Le journal de Hyacinthe Boullard (épouse Péan)
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Décembre 1844
Des tensions sont de plus en plus fréquentes dans les diverses mines du pays. Le travail très dur, les salaires très faibles, amènent les mineurs à la révolte. Les propriétaires des mines refusent d’accéder à leurs revendications. On en arrive à la cessation du travail. La répression est féroce. On fait donner la troupe. Et les soldats peuvent tirer pour repousser les ouvriers qui n’ont plus rien à perdre. On relève des blessés et parfois des morts.
Chez nous aussi, certains connaissent la misère. Les journaliers qui travaillent dans les fermes ne possèdent rien. Il suffit de conditions climatiques défavorables pour que des familles soient à la limite de la famine. Heureusement, des aides sont organisées le plus souvent par l’Eglise. La charité évite les explosions de colère. Et nous n’avons pas de concentrations importantes d’ouvriers. Les tanneries, carrières de pierre ou fabriques de toiles sont de dimensions modestes. Nous ne connaissons pas ce genre de mobilisation d’ouvriers sous forme de grève.