« L’assommoir » (Emile Zola)
J’ai relu ce roman quand je devais visiter la Maison de Zola à Médan. Ce contexte particulier a certainement influencé ma lecture. Toujours est-il que j’ai trouvé le roman génial. Ceux qui font la fine bouche sur le talent de Zola devraient y regarder à deux fois. Au-delà du travail préparatoire pour s’imprégner du milieu qui y est décrit, la structure du récit, l’étude psychologique des personnages sont remarquables.
On est vraiment plongé dans la misère du petit peuple au temps des transformations parisiennes, d’ouverture des grands boulevards… Les ravages de cette misère, de l’alcoolisme, sont saisissants. L’auteur n’est pas toujours très tendre avec ses personnages. Mais il ne les juge pas et juge plutôt la société qui engendre cette misère.
On a attaqué Zola pour le langage utilisé. Il rejette la critique de grossièreté, rappelant qu’il n’a fait que décrire la réalité. Il y a toujours dans ses romans des descriptions réalistes du cadre, des actions, mais sans longueur comme parfois dans d’autres de ses romans. Belle lecture.