 : Auguste et Marie Danvel ; 1962 : Jean Couthier/Lucette Baron…
Sur plusieurs cartes postales anciennes, on retrouve l’hôtel. Actuellement, l’immeuble est occupé par une agence d’assurances.
A partir du recensement de la population de 1975, en ne retenant que les adultes natifs de Gorron, j’essaie de retrouver les plus anciennes familles gorronnaises. On s’aperçoit assez vite que la population est sans doute beaucoup plus mobile qu’on ne pourrait le penser dans les siècles passés.
1975
Ménages collectifs – hospice de Gorron.
Germaine Arnoult
1ère génération
Germaine Arnoult
Henri Durand
Meunier
Hospice de Gorron
1975
2ème génération
Théophile Arnoult
Meunier
Angèle Hodbert
Rue Magenta
1921
3ème génération
Georges Arnoult
Cabaretier
Marie G
Foucoin
Cabaretier
1886
Théophile Arnoult et Angèle Hodbert se sont mariés le 14/02/1886 à Gorron. Théophile est alors garçon mercier, fils de de Georges Arnoult et de Marie Foucoin, cabaretiers. Angèle est originaire de Colombiers.
Ils se sont mariés le 9 janvier 1864 à Vautorte. Georges est originaire de Montenay. Marie de Châtillon-sur-Colmont.
Germaine Arnoult est donc inscrite dans une lignée de deux générations gorronnaises.
2 générations
Chénel ; Laurier
Bouchers
Manceau ; Trolet
Plombier – charpentier
Couturière
Houée ; Hodebert
Marchands de bestiaux
Lhuissier ; Fourmond ; Fouqué
Cultivateurs - charcutier
Guerrier ; Besnier
Plombier/chauffagiste - maçon
Foucoin
Sabotier - tisserand
Gayet ; Gayet
Garagistes
Lévêque
Menuisiers
Bertrand
Charpentier
Letissier
Manutentionnaire – ouvrier en chaussures
Arnoult ; Durand
Meuniers
Récapitulatif
Sur 657 personnes retenues, 135 sont originaires de Gorron. Sur ces 135, 47 s’inscrivent dans une lignée de plus d’une génération.
A partir du recensement de la population gorronnaise de 1962 et une collection de reproduction de cartes postales anciennes j’essaie de retrouver les immeubles sur les cartes postales et leurs occupants en 1962
Recensement de 1962
Rue de la mairie
N° 33. Louis Douxami, son épouse Germaine Thuault.
Dans cette rubrique, je donne mon avis sur des lectures, sur des événements gorronnais (comme les décisions du conseil municipal, par exemple). Sans prétention, juste un réaction personnelle…
Note de lecture
« Rouge c’est la vie » (Thierry Jonquet)
Un excellent auteur de romans noirs et policiers. Cette fois, il raconte son histoire et celle de sa femme avant leur rencontre. Leurs années de militantisme, fin 1960, début 1970. Militants tous les deux. Lui chez les trotskistes, elle dans la jeunesse juive et son passage dans les kibboutz israéliens. On plonge dans l’utopie de cette époque, l’aspiration à la Révolution, au changement radical de la société capitaliste aux relents colonialistes. Il y a quelque chose de touchant dans cette naïveté, ce souci de la pureté. Surtout pour un lecteur comme moi qui était jeune à l’époque. On les accompagne aussi dans leurs désillusions, au moment où le réel impose ses contraintes. Sans oublier pour autant les trahisons de certains… Une bonne lecture même si les intermèdes dans l’immense machine de monsieur Hazard m’ont paru un peu artificiel.
Un journal (purement fictif) tenu par un membre d’une vieille famille gorronnaise, me permets de revenir sur des éléments marquants de l’histoire de la ville dans le cadre de l’actualité nationale annuelle…
Le journal de Marie Constance Péan (épouse Charles Boullard)
Décembre 1879
Les finances de la ville sont tellement basses que la municipalité est obligée d’emprunter à l’hospice qui, lui, grâce aux dons et aux legs, est plutôt dans une situation financière satisfaisante. Deux élus municipaux représentent d’ailleurs la mairie dans la commission qui gère l’établissement.
