
Note de lecture
« « Vies minuscules » (Pierre Michon)
Certains écrivains contemporains à la mode sont encensés par la critique comme autant de « génies ». Il m’arrive parfois de ne rien trouver de génial dans leur écriture. Pour Pierre Michon, la question ne se pose même pas. On ne peut qu’être admiratif devant ce qu’il peut produire. Chaque phrase peut être lue plusieurs fois. Cela n’enlève rien au plaisir de la lecture.
Quand on l’écoute parler de son art, pas de déclaration « profonde » et « inspirée » sur les heures passées pour le choix d’un mot, la place d’une virgule. Il parle plutôt d’état presque second, d’envie aléatoire, pas de besoin vital , ni de « souffrance existentielle ».
Ces « Vies minuscules » ne sont pas des nouvelles. Juste quelques personnages, quelques situations. L’auteur y mêle des souvenirs, de lieux, de familles, dans lesquels le réel et l’imaginaire se mêlent. Minuscules, ces vies le sont, sans doute, dans l’énormité de l’humanité. Mais, chaque personnage, n’en est pas pour autant insignifiant. Chacun assume son importance, son orgueil même. Une vie, quelle qu’elle soit, ayant toute sa place dans la marche de cette humanité