Note de lecture
« Le discours » (Fabrice Caro)
Après la lecture du Nom de la Rose, ce petit roman (150 pages), d’un auteur essentiellement de bandes dessinées, peut paraître léger. Et pourtant, il s’agit, dans les deux cas, de littérature. Le style paraît simple, avec la pratique de l’humour et de l’auto-dérision. A ce niveau-là, c’est très réussi. En plus, l’analyse psychologique qui est faite des personnages est très fine. On peut dire qu’il s’agit d’une étude des liens familiaux. Avec les non-dits, les hypocrisies, les rivalités…
Des faits, apparemment insignifiants, comme le choix des cadeaux de Noël, nous en disent beaucoup sur ces liens. Fabien Caro, en revenant régulièrement sur eux, par exemple l’encyclopédie, chaque année, offerte par sa sœur, lui permet d’illustrer le manque d’intérêt réel des uns pour les autres. L’auteur ne s’épargne pas dans cette chronique finalement très subtile et très drôle.