Les Républicains sont arrivés jusqu’à la présidence de la République. Avec Jules Grévy. Léon Gambetta est Président de la chambre des députés. L’anticléricalisme (contre le poids de l’Eglise dans la sphère publique), souvent confondu avec le combat contre la religion, entraîne des tensions jusque dans les campagnes. Dans l’enseignement, notamment, la direction des établissements publics est interdite aux religieux. Les Jésuites sont particulièrement visés.
En cette fin d’année, gel et neige envahissent toute la France.
Ce journal de bord accompagne l’écriture de mes romans présentés sur le blog à leur sortie dans la rubrique : mes publications. Il évoque succinctement les recherches nécessaires à la réalisation de ces romans.
Où il est question de souterrains…
Le roman policier, qui s’intitulera vraisemblablement « Voyeur » est terminé. Il paraîtra en juin (l’année n’étant pas encore fixée). Deux parutions par an, c’est sans doute trop. Mais j’ai encore d’autres roman en réserve (j’ai commencé à écrire, il y a une vingtaine d’années).
Les parutions de novembre, concernent uniquement les romans historiques qui se situent principalement à Gorron. Le titre du prochain est « La variole noire ». Il se déroule en 1870/1871 où la France est frappée par une lourde défaite militaire contre les Prussiens et par une épidémie de variole, maladie très contagieuse et mortelle à l’époque.
Je commence un nouveau roman historique dans lequel il sera question de souterrains. On en parle si souvent à Gorron que je me suis dis qu’il était temps d’écrire quelque chose là-dessus. Une fiction, bien sûr car, pour l’instant, la présence réelle de souterrains ne repose que sur de simples hypothèses.
Cette rubrique repose sur les questions posées ou les documents envoyés par les visiteurs du blog.
Photos gorronnaises
Une belle initiative
Le 5 août 2008, cinq anciens écoliers des années 1930/1940, ont organisé les retrouvailles des élèves scolarisés dans les écoles privées de Gorron (garçons : Saint-Michel, filles Sacré-Cœur). Tous ces élèves habitaient sur les routes de Couesmes et de Lesbois à l’époque. Ce genre d’initiative à toute sa place dans les souci d’œuvrer pour la mémoire historique des lieux et des personnes.
Dans les articles de presse relatant l’événement, les noms de certains enseignants sont évoqués. Les directeurs : Melle Ribot et M. Morin (dont nous avons déjà parlé sur le blog). Une des anciennes institutrices : Thérèse Bonhomme (née Rousseau) était à l’origine de l’événement avec d’anciens élèves : Marie-Thérèse Boittin (née Forêt), Lucien Poirier, Simone Guérin (née Le Goff) , Paulette Lecomte (née Gallienne).
Cette rubrique repose sur les questions posées ou les documents envoyés par les visiteurs du blog.
Bulletin paroissial : il s’agit des bulletins paroissiaux (« Entre Nous ») de la ville de Gorron, rédigés et édités par le curé J. Piard, pendant la période 1954…1960.
Entre Nous : décembre 1959
Solidarité : à la suite de la catastrophe de Fréjus[1], la population gorronnaise s’est mobilisée. Des collectes ont été faites, par exemple à l’hospice ou des industries comme BTB (fabrique de chaussures Bart, Testu, Bertrand) et usine Gauthier (petite métallurgie)…
La doyenne des Gorronnais : Il s’agit de Me Ve Bourdon, rue Jean-Jacques Garnier, âgée de 92 ans.
Maison familiale : Sœur Gertrude, de la maison mère d’Evron, succède à Sœur Marie-Thérèse à la direction la maison familiale Mon Foyer.
Les maroniers : boulevard Faverie, une coupe très sévère (selon le curé) qui parle de massacre.
[1]Dans la nuit du 2 décembre 1959, le barrage de Malpasset, situé sur la rivière Reyran, à 10 km en amont de Fréjus (Var), se rompt. 50 millions de m3 d'eau se déversent sur la ville de Fréjus inondant plus de 3000 hectares. On dénombra plus de 400 victimes.(google)
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
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