Note de lecture
« Mahmoud ou la montée des eaux » (Antoine Wauters)
Chaque année, le prix Inter peut nous réserver de belles surprises. J’ai failli ne pas acheter celui-là. Sous prétexte qu’il était écrit en vers libres. Cela aurait été une erreur. On peut dire que c’est un véritable petit bijou. Simplicité , profondeur, au service d’un thème magnifique.
Un vieil homme, de sa barque, plonge dans un lac artificiel. Il y voit une partie de ce qui a été englouti. Comme des remontés de la mémoire qui lui permettent de revivre les moments forts de sa vie finissante. Tout cela dans un contexte dramatique : un pays figé par la dictature qui sombre dans le chaos.
Le héros, poète, a vu sa vie brisée par les maîtres de la Syrie : le père et le fils, cet ophtalmologiste timide qui n’aurait jamais dû régner et s’est révélé un dictateur particulièrement sanguinaire.