A partir du recensement de la population gorronnaise de 1962 et une collection de reproduction de cartes postales anciennes j’essaie de retrouver les immeubles sur les cartes postales et leurs occupants en 1962
Recensement de 1962
Place de la Cour de Forges
Dans les listes de recensement de 1962, les numéros des maisons n’existent pas sur la place de la Cour de forges. Seuls les noms des familles seront donnés. Onze ménages.
Lucienne Lhuissier-Fourmont.
Arsène Brière et son épouse Marie Vaugeois.
Reine Fouilleurl-Daligault.
Marcel Gesbert, menuisier ébéniste, son épouse Madeleine Landri, ouvrière d’usine et leur fille Nelly.
Marcelle Capy est une femme de lettres, militante pacifiste, féministe et socialiste libertaire de la première moitié du 20e siècle. Tout ce qui peut me plaire. Elle est bien oubliée aujourd’hui.
Son roman parle de la Première Guerre mondiale vue de l’arrière et à hauteur de femmes. Des femmes qui ont assumé les tâches des hommes partis au front. Tâches souvent inhabituelles et dures pour elles qui épuisent les organismes. En plus de cet épuisement physique, la douleur des pertes, l’angoisse continuelle, rendaient la vie d’autant plus difficile. Sans compter qu’au retour des permissionnaires, certains maris ou fils avaient changé, pas toujours en bien.
Le style de l’autrice est agréable, simple, avec des passages poétiques. Et surtout des thèmes peu habituels sont abordés, touchant à la vie des femmes en général. Petite critique tout de même : lorsqu’il est question des prisonniers allemands ou russes mis à la disposition des fermes, leur personnalité me paraît souvent caricaturale, relevant de préjugés un peu faciles.
Un journal (purement fictif) tenu par un membre d’une vieille famille gorronnaise, me permet de revenir sur des éléments marquants de l’histoire de la ville dans le cadre de l’actualité nationale…
Le journal de Gabrielle Boulard (épouse Daniel)
1925
Guerre de 1870
Les gendarmes ont arrêté un raccommodeur de vaisselle bien connu à Gorron. Il passait régulièrement sur le marché. On l’accuse de vagabondage et de mendicité. Je pense que nos gendarmes ont d’autres choses à faire, plus importantes et plus urgentes, pour notre sécurité.
Une médaille a été décernée à titre posthume à Narcisse Lechat, mort pour la France. Il est « mort sur le terrain » dans la Somme le 4 mai 1916. M. Millard, père de 14 enfants, qui s’était engagé lors de la guerre de 1870 à 17 ans aurait pu lui aussi avoir une médaille. Ainsi, surtout que sa femme qui a perdu 7 de ces enfants.
L’application des lois laïques en Alsace-Moselle après le retour de ces territoires sur le sol français, est farouchement combattue par l’Eglise. Je n’ai pas d’avis précis sur ces lois mais je ne vois pas pourquoi elles ne s’appliqueraient pas comme dans les autres départements.
Le nouveau roman (monsieur Louis), policier cette fois, commence par un chapitre se déroulant dans une école.
Pédagogies nouvelles : Célestin Freinet
Comme Maria Montessori dont nous avons parlé la semaine dernière, la démarche pédagogique de Célestin Freinet repose sur le constructivisme. C’est-à-dire que l’élève construit lui-même ses savoirs. Les maîtres étant là pour assurer l’organisation de la classe et les progressions individuelles.
Mais, cette fois, l’accent est mis sur les interactions entre les enfants. Les connaissances se construisent grâce à ces interactions. Les relations sociales dans la classe sont donc fondamentales. On peut faire ici référence à Vygotsky et les notions de conflits socio-cognitifs qui font progresser les élèves.
Mais, chez Freinet, la dimension sociale va jusqu’à la politique. Son ambition est aussi de former des citoyens responsables et libres. Cela passe par une gestion des enfants eux-mêmes de la petite communauté qu’est la classe
Cafés, restaurants, hôtels… (à noter que des cafés ne sont pas présents en 1969 sur le livret, par exemple le bar de la Mairie).
1969 : café, restaurant, « Le Relais Normand », A. Lepauvre, place de la Houssaye ; hôtel – restaurant, G. Bibron, rue Corbeau-Paris ; bar-hôtel-restaurant, « Le Pigeon Blanc, 2 rue de Bretagne ; bar Bienvenu (taxi, ambulance), 3 rue Jean-Jacques Garnier ; hôtel-restaurant, Mme Boulière, 1 rue de Bretagne ; hôtel de Bretagne, L. Louvigné.
