Un journal (purement fictif) tenu par un membre d’une vieille famille gorronnaise, me permet de revenir sur des éléments marquants de l’histoire de la ville dans le cadre de l’actualité nationale annuelle…
Le journal de Marie Constance Péan (épouse Charles Boullard)
Décembre 1885
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Lors de la procession de la Fête Dieu, la section des sapeurs-pompiers dirigée par M. Morin avait fière allure. L’épée et la dragonne en or du lieutenant, le bonnet à poil des sapeurs, ont été très applaudis. Il faut dire que les pompiers sont beaucoup aimés pour leur dévouement. Quand le tocsin sonne, on peut les voir se précipiter vers l’incendie prêts à se sacrifier pour sauver les personnes en difficulté. La fanfare, les quatre gendarmes de la brigade à pied, ainsi que le garde-champêtre, suivaient la section. La population gorronnaise apprécie beaucoup ces manifestations. Qu’elles soient religieuses, organisées pour les comice agricole ou la Foire Fleurie.
J’attendais avec impatience l’ouvrage d’Emile Zola : Germinal. J’avais commencé à le lire en feuilleton dans le journal. Mais, cette fois, je l’ai en entier sous forme d’un livre qui est sur ma table de chevet. Un grand plaisir de lecture. Cet auteur ne remplacera pas Victor Hugo dont les funérailles nationales ont eu lieu en juin. Mais son œuvre me paraît exceptionnelle.
Pour justifier la colonisation, on parle souvent de races inférieures. Clémenceau a rappelé que l’Allemagne nous considérait comme une race inférieures à elle après la guerre de 1870. Et qu’il faudrait éviter d’utiliser cette formule. Je suis bien d’accord avec lui.