Correspondance pendant la Seconde Guerre mondiale : Paris/Gorron.
Depuis le 6 juin 1944, les Alliés ont débarqué en Normandie. Mais les problèmes des Français sont loin d’être résolus, notamment dans le domaine du ravitaillement que nous voyons revenir constamment dans le courrier.
La nièce Renée, continue d’écrire à son oncle et sa tante. Elle a eu une petite fille, Nicole. L’épreuve de la guerre a perturbé sa santé.
« Paris le 20.5.45 »
« La guerre est terminée mais les misères n’y sont pas car c’est toujours la même chose, le ravitaillement est pour ainsi dire nul, cela n’a jamais été aussi mal… »
« Paris le 2. 1. 46 »
« En ce moment, Nicole a le faux-croup, la nuit elle tousse, la nuit seulement. J’en aurais vu avec elle. (…) J’ai été huit jours sans dormir, je crois plus on me soigne pire je suis, si cela continue j’abandonnerais tout. »
Pendant cette période immédiate après la guerre, différentes signatures montrent que le cercle des bénéficiaires des envois de nourriture s’est élargi. Nous ne retiendrons que les informations permettant de se faire une idée des conditions de vie de l’époque.