Actuellement : hôtel-restaurant, restaurant du bocage, 9 rue Corbeau-Paris, la cuisine de Bubba, place de la Mairie ; Mange-tu, 17 rue des frères lumières ; Crêperie du Menhir, 23 rue de la mairie ; hôtel de Bretagne, 41 rue de Bretagne ; la Galetière, zone artisanale de la Bourdaiserie. Bar de la Mairie, 13 place de la Mairie, Bar des sports, place du Général Barrabé.
L’objectif est de recenser les domestiques (hors agriculture), de connaître les familles qui les emploient. Dans la mesure du possible, essayer de repérer leur lieu de naissance, leur origine sociale et la durée de l’exercice dans la fonction.
Dernière étape : retrouver l’origine sociale des domestiques natifs de Gorron en 1872.
Le roman sur Rosalie, domestique dans la même famille à Gorron pendant près de 40 ans, dans son premier jet, est terminé. Un nouvel ouvrage, policier cette fois, est en préparation. Il s’intitulera vraisemblablement « Monsieur Louis ». Il commence dans le milieu scolaire.
Pédagogies nouvelles : Maria Montessori.
Les pédagogies dites nouvelles ont près d’un siècle. Si certains de leurs principes ont réussi à pénétrer l’enseignement classique (souvent difficilement et pas toujours appliqués à bon escient), elles n’ont jamais été consensuelles.
On y retrouve les recherches des spécialistes du développement de l’enfant. Parmi eux, notamment, Piaget. Pour eux, l’enfant doit construire lui-même ses connaissances et non pas se contenter de les enregistrer grâce au discours magistral du maître.
Médecin, pédagogue, Maria Montessori a inventé un matériel permettant à l’enfant de progresser à son rythme, l’adulte étant présent uniquement pour susciter l’envie de l’enfant tout en respectant ses choix. C’est une pédagogie non directive, non contraignante, mais dans un cadre maîtrisé et organisé par les enseignants.
A partir du recensement de la population de 1975, en ne retenant que les adultes natifs de Gorron, j’essaie de retrouver les plus anciennes familles gorronnaises. On s’aperçoit assez vite que la population est sans doute beaucoup plus mobile qu’on ne pourrait le penser dans les siècles passés.
1975
Rue Jean-Jacques Garnier
Marie Troussier, née le 18/11/1911 et vraisemblablement sa fille Marie-Thérèse née le 07/05/51
Elle est, vraisemblablement, la fille de Victor Troussier, originaire de L’Epinay et de Maria Recton, originaire de Gorron, née le 12/12/1890.
Maria est la fille de Clément Recton et de Marie Fougeray, cultivateurs à la grille.
1ère génération
Marie-Thérèse Troussier
Rue Jean-Jacques Garnier
1975
2ème génération
Marie Troussier
Femme de service
Idem
1911
3ème génération
Victor Troussier
Cultivateur
Maria Rocton
Cultivatrice
La Grille
1890
4ème génération
Auguste Recton
Cultivateur
Marie Fougeray
Cultivatrice
1860
5ème génération
Jean Recton
Marie Penloup
Le Pré
1849
6ème génération
Jean Recton
Thérèse Guérin
Eugène Auguste Recton est né à Gorron le 22 juillet 1860. Marie Fougeray à Ambrières.
Les prénoms de Clément/Eugène/Auguste Recton varient en fonction des actes. Il est le fils de Jean Recton et Marie Penloup originaire de Brecé mariés le 02 mai 1849 à Gorron
Jean Recton est originaire de Gorron, né le 12 mai 1820 de Jean Recton et de Thérèse Guérin.
A partir du recensement de la population gorronnaise de 1962 et une collection de reproduction de cartes postales anciennes j’essaie de retrouver les immeubles sur les cartes postales et leurs occupants en 1962
Recensement de 1962
Place de la Cour de Forges
Dans les listes de recensement de 1962, les numéros des maisons n’existent pas sur la place de la Cour de forges. Seuls les noms des familles seront donnés. Onze ménages.
François Auber, menuisier, son épouse, Marie-Thérèse Lesaint.
Albert Cousin, son épouse, Marthe Noury.
Léontine Charlot.
Eugène Rogue, manœuvre tapissier, son épouse, Léa Guerin, ouvrière repasseuse.
L’objectif est de recenser les domestiques (hors agriculture), de connaître les familles qui les emploient. Dans la mesure du possible, essayer de repérer leur lieu de naissance, leur origine sociale et la durée de l’exercice dans la fonction.
Dernière étape : retrouver l’origine sociale des domestiques natifs de Gorron en 1872.
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Principalement axé sur l'histoire locale (ville de Gorron), ce blog permettra de suivre régulièrement l'avancée des travaux réalisés autour de ce thème.
Vous trouverez dans ce blog trois thèmes liés à l'histoire de la ville de Gorron. Les différents articles seront renouvelés régulièrement. Ceux qui auront été retirés sont disponibles par
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