Le journal de Hyacinthe Boullard (épouse Péan)
Décembre 1828
Notre maire, M. Ledauphin-Blinière, est un bienfaiteur de l’hospice. Il a déjà légué à l’établissement des terrains et des bâtiments. Et maintenant, il s’intéresse à l’équilibre financier de la structure qui dispense les soins pour les vieillards indigents et l’enseignement pour les filles. En lien avec la cure, il a créé une commission municipale chargée de l’administration de l’hospice tenu par des religieuses.
La Fabrique a fait appel aux personnes de bonne volonté pour aider ces religieuses. On m’a sollicité. J’étais d’accord pour participer à l’enseignement. Mais c’est aux soins qu’on m’a affectée. Je n’imaginais pas l’existence d’une telle misère. De pauvres vieillards, au bord de la tombe, sont amenés à l’hospice dans un état effroyable. Que faire pour les aider ? Les chirurgiens, dévoués, eux-mêmes ne peuvent pas faire grand-chose. Il ne reste plus qu’à adoucir leurs dernières heures. Ce que ne savent pas toujours faire les religieuses pour qui la souffrance est nécessaire à la rédemption.